Marisa Paredes — Wikipédia
Président de l'Académie espagnole des arts et des sciences cinématographiques | |
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Naissance | |
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Décès | (à 78 ans) Madrid (Espagne) |
Sépulture | |
Nom de naissance | María Luisa Paredes Bartolomé |
Pseudonyme | Marisa Paredes |
Nationalité | |
Activité | |
Période d'activité | - |
Enfant |
Distinctions | |
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Films notables |
Marisa Paredes, nom de scène de María Luisa Paredes Bartolomé, née le à Madrid et morte le [1] dans la même ville, est une actrice espagnole ayant notamment joué sous la direction de Pedro Almodóvar.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Marisa Parades est marquée par son enfance vécue sous le régime franquiste. Elle quitte l'école à 11 ans, puis son père l'inscrit dans une école de dactylographie. À 16 ans, elle débute le théâtre, et est engagée pour faire une tournée[2].
Carrière
[modifier | modifier le code]Actrice de théâtre et de cinéma dès les années 1960, Marisa Paredes accède à la célébrité en tournant six fois pour Pedro Almodóvar entre 1983 et 2011 : elle incarne notamment Becky del Páramo dans Talons aiguilles, Leo Macías dans La Fleur de mon secret et Huma Rojo dans Tout sur ma mère, trois rôles de femmes à la carrière éblouissante (chanteuse, écrivaine et comédienne) mais qui n'arrivent pas à gérer leurs relations intimes, se montrant capricieuses et parfois dures avec leurs proches, fortes en façade mais échouant dans leurs relations amoureuses.
En Espagne, elle a également fait deux incursions marquantes dans le cinéma de genre[3] : elle est Griselda dans Prison de cristal d'Agustí Villaronga en 1986, et Carmen dans L'Échine du Diable de Guillermo del Toro en 2001.
De prestigieux réalisateurs étrangers ont fait appel à elle, comme le Mexicain Arturo Ripstein pour Carmin profond et Pas de lettre pour le colonel, le Chilien Raoul Ruiz pour Trois vies et une seule mort et Les Lignes de Wellington, l'Italien Roberto Benigni pour La vie est belle ou encore le Portugais Manoel de Oliveira pour Le Miroir magique.
Mort
[modifier | modifier le code]Marisa Paredes meurt le à l’âge de 78 ans[1],[4], des suites d’un problème coronarien à l’hôpital universitaire de la Fondation Jiménez Díaz (es) de Madrid.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Lauréate notamment de quatre Fotogramas de Plata, de trois prix Sant Jordi et d'un Goya d'honneur, Marisa Paredes est à ce jour l'une des sept actrices à avoir reçu le prix national de Cinématographie du ministère espagnol de la Culture[5].
Famille
[modifier | modifier le code]Marisa Paredes a une fille avec le réalisateur Antonio Isasi-Isasmendi, María Isasi, elle aussi actrice, née en 1975.
Filmographie
[modifier | modifier le code]Télévision
[modifier | modifier le code]- 1980 : Cervantes d'Alfonso Ungría (feuilleton TV)
- 1982 : La Máscara negra d'Antonio Giménez Rico, Emilio Martínez Lázaro et José Antonio Páramo (série télévisée)
- 1983 : El Mayorazgo de Labraz de Pío Caro Baroja (feuilleton TV)
- 1985 : Goya de José Ramón Larraz (feuilleton TV)
- 1985 : El Baile, de Mara Recatero (feuilleton TV)
- 1988 : El Olivar de Atocha de Carlos Serrano (série télévisée)
- 1989 : Delirios de amor: Párpados d'Iván Zulueta (TV) (court-métrage)
Cinéma
[modifier | modifier le code]- 1960 : 091 Policía al habla de José María Forqué (non créditée)
- 1960 : Los Económicamente débiles de Pedro Lazaga
- 1961 : Canción de cuna de José María Elorrieta
- 1962 : L'Horrible Docteur Orlof (Gritos en la noche) de Jesús Franco
- 1963 : Llegar a más de Jesús Fernández Santos
- 1965 : El Mundo Sigue de Fernando Fernán Gómez
- 1966 : La Tía de Carlos en mini-falda d'Augusto Fenollar et Ignacio Iquino
- 1968 : Tinto con amor de Francisco Montolío
- 1968 : Réquiem para el gringo d'Eugenio Martín et José Luis Merino
- 1968 : No disponible de Pedro Mario Herrero
- 1968 : La Amante estelar d'Antonio de Lara
- 1969 : El señorito y las seductoras de Tito Fernández
- 1969 : La Revoltosa de Juan de Orduña
- 1969 : Carola de día, Carola de noche de Jaime de Armiñán
- 1970 : Fray Dólar de Raúl Peña
- 1971 : Pastel de sangre de Francesc Bellmunt, Jaime Chávarri, Emilio Martínez Lázaro et José María Vallés
- 1971 : El Espíritu del animal d'Augusto Martínez Torres (court-métrage)
- 1971 : Goya, historia de una soledad de Nino Quevedo
- 1972 : Abismo de José María Carreño (court-métrage)
- 1974 : Larga noche de julio de Lluís Josep Comerón
- 1975 : Rafael en Raphael d'Antonio Isasi-Isasmendi (voix)
