Marie Antoinette Marcotte — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Décès | (à 61 ans) Paris 10e |
Nom de naissance | Lucile Marie Antoinette Marcotte |
Nationalité | |
Activité | |
Maître | |
Lieux de travail | |
Mouvement | naturalisme, puis luminisme |
Distinction |
|
Dans les serres de S.M. le Roi des Belges, 1913 |
Lucile Marie Antoinette Marcotte, née à Troyes le [1] et morte à Paris le [2], est une artiste peintre française, principalement active en Belgique.
Ses thèmes de prédilection sont le jardins et les fleurs rendus dans un style luministe, mais elle a également peint des sujets naturalistes au début de sa carrière.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marie Antoinette Marcotte, par sa mère, est issue de la famille aristocratique Toudouze ayant comporté de nombreux artistes au cours du XIXe siècle. Son père était affilié à la famille aristocratique des Marcotte de Quivières et les Marcotte d'Argenteuil. Il fut vice-consul de France à Ostende, puis à Anvers en 1872. Il meurt subitement en 1884. Sa mère se remarie avec Jules Alexandre Sohr, dont elle a eu trois enfants : Marguerite, Frédéric et Eva Sohr[4].
La passion de Marie Antoinette Marcotte pour le dessin et la peinture se manifeste tôt. Vers 1882, elle sollicite Émile Claus pour devenir son élève. Claus, n'acceptant pas d'élève, lui prodigua néanmoins ses conseils sur son travail artistique pendant plusieurs années.
En 1887, elle va parfaire ses études à Paris dans l'atelier de Jules Lefebvre et elle expose son premier tableau Le petit campagnard au Salon des artistes français de 1888. Au Salon de 1889, elle expose La Fillette des champs. En rentrant à Anvers, Marie Antoinette Marcotte participe à l'atelier d'Edgard Farasyn. En 1891, elle entre à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles où elle suit les cours de Jean-François Portaels et Joseph Stallaert.
Marie Antoinette Marcotte est restée célibataire, choix fréquent en Belgique à cette époque pour les femmes ayant une vocation artistique et désireuses de se professionnaliser[5].
Sous l'influence d'Émile Claus, elle abandonne le style naturaliste[6] pour se former au luminisme et se spécialiser dans l'étude des serres[7].
Elle participe à l'Exposition de Bordeaux de 1895 et expose pour la première fois au Salon des artistes français en 1901 ; elle reçoit une mention honorable au Salon de 1905.
En 1904, elle est nommée Officier d'académie[8]. Membre de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs, elle remporte le Deuxième Prix de l'Union en 1906[9]. La même année, elle reçoit une médaille d’argent à Liège, ainsi que le titre de Chevalier de l’Ordre de Léopold[10].
Elle est, avec Juliette Wytsman, l'une des deux femmes peintre acceptées au Salon des beaux-arts d'Ostende en 1905[11]. Elles seront quatre au Salon de 1907 avec Anna Boch, Louise Danse et Anna De Weert[12].
Elle participe par la suite à de nombreuses expositions avec succès :
- à Munich en 1905, avec Im Treibhaus[13] ;
- au Salon des beaux-arts d'Ostende en 1907, avec À la fiancée, Serre de chrysanthèmes, Serre d'azalées et Mon atelier au Printemps[14] ;
- à Anvers en 1908 avec Un coin du jardin d'hiver de Mr Good, La Communion et Serre d'azalées[15] ;
- à Berlin la même année avec une Serre d'azalées[16] ;
- à Gand en 1913 : Dans les serres de S.M. le Roi des Belges, Le Couloir aux géraniums (palais de Laeken) et La Forcerie des lilas[17] ;
- en 1914 à l'Exposition générale des beaux-arts (Salon triennal) de Bruxelles : Dans les serres de S.M. le Roi des Belges[17] ;
- à Saint-Pétersbourg.
En 1919, Marie-Antoinette Marcotte illustre le livre de Henri Habert (nl), Entre les fils barbelés : D'après les récits des évadés Serbes, publié à Amsterdam.
Elle a été exposée pendant l'été 2018 à Namur au musée Félicien Rops[18].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]La plupart de ses tableaux sont conservés dans les musées belges de Courtrai, Anvers, Gand et Bruxelles[19].
Œuvres non localisées
[modifier | modifier le code]Sujet naturaliste
[modifier | modifier le code]-
Chez les pauvres, localisation inconnue. -
Violoniste aveugle, localisation inconnue. -
Jeune jardinier, localisation inconnue. -
Un vieux - l'homme aux choux (1894), localisation inconnue[20]. -
Fillette dans les champs (vers 1888), localisation inconnue.
Portrait
[modifier | modifier le code]-
Rêverie de jeune fille (1893), localisation inconnue. -
La Prière de l'enfant sur son prie-Dieu (1896), localisation inconnue. -
Femme à sa fenêtre avec bouquet de violettes (1910), localisation inconnue. -
Homme de profil, localisation inconnue.
Paysage
[modifier | modifier le code]Les paysages de Marie Antoinette Marcotte sont rares car à l'époque une femme seule ne pouvait peindre en plein air[21].
-
Paysage de Provence (vers 1910), localisation inconnue. -
Jardin fleuri (vers 1910), localisation inconnue. -
Jardin fleuri (vers 1905), localisation inconnue. -
L'Allée ensoleillée avec promeneur, localisation inconnue. -
L'Allée ensoleillée, localisation inconnue. -
La Maison du bonheur, localisation inconnue. -
Marché aux fleurs, localisation inconnue. -
Chemin enneigé, localisation inconnue. -
Paysage enneigé, localisation inconnue. -
Paysage enneigé, localisation inconnue.
