Mathieu Njassep — Wikipédia
secrétaire d'Ernest Ouandié président de l'Asvecam |
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Naissance | Yabassi (Cameroun) |
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Activité |
Parti politique | |
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Conflit |
Mathieu Njassep, né en 1939 à Yabassi dans le département du Nkam, est une figure de la lutte pour l'indépendance du Cameroun, ancien maquisard, compagnon de lutte dès le [1] et secrétaire particulier d'Ernest Ouandié. Son nom de guerre était « Ben Bella »[2],[3], en référence au leader indépendantiste algérien Ahmed Ben Bella.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est aide de camp et secrétaire particulier d'Ernest Ouandié. Il rejoint la lutte de l'Union des populations du Cameroun (UPC) au lendemain de l'indépendance, en tant qu'instructeur.
Arrestation et déferrement à Douala
[modifier | modifier le code]Après un rendez-vous avec Mgr Albert Ndongmo qui est l'intermédiaire avec le président Ahmadou Ahidjo, Ernest Ouandié et lui se cachent dans la chambre de la case que celui-ci met à leur disposition chez un catéchiste. Au bout de quatre jours sans ravitaillement, abandonnés, buvant les sèves de lianes[4], ils sortent chercher des aliments. Se rendant comptent qu'ils sont encerclés et que Monseigneur Albert Ndongmo a disparu, ils prennent la fuite dans le maquis où ils sont pourchassés par les autorités de Yaoundé sous Ahmadou Ahidjo.
Vidéo externe | |
https://www.youtube.com/watch?v=6304MwEaFCo QUI ETAIT ERNEST OUANDIE ? Témoignage de Mathieu Njassep le 15 janv. 2020; Journal du Cameroun TV |
Lors de leur fuite, ils sont surpris par deux planteurs dans une cacaoyère et pourchassés. Pour protéger ses compagnons, Mathieu Njassep — alourdi par ses bagages — décide de se livrer pour ralentir les poursuivants et permettre à Ouandié, blessé au genou, d'échapper à l'arrestation.
Njassep est livré par les planteurs à la police. Il est interrogé sous la responsabilité de Thomas Nsoga[5] au commissariat spécial de Mbanga. Celui-ci le conduit à Douala pour le livrer à sa hiérarchie.
Il est condamné à mort, le , avec Ernest Ouandié et Raphaël Fotsing, mais sa peine est commuée en peine de prison à perpétuité[6]. Il n'est libéré qu'en 1985.
Activités professionnelles
[modifier | modifier le code]Il est l'actuel président de l'Association des vétérans camerounais (Asvecam)[7]. Il vit au quartier village à Douala IIIème.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]Il coécrit un livre L'Avenir nous donnera raison[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Stand Up for Cameroun, « Témoignage de l'ancien sécrétaire de l'UPC de Mathieu Djassep », (consulté le )
- ↑ Alexie Tcheuyap, Autoritarisme, presse et violence au Cameroun, Karthala, 2014, p. 80 (ISBN 9782811111717)
- ↑ « Devant le tribunal militaire de Yaoundé, l'ancien chef rebelle Ernest Ouandié affirme avoir été torturé », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Mathieu Njassep, « héros vivant » de la lutte pour l’indépendance du Cameroun », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Garvey1887, « L'acte héroïque de Djassep Mathieu pour protéger Ernest Ouandié », (consulté le )
- Edmond Kamguia K., « Njassep Mathieu: « Marthe Ouandié était une militante de la première heure » », sur lanouvelleexpressionregionale.info (consulté le )
- ↑ Fanny Pigeaud, « La guerre cachée de la France Cameroun 1958 », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )