Marianne Cope — Wikipédia
Marianne Cope | |
Mère Marianne Cope en 1883. | |
Sainte | |
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Naissance | 23 janvier 1838 Heppenheim, Grand-duché de Hesse |
Décès | 9 septembre 1918 (à 80 ans) Molokai, Territoire d'Hawaï |
Nationalité | Américaine |
Ordre religieux | Sœurs de Saint François des communautés Neumann |
Béatification | 14 mai 2005 Rome par Benoît XVI |
Canonisation | 21 octobre 2012 par Benoît XVI |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
Fête | 9 août |
Saint patron | Lépreux |
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Marianne Cope (Heppenheim, - Molokai, ) est une religieuse américaine membre des franciscaines de Syracuse et reconnue sainte par l'Église catholique. Elle a passé sa vie à soigner les lépreux sur l'île de Molokai, à Hawaii. Elle est commémorée le 9 août selon le Martyrologe romain.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marianne Cope (dans le civil Barbara Koob), est née le à Heppenheim, dans le grand-duché de Hesse. Ses parents étaient de modestes exploitants agricoles. En 1840, ils émigrèrent aux États-Unis et s'installèrent à Utica dans l'État de New-York. Leur nom de Koob fut alors anglicisé en Cope.
La petite Barbara ne fréquenta pas l'école bien longtemps. Dès l'âge de 15 ans, elle souhaitait entrer en religion, mais elle a dû d'abord travailler pour aider ses parents, très malades et subvenir aux besoins de ses frères et sœurs (ils étaient sept enfants).
Elle avait 24 ans, en 1862, quand elle put enfin entrer dans la toute récente congrégation des Sœurs Franciscaines de Syracuse.
La congrégation, au début de son existence, était chargée tout particulièrement de la scolarisation des enfants des immigrés allemands ; plus tard, elle sera à l'origine de la création des cinquante premiers hôpitaux des États-Unis.
Marianne (son nom en religion) prononce ses vœux en 1863. Elle est d'abord professeur, puis maîtresse des novices, enfin supérieure d'un couvent. Finalement, elle deviendra supérieure du premier hôpital de Syracuse. Là, totalement dans l'esprit franciscain, elle ne fera strictement aucune distinction de race, de religion, de nationalité ou de couleur, attachée en priorité aux plus pauvres. Elle s'occupe spécialement des alcooliques et des mères célibataires.
Apostolat à Hawaii
[modifier | modifier le code]Un jour l'évêque d'Honolulu fit une pressante demande d'évangélisation de l'archipel. Mais la Lèpre infestait les îles et bon nombre de congrégations se récusèrent. Mère Marianne accepta, au nom du geste de saint François embrassant les lépreux.
Elle réussit à trouver des volontaires pour l'accompagner, et, en 1883 six religieuses se mettaient en route pour les îles Hawaii. Mère Marianne ne pensait pas rester longtemps, la responsabilité de sa congrégation étant très importante. Toutefois, on la retiendra sur place, et elle y restera 35 ans tandis qu'une autre supérieure est nommée à Syracuse (les épisodes et les atermoiements du départ de ces religieuses pour Molokai sont bien retracés dans le film de Paul Cox, Damien de Molokai).
Devant l'état épouvantable des malades, vivant dans la promiscuité et le manque de soins, séparés de leurs familles, Marianne et ses sœurs vont d'abord créer une école pour les petites filles et un hôpital sur l'île Maui. En 1888 elle part vers l'île Molokai, où étaient parqués les lépreux et collabore avec le Père Damien. Ce dernier meurt de la lèpre un an après son arrivée. Elle continue donc son œuvre en créant une école pour les petits garçons, une école de filles, elle aménage aussi le site afin de rendre la vie plus douce aux malades qui y sont entassés en plantant des arbres et des fleurs. Elle fait chanter les enfants, les habille correctement, elle est considérée comme la mère des lépreux.
Malgré les contestations quant à ses méthodes, et l'immense fatigue qu'elle ressent de son énorme travail, elle parvient à communiquer joie et espérance tout autour d'elle.
Souffrant d'une maladie des reins, sans jamais avoir été contaminée par la lèpre, elle meurt à 80 ans, laissant un immense héritage dans les domaines de l'éducation et de la santé.
Béatification et canonisation
[modifier | modifier le code]Mère Marianne Cope a été béatifiée le samedi par le Pape Benoît XVI, en même temps que Mère Ascensión Nicol Goñi. L'Eucharistie a été présidée par le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour le culte des saints[1]. Il évoquera la vie de Marianne en disant que c'était : « une merveilleuse œuvre de la grâce divine »
Un miracle est reconnu par le Vatican[2]. Marianne Cope est canonisée avec six autres saints en 2012[3].
Elle est commémorée le 9 août selon le Martyrologe romain[3].
L'Église anglicane célèbre sa fête le 15 avril.
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]- 2005 : cérémonie d'admission au National Women's Hall of Fame[4]
Sources
[modifier | modifier le code]- Osservatore Romano : 2005 n. 21 p.4-6
- Documentation Catholique
Notes
[modifier | modifier le code]- C’est la première béatification de Benoît XVI, qui a, à cette occasion, repris la tradition de déléguer un cardinal pour la cérémonie, au début de laquelle celui-ci lit le décret du Pape, tandis qu'il continue à présider personnellement les cérémonies de canonisation. Sources Vatican
- « Mother Marianne Cope's miracles that led to canonization », sur CNY Central (consulté le )
- « Sainte Marianne Cope », sur nominis.cef.fr (consulté le )
- (en-US) « Cope, Mother Marianne », sur National Women’s Hall of Fame (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Homélie de béatification du cardinal José Saraiva Martins, le 15 mai 2005 à la Basilique St Pierre de Rome
- Mariana Cope de Molokai (1838-1918) - biographie - Vatican
- Vous avez perdu confiance en Dieu ? Invoquez sainte Marianne Cope - Aleteia
- (en) A Place of Care: Mother Marianne Cope and the Kalaupapa Cultural Landscape (U.S. National Park Service)
- (en) « Saint Marianne - Roman Catholic Church in the State of Hawaii »