Les serres
[modifier | modifier le code]Les tableaux de serres de Marie-Antoinette Marcotte ont fait sa renommée internationale. Depuis le succès remporté par le Crystal Palace à l'Exposition universelle de 1851, cette architecture de métal et de verre a inspiré de nombreuses réalisations en Europe.
-
Serres de Laeken (1916), localisation inconnue. -
Dans la serre, localisation inconnue. -
L'Intérieur de la serre, localisation inconnue. -
La Serre aux raisins, localisation inconnue. -
Le jeune Jardinier (1915), localisation inconnue. -
Serre aux azalées, localisation inconnue. -
Serre aux chrysanthèmes, localisation inconnue. -
Serre fleurie, localisation inconnue. -
Serre fleurie, localisation inconnue. -
Serre fleurie, localisation inconnue.
Nature morte
[modifier | modifier le code]-
Nature morte aux roses et aux fruits, localisation inconnue. -
Roses rouges, localisation inconnue. -
Roses roses, localisation inconnue. -
Vase fleuri, localisation inconnue. -
Azalées en fleurs, localisation inconnue. -
Bouquet de roses en pot, localisation inconnue.
Récompenses et distinctions
[modifier | modifier le code]- 1891 : médaille d'or à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles.
- 1905 : mention honorable au Salon des artistes français de Paris.
- 1906 : chevalier de l'ordre de Léopold[22].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de l'Aube, acte de naissance no 350 dressé le , vue 90 / 226.
- Archives de Paris, acte de décès no 2497, vue 12 / 31.
- Gustave De Graef, Nos Artistes Anversois, Anvers, Jos. Theunic, , 272 p. (disponible sur Internet Archive), pages 133-138.
- « Eva Lucille Sohr », Généalogie de la famille de PRELLE de la NIEPPE et de diverses familles alliées directement ou indirectement, sur Famille de Prelle de la Nieppe. (consulté le ).
- Denis Laoureux, « Parent-elles, compagne de, fille de, sœur de… : les femmes artistes au risque de la parentèle », Archives of Women Artists (Research & Exhibitions), (lire en ligne, consulté le ).
- Société des artistes français, Catalogue illustré du Salon de 1889, Paris, L. Baschet, (lire en ligne), p. 225.
- (en) Walter Shaw Sparrow, Women Painters of the World, Seltzer Books, 1905, réédition 2018, 378 p. (lire en ligne).
- « Distinctions et récompenses », Bulletin officiel de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs, n°117, octobre 1904 (Gallica)
- « Prix de l’Union décernés en 1906 », Bulletin officiel de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs, n°127, mars-avril 1906 (Gallica)
- « Distinctions et récompenses », Bulletin officiel de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs, n°127, mars-avril 1906, p. 3
- Edmond Picard, Trois saisons d'activité, 1905, 1906, 1907, Ostende centre d'art, , 94 p. (lire en ligne), p. 47.
- Edmond Picard, Trois saisons d'activité, 1905, 1906, 1907, Ostende centre d'art, , 94 p. (lire en ligne), p. 49.
- Exhibitions of Modern European Painting 1915, p. 992.
- Exhibitions of Modern European Painting 1915, p. 123.
- Exhibitions of Modern European Painting 1915, p. 1048.
- Exhibitions of Modern European Painting 1915, p. 178.
- Exhibitions of Modern European Painting 1915, p. 580.
- « Fleurs lascives au musée Rops », sur museerops.be, (consulté le ).
- « Marie-Antoinette Marcotte, Serre d'azalées, Inv. 3757 », sur Musées royaux des beaux-arts de Belgique (consulté le ).
- Le tableau a été exposé à l'Exposition de Bordeaux (1895).
- Denis Laoureux Parent-elles, compagne de, fille de, sœur de… : les femmes artistes au risque de la parentèle, p. 4.
- Eliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, 2006 - 637 pages, , 637 p. (ISBN 978-2-87386-434-7, lire en ligne), p. 388.
Annexes
[modifier | modifier le code]Autres sources
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marie Antoinette Marcotte » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Denis Laoureux, « Parent-elles, compagne de, fille de, sœur de… : les femmes artistes au risque de la parentèle », Archives of Women Artists (Research & Exhibitions), (lire en ligne, consulté le ).
- Eliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, 2006 - 637 pages, , 637 p. (ISBN 978-2-87386-434-7, lire en ligne), p. 388
- (en) Walter Shaw Sparrow, Women Painters of the World : from the time of Caterina Vigri, 1413–1463, to Rosa Bonheur and the present day, Londres, Hodder & Stoughton, coll. « The Art and Life Library », , 352 p. (disponible sur Internet Archive)
- (en) « Exhibitions of Modern European Painting 1905-1915 » (consulté le ).
- « Marie Antoinette Marcotte », femmespeintres.netheberg.fr (consulté le ).
- Charles de Martrin-Donos (dir.) et A Breuer, Nos contemporains : portraits et biographies des personnalités belges ou résidant en Belgique, connues par l'oeuvre littéraire, artistique ou scientifique, ou par l'action politique, par l'influence morale ou sociale., Bruxelles, , 500 p., pages 443-
- Sabine Van Cauwenberge (Université Libre de Bruxelles – Groupe interdisciplinaire d'études sur les femmes et Bibliothèques), « Femmes artistes en Belgique au XIXe siècle », Sextant, vol. 12, , p. 7- 36 (lire en ligne, consulté le ).
- « Femmes artistes : Les peintresses en Belgique (1880-1914) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Exposition au Musée Félicien Rops, Namur, 22 oct. 2016 - 8 jan. 2017 (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :