Mausolée de Blad Guitoun — Wikipédia
El Habs
الحبس
Civilisation | |
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Destination initiale | |
Destination actuelle | |
Style | |
Architecte | |
Hauteur | 4,5 mètres |
Patrimonialité |
Pays | |
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Division administrative | |
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Le Mausolée de Blad Guitoun, surnommé El Habs (en arabe : الحبس), est un monument de l'époque numide, situé en Algérie, sur l'actuelle commune de Si Mustapha dans la wilaya de Boumerdès, en Basse Kabylie, à une soixantaine de kilomètres à l'est d'Alger.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le mausolée de Blad Guitoun[1] est située à 55 kilomètres à l'est d'Alger et 45 kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou. Il est localisé dans la commune de Si-Mustapha dans la Wilaya de Boumerdès[2].
Zemmouri[3]. | Zemmouri[4]. | Leghata[5]. | ||
Thénia[6]. | N | Bordj Menaïel[7]. | ||
O Mausolée de Blad Guitoun[8]. E | ||||
S | ||||
Souk El Had [9]. | Si Mustapha[10]. | Issers |
Etymologie
[modifier | modifier le code]Les ruines de ce mausolée, connue sous le nom d'El Habs sur une étendue de 2 à 3 hectares, est appelée Takitount ou Tagouitount.
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est le colonel Maximilien Joseph Schauenburg qui a découvert ce mausolée de Blad Guitoun dans la nuit du 17 au [11]. Adrien Berbrugger mentionna en la présence de ces ruines numides dans le site de l'actuelle commune de Si Mustapha non loin du Col des Béni Aïcha[11].
Le mausolée de Blad Guitoun à Si Mustapha a été ensuite fouillé en par Armand Viré[12]. En , Stéphane Gsell consacra un long article pour décrire ce mausolée de Blad Guitoun[13].
Description
[modifier | modifier le code]Dimensions
[modifier | modifier le code]Le mausolée de Blad Guitoun est une construction en forme d'octogone, appelée aussi: El Habs (la prison)[14].
Intérieur (Octogone régulier) | Dimension | |
1er | Diamètre | 3,60 mètres |
2e | Hauteur | 2,10 mètres |
Description
[modifier | modifier le code]À trois kilomètres et demi à l'est de Thénia, et au nord de Si-Mustapha se trouve le village de Blad-Guitoun, où on trouve les ruines antiques d'un village berbère assez important. Elles sont situées au-dessus de l'ancienne ferme coloniale Hertman, appelée ferme Petit-Fils, près de la ligne de chemin de fer de Tizi Ouzou, sur une pente assez raide, tournée vers le sud, et d'où l'on a une vue très étendue : à l'est sur la riche vallée des Issers, au sud sur les gorges de Lakhdaria et les montagnes qui les dominent, au sud-ouest et à l'ouest sur les collines boisées qui s'élèvent entre les gorges et le col de Thénia.
Ces ruines, sur lesquelles Charles de Vigneral[14] a donné quelques indications en [15], présentent des débris de fûts de colonnes et un chapiteau ionique de proportions massives ayant peut-être appartenu à un lieu de culte. On y trouve aussi, deux fragments d'une stèle grossière avec une femme assise, probablement une divinité, levant la main droite, tenant de la main gauche un objet rond indistinct[13].
Le colonel Maximilien Joseph Schauenburg avait visité le , les ruines de ce mausolée de Blad Guitoun appelé localement "El-Habs"[11]. Le mausolée de Blad Guitoun avait été construit pour un prince berbère local dans une région où les Romains n'ont guère pénétré, et est analogue au Kabr Er-Roumia de Cherchell[16]. Le mausolée de Blad Guitoun à Si-Mustapha a été fouillé en par Armand Viré[12]. Dans ce mausolée princier se mêlaient traditions africaines et formes d’architecture funéraire les plus classiques, comme l'avait mentionné Gabriel Camps[17].
Ornements
[modifier | modifier le code]Le mausolée de Blad Guitoun est un monument funéraire important. Sa salle centrale , qui était encore bien conservée en [18]. Son ornementation présente des calices flanqués de deux poissons qui appartiennent au style des symboles numides du IVe ou du Ve siècle. Un mufle de lion est sculpté sur le plafond du mausolée.
