Marcel Orsini — Wikipédia
Marcel Orsini | ||
Médecin général Marcel Orsini | ||
Naissance | Toulon (Var) | |
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Décès | (à 88 ans) Villenave-d'Ornon (Gironde) | |
Allégeance | France | |
Arme | Service de santé | |
Unité | 1re division française libre | |
Grade | Médecin général inspecteur | |
Années de service | 1930 – 1973 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Compagnon de la Libération | |
Liste des compagnons de la Libération | ||
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Marcel Orsini (né le à Toulon (Var), mort le à Villenave-d'Ornon (Gironde), est un médecin militaire, officier du corps de santé des troupes coloniales françaises, compagnon de la Libération (décret du ) au titre de son action dans la France libre.
Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Fils d’un officier de marine, Marcel Orsini entre à la faculté des sciences de Marseille après ses études secondaires à Toulon. Il intègre en 1930 l'École de santé navale de Bordeaux et il fait ensuite son stage d’application à l’École du Pharo à Marseille. Médecin des troupes coloniales, il est d’abord en poste à Beyrouth au Liban de 1935 à 1937 au 1er bataillon de marche des tirailleurs sénégalais avant de devenir en 1937, chef du service médical d’Hassetché (Syrie) où il organise la lutte contre une épidémie de peste qu’il a lui-même identifiée[1], il y gagne la croix de chevalier de la Légion d’honneur. En , il est affecté en Côte d’Ivoire au tout nouveau Service général autonome de la maladie du sommeil[2].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Ayant entendu l'appel du 18 juin, il prend secrètement contact, dès le , avec le quartier générale du général de Gaulle par l'intermédiaire des autorités britanniques de Gold Coast. Le , Marcel Orsini conduit la 33e compagnie du bataillon de tirailleurs sénégalais no 6 dotée d'un important matériel et dans des conditions périlleuses, de Batié en Haute Côte d'Ivoire jusqu'à Wa en Gold Coast où l'unité se rallie aux Forces françaises libres[3],[4]. Pour cette action, Marcel Orsini est condamné à mort par contumace par les tribunaux du gouvernement de Vichy[1]. Au Cameroun, il est affecté comme médecin-chef au 1er régiment de tirailleurs du Cameroun ; promu capitaine, il participe avec le groupement du lieutenant-colonel Dio[5] à la campagne du Gabon en octobre et , s’exposant en première ligne aux endroits les plus dangereux. Chef du service de santé des troupes du Cameroun, il est nommé en 1941, médecin-chef du Bataillon de marche no 5[1],[3].
Avec la 2e brigade française libre, il prend part à la seconde bataille d'El Alamein avant de prendre le la tête du service de santé de la 2e brigade dont il organise parfaitement le fonctionnement[3]. En Tunisie, le , à Takrouna, malgré les bombardements violents, il parvient à faire évacuer tous les blessés de la Brigade dans les délais les plus courts[1]. Promu médecin commandant pendant la campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale) il s'illustre par la qualité de ses évacuations de blessés à Pontecorvo, Tivoli, Montefiascone et Bagnoregio. De même, il se distingue en lors de la prise de Toulon et par la suite en Alsace, notamment dans la forêt de l'Illwald, en , contribuant à sauver un grand nombre de vies humaines. À la fin des combats, Marcel Orsini est affecté à la direction du service de santé de la 1re armée française puis des troupes d'occupation en Allemagne[1].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Marcel Orsini alterne les affectations outre-mer et en état-major, il est successivement à la direction des services sanitaires en Indochine, à la direction du service de santé de la 4e région militaire puis à celle de Tananarive, directeur de service de santé de la 9e région militaire puis de nouveau celui de la zone d'outremer no 3 à Tananarive. Médecin général en 1964, il dirige ensuite le service de santé des troupes du Pacifique à Nouméa, en 1969 il est médecin général inspecteur et l'année suivante directeur adjoint au service de santé des armées. Enfin, en 1970, il est inspecteur général du service de santé des armées à Paris. Marcel Orsini meurt le à Villenave-d'Ornon[6]. Il est inhumé à Bergerac (Dordogne)[1].
Références
[modifier | modifier le code]- « Marcel Orsini », sur Ordre de la Libération (consulté le ).
- Asnom, « Le Service général autonome de la maladie du sommeil », sur Amicale santé navale et d’outre-mer (consulté le ).
- Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Paris, Guy Chauliac, édition personnelle, , 241 p. (ISBN 2-9508430-0-X), p. 65,69,73,97,99,125.
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons, histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Librairie académique Perrin, , 822 p. (ISBN 978-2-262-01606-7), p. 160.
- « Louis Dio », sur Ordre de la Libération (consulté le ).
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Paris, Guy Chauliac, édition personnelle, , 225 p. (ISBN 2-9508430-0-X).
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons, histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Librairie académique Perrin, , 818 p. (ISBN 978-2-262-01606-7).
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Les officiers du service de santé compagnons de la Libération [1].