- 1976 : Les Crocs du diable (El Perro) d'Antonio Isasi-Isasmendi
- 1980 : Sus años dorados d'Emilio Martínez Lázaro
- 1980 : Cousine, je taime (Ópera prima) de Fernando Trueba
- 1983 : Dans les ténèbres (Entre tinieblas) de Pedro Almodóvar
- 1984 : Les Bicyclettes sont pour l'été (Las Bicicletas son para el verano) de Jaime Chávarri
- 1986 : Delirios de amor de Cristina Andreu, Luis Eduardo Aute, Antonio González Vigil et Félix Rotaeta
- 1986 : Tata mía de José Luis Borau
- 1987 : Cara de acelga de José Sacristán
- 1987 : Prison de cristal (Tras el cristal) d'Agustí Villaronga
- 1987 : Mientras haya luz de Felipe Vega
- 1988 : Tu novia está loca d'Enrique Urbizu
- 1990 : Continental de Xavier Villaverde
- 1991 : Talons aiguilles (Tacones lejanos) de Pedro Almodóvar
- 1992 : Golem, l'esprit de l'exil d'Amos Gitaï
- 1992 : La Última respuesta de Miguel Olid (court-métrage)
- 1992 : Hors saison (Zwischensaison) de Daniel Schmid
- 1992 : La Reina anónima de Gonzalo Suárez
- 1993 : Tierno verano de lujurias y azoteas de Jaime Chávarri
- 1994 : Tombés du ciel de Philippe Lioret
- 1995 : La Nave de los locos de Ricardo Wullicher
- 1995 : La Fleur de mon secret (La Flor de mi secreto) de Pedro Almodóvar
- 1996 : Trois Vies et une seule mort (Três Vidas & Uma Só Morte) de Raoul Ruiz
- 1996 : Le Journal de Luca (Cronaca di un amore violato) de Giacomo Battiato
- 1996 : Carmin profond (Profundo carmesí) d'Arturo Ripstein
- 1997 : Docteur Chance de F. J. Ossang
- 1997 : La vie est belle (La vita è bella) de Roberto Benigni
- 1998 : Señores de Gardenia d'Antoni Aloy (court-métrage)
- 1998 : Préférence de Grégoire Delacourt
- 1998 : Le serpent a mangé la grenouille d'Alain Guesnier
- 1998 : Talk of Angels de Nick Hamm
- 1999 : Tout sur ma mère (Todo sobre mi madre) de Pedro Almodóvar
- 1999 : Pas de lettre pour le colonel (El coronel no tiene quien le escriba) d'Arturo Ripstein
- 1999 : Jonas et Lila, à demain d'Alain Tanner
- 2000 : Leo de José Luis Borau (non créditée)
- 2001 : Afrodita, el sabor del amor de Fernando Solanas
- 2001 : L'Échine du Diable (El Espinazo del diablo) de Guillermo del Toro
- 2001 : Salvajes de Carlos Molinero
- 2002 : Parle avec elle (Hable con ella) de Pedro Almodóvar
- 2003 : Una Preciosa puesta de sol d'Álvaro del Amo
- 2003 : Dans le rouge du couchant d'Edgardo Cozarinsky
- 2004 : Frío sol de invierno de Pablo Malo
- 2005 : Reinas de Manuel Gómez Pereira
- 2005 : Le Miroir magique (Espelho Mágico) de Manoel de Oliveira
- 2010 : El Dios de madera, (The God of Wood) de Vincente Molina-Foix
- 2011 : Gigola de Laure Charpentier
- 2011 : Les Yeux de sa mère de Thierry Klifa
- 2011 : La piel que habito de Pedro Almodóvar
- 2012 : Les Lignes de Wellington de Raoul Ruiz et Valeria Sarmiento
- 2012 : Photo de Carlos Saboga
- 2013 : Traumland de Petra Volpe
- 2018 : Petra de Jaime Rosales
- 2019 : Malgré tout (A pesar de todo) de Gabriela Tagliavini : Carmen
Voix françaises
[modifier | modifier le code]- Nadine Alari dans Talons aiguilles
- Annie Bertin dans La Fleur de mon secret
- Évelyn Séléna dans Tout sur ma mère
- Catherine Sola dans L'Échine du Diable
- Frédérique Cantrel dans La piel que habito[6]
- Jacqueline Corado dans Les Lignes de Wellington
- Béatrice Delfe dans Malgré tout[6]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Marisa Paredes, muse de Pedro Almodovar, est décédée à 78 ans », sur Le Figaro, (consulté le )
- Laura Lépine, « Marisa Paredes : « Ma mère est la première féministe que j'ai connue » : Master class donnée au Pathé Bellecour (Festival Lumière) », sur Festival Lumière, .
- Outre une apparition pour Jess Franco dans L'Horrible Docteur Orlof.
- Mathieu Macheret et Sandrine Morel, « La mort de Marisa Paredes, égérie du cinéma indépendant espagnol », Le Monde, no 24872, , p. 23 (lire en ligne )
- Avec Carmen Maura, Rafaela Aparicio, María Luisa Ponte, Mercedes Sampietro, Maribel Verdú et Ángela Molina.
Voir sur mecd.gob.es. - « Comédiennes ayant doublé Marisa Paredes en France » sur RS Doublage
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Lionel Souquet, « La performance deleuzienne dans Tacones lejanos (1992) de Pedro Almodóvar », Mónica Zapata et Sophie Large (éd.), Lectures du genre nº 15 : Performance et liberté - Babies, pets and poodles, 2021, pp. 47-85, https://lecturesdugenrefr.files.wordpress.com/2021/12/souquet-almodovar.pdf
Presse
[modifier | modifier le code]- « Hommage. Mort de Marisa Paredes : “la voix la plus grave et la plus pure” du cinéma espagnol s’éteint », Courrier international, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portrait de Marisa Paredes sur Cinespagne.com