Mars de Todi — Wikipédia
Artiste | Inconnu |
---|---|
Date | Ve siècle av. J.-C. |
Type | sculpture en bronze |
Technique | fonte à la cire perdue |
Hauteur | 141 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire | 13886 |
Localisation |
Le Mars de Todi (Marte di Todi) est une statue étrusque en bronze, qui représente le dieu Mars. Elle est conservée au Musée grégorien étrusque au Vatican.
Description
[modifier | modifier le code]La statue en bronze est découverte en 1835 enfouie à proximité des murs du Convento di Montesanto, à proximité de la ville de Todi située dans la province de Pérouse, zone concernée par la civilisation étrusque[1].
Le guerrier de bronze est probablement une offrande votive faite à un sanctuaire religieux[2], éventuellement à Laran, le dieu étrusque de la guerre[3]. Enterré dans l'Antiquité, peut-être rituellement[4], il est resté intact jusqu'à sa découverte en 1835[5].
La statue est un exemple de la haute qualité des œuvres produites en Étrurie durant cette période[5] et provient probablement d'un atelier d' Orvieto (Velzna étrusque)[6] connue pour ses sculptures en bronze, dont plus de 2 000 ont été pillées par les Romains en 265 av. J.-C.[7].
La statue représente une figure militaire typique avec les traits du visage « ostensiblement étrusques »[8]. Il s'agit d'une est réalisation étrusque d'inspiration hellénique avec l'emploi de la posture contrapposto[9]. Dans sa main droite tendue, le personnage tenait probablement une patère (bol de libation), et une lance dans la gauche[10]. Son casque est manquant[7], mais son armure complexe, représente par ses détails[11] l'un des meilleurs exemples montrant à quoi ressemblait l'armure lamellaire de l'époque[12].
La dédicace qui est inscrite sur la jupe de la cuirasse[13] en langue ombrienne mais en alphabet étrusque[14] marque le début de la tradition épigraphique dans cette partie de l'Ombrie[15]. Néanmoins, l'homme dédiant a un nom d'origine celtique, une indication du caractère cosmopolite de la région à l'époque archaïque[16]. l'inscription se lit « Ahal Trutitis dunum dede », Ahal Trutitis a donné [cela comme un] cadeau[17].
La sculpture est actuellement conservée au musée Grégorien étrusque du Vatican.
- Le guerrier restauré, avec un casque conçu par le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen (1770-1844).
- Dédicace en langue ombrienne et alphabet étrusque, figurant sur l'une des lamelles de l'armure.
- Transcription du texte précédent : « Ahal Trutitis dunum dede », Ahal Trutitis a donné en offrande.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Ranuccio Bianchi Bandinelli et Mario Torelli, L'arte dell'antichità classica, Etruria-Roma, Turin, Utet,
Source de traduction
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mars of Todi » (voir la liste des auteurs).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fred S. Kleiner, introduction to A History of Roman Art (Wadsworth, 2007, 2010 "enhanced edition"), p. xl.
- Guy Bradley, Ancient Umbria: State, Culture, and Identity in Central Italy from the Iron Age to the Augustan Era (Oxford University Press, 2000), p. 92.
- Jean-René Jannot, Religion in Ancient Etruria, translated by Jane K. Whitehead (University of Wisconsin Press, 2005), p. 165.
- Bradley, Ancient Umbria, p. 72.
- Bradley, Ancient Umbria, p. 68, 71–72, 200.
- Jannot, Religion in Ancient Etruria, p. 165; Kleiner, A History of Roman Art, p. xl.
- Kleiner, A History of Roman Art, p. xl.
- Donald Strong and J.M.C. Toynbee, Roman Art (Yale University Press, 1976, 1988), p. 32–33.
- Kleiner, A History of Roman Art, p. xl; Otto Brendel, Etruscan Art (Yale University Press, 1995, originally published 1978), p. 316–317
- Erika Simon, Gods in Harmony: The Etruscan Pantheon, in The Religion of the Etruscans (University of Texas Press, 2006), p. 55; Kleiner, A History of Roman Art, p. xl.
- Brendel, Etruscan Art, p. 317.
- Graham Webster, The Roman Imperial Army of the First and Second Centuries A.D. (University of Oklahoma Press, 1979, 1998 3rd ed.), p. 2.
- Amanda Claridge, Rome: An Oxford Archaeological Guide (Oxford University Press, 1998), p. 393.
- Jannot, Religion in Ancient Etruria, p. 136.
- Bradley, Ancient Umbria, p. 73, note 127; Claridge, Rome, p. 393.
- Bradley, Ancient Umbria, p. 71–72.
- Claridge, Rome, p. 393; Guiliano Bonfante and Larissa Bonfante, The Etruscan Language: An Introduction (Manchester University Press, 1983, 2002 rev.ed.), p. 26.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Marte di Todi », sur mv.vatican.va (consulté le )