Marie-Germaine Bousser — Wikipédia
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Nom de naissance | Marie-Germaine Madeleine Jeanne Bousser |
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Marie-Germaine Bousser, née le à Choisy-le-Roi, est une neurologue française connue pour ses travaux dans le domaine maladies cérébrovasculaires et notamment sa découverte, en 1993, d'une maladie génétique touchant les artères du cerveau, le CADASIL.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1972, Marie-Germaine Bousser sort diplômée de la faculté de médecine Pitié-Salpêtrière. Elle y enseigne la neurologie à partir de 1981, avant d'intégrer l'université Paris VII-Diderot[1].
Bousser dirige le service de neurologie de l'hôpital Saint-Antoine entre 1989 et 1997, puis celui de l'hôpital Lariboisière[1],[2]. Elle fait partie de l'unité de recherche INSERM U740, spécialisée dans l'étude des maladies génétiques vasculaires cérébrales[1],[2].
Marie-Germaine Bousser est l'auteur de plus de 400 articles scientifiques. Ses travaux, consacrés aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) et aux migraines, lui valent une reconnaissance internationale[2],[3]. Avec la généticienne Élisabeth Tournier-Lasserve, elle découvre une maladie génétique, désignée par l'acronyme CADASIL. La découverte est publiée en 1993 dans la revue scientifique Nature Genetics[2],[3].
En 2005, Marie-Germaine Bousser est appelée au chevet de Jacques Chirac, après son accident vasculaire cérébral. Valérie Biousse, qui fut longtemps son élève avant d'émigrer aux États-Unis, dit d'elle : « Elle pouvait mettre sur le même plan aide-soignante et agrégé, donner autant de temps au SDF qui arrivait par hasard après un accident à la gare du Nord qu'aux célébrités qui venaient chercher son avis. »[4]
Elle prend sa retraite en 2012, et continue de donner des conférences[3].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Prix
[modifier | modifier le code]- Le grand prix de recherche Claude Bernard de la ville de Paris est attribué à Marie-Germaine Bousser en 2000.
- Elle reçoit le prix Johan Jakob Wepfer de l'European Stroke Conference en 2008[2].
- Elle est lauréate du Brain Prize de la Fondation Lundbeck en 2019[5].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Commandeure de la Légion d'honneur Marie-Germaine Bousser est faite chevalière de la Légion d'honneur le [6]. Elle est promue officier [7], puis commandeur en [8].
- Grande officière de l'ordre national du Mérite Elle est directement élevée à la dignité de Grande officière par décret du [9], alors qu'elle n'était qu'officière de l'ordre depuis le [2].
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Marie-Germaine Bousser et Jean-Louis Mas, Accidents vasculaires cérébraux, Rueil-Malmaison, Doin, coll. « Traité de neurologie », , 1225 p. (ISBN 978-2-7040-1258-9)
- L'aspirine, pour ou contre ?, vol. 81, Le Pommier, coll. « Les Petites pommes du savoir », , 63 p. (ISBN 978-2-7465-0279-6)
- Marie-Germaine Bousser, Anne Ducros et Hélène Massiou, Migraine et céphalées, Doin, coll. « Traité de neurologie », , 521 p. (ISBN 978-2-7040-1183-4)
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Biographie de Marie-Germaine Bousser (p.37) », Académie pontificale des sciences,
- « Biographie de Marie-Germaine Bousser », France Inter,
- Sandrine Cabut, « Marie-Germaine Bousser, reine de la neurologie », Le Monde,
- ↑ Sandrine Cabut, « Marie-Germaine Bousser, reine de la neurologie », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Brain Prize 2019 : une équipe française reçoit un prix international pour ses recherches sur CADASIL, une maladie cérébrovasculaire héréditaire », sur Salle de presse | Inserm, (consulté le )
- ↑ Décret du 8 avril 1998 portant promotion et nomination
- ↑ Décret du 31 décembre 2006 portant promotion et nomination
- ↑ Décret du 29 mars 2013 portant promotion
- ↑ Décret du 19 mai 2018 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier