Maria Lassnig — Wikipédia

Maria Lassnig
Maria Lassnig dans son atelier à New York devant un tableau, en 1974
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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Liste détaillée
Prix des beaux-arts de la ville de Vienne ()
Grand prix d'État autrichien ()
Rubenspreis ()
Prix Max-Beckmann ()
Ordre du Mérite pour la science et l'art (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Maria Lassnig, née le à Kappel am Krappfeld[1] et morte le 6 mai 2014 à Vienne[2], est une artiste autrichienne.

Maria Lassnig grandit en Autriche et étudie l'art à l'Académie des beaux-arts de Vienne dont elle sort diplômée en 1945[3].

Elle voyage en France dans les années 1950, elle y découvre le surréalisme, le néo-expressionnisme et l'art informel. Par la suite, entre 1968 à 1978, elle vit à New York[4].

À la suite de la mobilisation des membres de IntAkt, elle obtient en 1980 un poste de professeure à l'Université des arts appliqués de Vienne. En 1982, elle fonde le studio d'enseignement de cinéma d'animation expérimental[5].

Elle est la première femme à obtenir une place d'enseignante à l'Université des arts appliqués de Vienne[3]. Une fondation à son nom, Maria Lassnig Stiftung, s'occupe de diffuser son oeuvre.

Sa peinture figurative évoque essentiellement le corps[6]: selon ses mots, elle souhaite représenter « les sensations internes du corps »[7]. Son travail est engagé, plusieurs de ses toiles traitent de sujets sensibles tels que les enfants soldats ou la fin de vie. Profondément féministe, elle fait de l'égalité homme-femme un thème récurrent[8].

Adepte de l'autoportrait, elle se peint mi-femme mi-créature animale ou mythologiques[4]. Son travail surprend voire dérange le regardeur car rien n'est sublimé, tout est cru. Ses représentations s'inscrivent dans la lignée des corps déconstruits de Francis Bacon, Pablo Picasso[3] ou encore Egon Schiele.

L'artiste joue aussi avec les genres, le féminin et le masculin se confondant, notamment dans ses films d'animation[7].

Distinction

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En 1988, elle est la première femme à recevoir le Großer Österreichischer Staatspreis dans la catégorie « arts visuels »[9].

Lors de la 55e Biennale de Venise, elle reçoit conjointement avec Marisa Merz un Lion d'or[10] à cette occasion Massimiliano Gioni, directeur de la Biennale déclare que Maria Lassnig « représente un exemple unique d’obstination et d’indépendance »[7].

Expositions (sélection)

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Notes et références

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  1. « Mort de l'artiste autrichienne Maria Lassnig », sur Franceinfo, (consulté le )
  2. « Maria Lassnig | artnet », sur www.artnet.fr (consulté le )
  3. a b et c « Maria Lassnig », sur awarewomenartists.com (consulté le )
  4. a et b Sabine Gignoux, « Maria Lassnig, peintre à sensations », La Croix,‎ (lire en ligne)
  5. (de) « Maria Lassnig: Erste Professorin für Angewandte Kunst », sur www.moment.at (consulté le )
  6. Dominique Poiret, « La peintre autrichienne Maria Lassnig est décédée », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. a b c et d Elisabeth Lebovici, « L'Autrichienne Maria Lassnig expose à Nantes », Libération,‎ (lire en ligne)
  8. (en-GB) Kathryn Hughes, « Maria Lassnig: under the skin », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  9. « Großer Österreichischer Staatspreis - Kunst und Kultur im Bundeskanzleramt Österreich », sur www.kunstkultur.bka.gv.at (consulté le )
  10. Sarah Barry, « Marisa Merz et Maria Lassnig, Lions d’or de la Biennale de Venise 2013 pour l’ensemble de leurs œuvres », Le Journal des Arts,‎ (lire en ligne)
  11. (en-GB) « Maria Lassnig at the Serpentine Gallery, London », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. (de) « Maria Lassnig », sur www.mumok.at (consulté le )
  13. « MoMA PS1: Exhibitions: Maria Lassnig », sur momaps1.org (consulté le )
  14. « Národní galerie Praha », sur www.ngprague.cz (consulté le )

Liens externes

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