Marguerite de Durazzo — Wikipédia
Marguerite de Durazzo | |
Titre | |
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Reine consort de Naples | |
– (3 ans, 9 mois et 12 jours) | |
Prédécesseur | Othon IV de Brunswick-Grubenhagen |
Successeur | Marie de Lusignan |
Reine consort de Hongrie | |
– (1 mois et 24 jours) | |
Prédécesseur | Élisabeth de Bosnie |
Successeur | Barbe de Cilley |
Régente de Naples | |
– (4 ans) | |
Biographie | |
Dynastie | Maison capétienne d'Anjou-Sicile |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Naples (Naples) |
Date de décès | (à 65 ans) |
Lieu de décès | Acquamela (Naples) |
Père | Charles de Durazzo |
Mère | Marie de Calabre |
Conjoint | Charles III de Naples |
Enfants | Jeanne II de Naples Ladislas Ier de Naples |
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Marguerite de Durazzo (le – Acquamela, le ) reine consort de Naples, de Hongrie et de Croatie, princesse d'Achaïe[1],[2]. Elle est l'épouse de Charles III de Naples et régente de ce royaume avant la majorité de son fils.
Elle est la quatrième fille de Charles de Durazzo (1323–1348) et de Marie de Calabre.
Mariage
[modifier | modifier le code]En , à l'âge de 22 ans, Marguerite épouse son cousin paternel Charles III de Naples, fils de Louis de Gravina. Le couple a trois enfants :
- Marie de Durazzo (1369–1371) ;
- Jeanne II de Naples ( – ) ;
- Ladislas Ier de Naples ( – ).
Son mari hérite de la couronne napolitaine en 1381, à la mort de la reine Jeanne, restée sans héritier. Après le décès de Louis le Grand, en 1385, elle est invitée à monter au trône hongrois par le parti des Horváti, s'opposant à la reine Marie et la mère de celle-ci, la reine veuve Élisabeth. Fin 1385 son mari est couronné, mais Élisabeth le fait assassiner en . Le parti des Horváti accepte alors le fils de Charles, le prince Ladislas, alors âgé de neuf ans, pour roi ; entre 1385 et 1390, pendant la minorité de Ladislas, la reine Marguerite restée veuve régente le royaume de Naples. Elle insiste à ce que ses partisans hongrois vengent la mort de son mari, ce qui se réalise bien vite : lors de la révolte des territoires méridionaux, que les reines Marie et Élisabeth tentent d'étouffer, celles-ci sont capturées par les Horváti et emmenées au château-fort de Novigrad, où la reine-mère fut, sur ordre de l'évêque Paul Horváti, étranglée en . Balázs Forgách, l'échanson-chef, assassin de Charles, eut le même sort - et sa tête - témoignant qu'il a bien été exécuté, fut envoyée à Naples, à la reine Marguerite.
Le 20 juillet de cette même année, Marguerite fait empoisonner sa sœur aînée, Jeanne de Durazzo, et son époux, Robert IV d'Artois, alors qu'ils séjournent au Castel dell'Ovo.
Elle remet les rênes du pouvoir à son fils, le prince Ladislas, en 1390, et se retire à Salerne. Par la suite elle vit à Acquamela, où elle décède le . Elle est une femme catholique croyante, et dans les dernières années de sa vie elle entre dans le Tierce Ordre des Franciscains. Conformément à ses dernières volontés elle est ensevelie dans la cathédrale de Salerne. Son fils ne lui survit que de deux ans, duquel elle a un petit-fils extra-marital, Rinaldo di Durazzo. Sa fille, la princesse Jeanne, hérite du trône napolitain en 1414.
Ascendance
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie complémentaire
[modifier | modifier le code]- Luciana Mocciola, « La reine Marguerite d’Anjou-Duras et la construction d’une mémoire familiale », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, nos 129-2, (ISSN 1123-9883 et 1724-2150, DOI 10.4000/mefrm.3659, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en)Miroslav Marek, « A listing of descendants of Charles I of Sicily », Genealogy.EU