Ainsi, le mausolée de Blad Guitoun se rapproche beaucoup des monuments funéraires gréco-romains. Il est à noter que la présence d'un tel mausolée aussi important est un fait intéressant à constater sur la côte de la partie occidentale de la Grande Kabylie, où les Phéniciens avaient fondé plusieurs comptoirs[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « TerraServer - Aerial Photos & Satellite Images », sur terraserver.com via Internet Archive (consulté le ).
- (en) « Panoramio is no longer available », sur panoramio.com (consulté le ).
- http://www.arcgis.com/home/webmap/viewer.html?center=3.6201279,36.7228968&level=16&basemapUrl=http://services.arcgisonline.com/ArcGIS/rest/services/World_Imagery/MapServer
- « Let's describe the whole world! », sur wikimapia.org (consulté le ).
- « Bing Cartes », sur Bing Cartes (consulté le ).
- « Zoom Earth / LIVE satellite images, weather & storm tracker », sur Zoom Earth (consulté le ).
- « OpenStreetMap », sur OpenStreetMap (consulté le ).
- « Google Maps », sur Google Maps (consulté le ).
- (en) « HERE WeGo », sur here.com (consulté le ).
- « ScanEx Web Geomixer - просмотр карты », sur kosmosnimki.ru (consulté le ).
- A. (Louis Adrien) Berbrugger, Les époques militaires de la Grande Kabilie, Alger : Bastide, (lire en ligne)
- Stéphane Gsell, Les monuments antiques de l'Algérie, Paris, A. Fontemoing, (lire en ligne)
- Gsell, Stéphane, « Le mausolée de Blad-Guitoun (fouilles de M. Viré) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 42, no 4, , p. 481–499 (DOI 10.3406/crai.1898.71219, lire en ligne, consulté le ).
- http://biblio.univ-alger.dz/jspui/bitstream/1635/435/1/5074.pdf
- « Ruines romaines de l'Algérie kabylie du djurdjura par M. Ch. de Vigneral,... », sur univ-alger.dz, (consulté le ).
- Victor Piquet, Les civilisations de l'Afrique du Nord: Berbères - Arabes - Turcs, Paris, Armand Colin, (lire en ligne)
- Camps, G., « Firmus », sur revues.org, Encyclopédie berbère, Éditions Peeters, (ISBN 2-85744-994-1, ISSN 1015-7344, consulté le ), p. 2845–2855.
- Stéphane Gsell, « Le mausolée de Blad-Guitoun (fouilles de M. Viré) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 42, no 4, , p. 481–499 (DOI 10.3406/crai.1898.71219, lire en ligne, consulté le )
- « Recueil des notices et mâemoires de la Sociâetâe archâeologique du dâepartement de Constantine », sur ufdc.ufl.edu (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Stéphane Gsell, Le mausolée de Blad-Guitoun : fouilles de M. Armand Viré, vol. 42e année, t. 4, Paris, coll. « Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres », , 20 p. (lire en ligne), pages 481-499
- Adrien Berbrugger, Les époques militaires de la Grande Kabylie, Alger, Imprimerie et Librairie Bastide, , 344 p. (lire en ligne), page 14
- Christian de Vigneral, Ruines romaines de l'Algérie. Kabylie du Djurdjura, Paris, Imprimerie J. Claye, , 186 p. (lire en ligne), pages 100-101
- Stéphane Gsell, Les monuments antiques de l'Algérie, t. 2, Paris, Albert Fontemoing, , 534 p. (lire en ligne), pages 412-413
- Ouvrage collectif, Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique du département de Constantine, vol. 4e série, t. 8, Constantine, D. Braham, coll. « 39e volume », , 328 p. (lire en ligne), page 16
- Stéphane Gsell, Atlas archéologique de l'Algérie, Alger, Adolphe Jourdan, (lire en ligne), page 16
- Victor Piquet, Les civilisations de l'Afrique du Nord: Berbères - Arabes - Turcs, Paris, Armand Colin, , 426 p. (lire en ligne), page 9
- Gabriel Camps, Encyclopédie berbère, t. 19, Louvain, Belgique, Éditions Peeters, (ISBN 2-85744-201-7, lire en ligne), pages 2845-2855