Maxime de Rostolan — Wikipédia

Maxime de Rostolan né le à Paris est un entrepreneur écologiste, militant et lobbyiste, notamment engagé dans le domaine de l'agroécologie et de la permaculture, et de la défense de la biodiversité. Après divers projets, en 2012, il lance Blue Bees ; plateforme de financement participatif en agroécologie[1], puis en 2013, il crée la Ferme de la Bourdaisière, premier projet de l'association Fermes d'Avenir. Soutenu par des scientifiques et élus locaux, en 2017, Maxime de Rostolan remet un plaidoyer pour une transition écologique de l'agriculture française au candidat Emmanuel Macron. Par la suite, il participe aux États généraux de l'alimentation. En 2019, il initie la Bascule qui mobilise des jeunes dans un mouvement de "lobbying citoyen" vers la transition écologique. En 2021, il fonde Sailcoop, une coopérative de transport de passagers à la voile.

Maxime de Rostolan est né le à Paris d'une mère responsable marketing chez IBM et d'un père directeur général dans l’hôtellerie restauration[2].

Il est scolarisé au collège privé Dupanloup à Boulogne-Billancourt[2], puis élève au lycée Janson-de-Sailly[3],[4] et est diplômé en biochimie[5] de l'École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques en 2004 à Toulouse[6]. Il passe une année à l'Escola Politécnica da Universidade de São Paulo[7].

Tour du monde sur les enjeux de l'eau

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À l'issue de ses études, il part autour du monde en camion étudier les problématiques locales de l'eau avec deux camarades pendant deux ans[8],[9]. Un livre relatant l'expérience est publié en 2007 Les Aventuriers de l'Or Bleu[10].

Pédagogie et sensibilisation

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Au retour de son voyage, il rencontre Louis Albert de Broglie, qui lui confie en 2007 la direction de Deyrolle pour l'Avenir, une collection de planches pédagogiques illustrant les enjeux du développement durable[11],[12].

Débuts d'entrepreneur : Blue Bees et Biomimicry France

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En 2008, afin de soutenir des entrepreneurs à impact n'ayant pas facilement accès à des financements, il se lance dans la création de Blue Bees[13], qui débute effectivement son activité en 2012, après quatre ans de travail avec des avocats. Elle est l'une des toutes premières plateformes de financement participatif[14],[15] à avoir proposé de faire du prêt rémunéré[16], l'idée étant d'encourager les initiatives en matière d'agroécologie ou d'alimentation durable.

En parallèle, avec Gauthier Chapelle et Kalina Raskin, il crée en 2010 Biomimicry France devenue depuis Biomimicry Europa, une association destinée à la promotion du biomimétisme, auprès du grand public et des entreprises dans divers domaines comme l'urbanisme, l'industrie, l'énergie ou l'agro-alimentaire[17],[18].

Fermes d'Avenir au Château de la Bourdaisiere

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En 2013, Maxime de Rostolan passe un brevet professionnel de responsable d'entreprise agricole[4], en maraîchage biologique puis fonde avec Louis Albert de Broglie la micro-ferme du Château de La Bourdaisière[19] qui expérimente des techniques de permaculture[20],[21],[22].

Elle est le premier projet de l'association Fermes d'Avenir, qui vise à soutenir un maximum de projets de micro fermes s'appuyant sur les principes de la permaculture, notamment en proposant des programmes de formation et de conseil[23].

En 2018, Maxime de Rostolan est un des personnages du documentaire de Hélène Médigue, On a 20 ans pour changer le monde[24],[25]. Pour accompagner le documentaire, il publie un livre portant le même titre[26],[27].

L'expérimentation de la ferme de La Bourdaisiere dont l'objectif était de démontrer la viabilité technique, économique et sociale de l'agroécologie[3],[22], cesse en , après six saisons[28]. Les résultats économiques ne permettaient pas de salarier les maraîchers dans des conditions convenables et provoquent une forme de déception et de scepticisme dans le milieu agricole et bio[29].

Fermes d'Avenir est depuis intégré au Groupe SOS[30].

Plaidoyer pour l'agroécologie et les services écosystémiques

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En , Maxime de Rostolan reçoit le candidat Emmanuel Macron dans sa ferme pédagogique[31] pour lui remettre un plaidoyer avec des propositions pour une transition écologique portant sur l'agriculture française[32].

Il participe en 2017 aux États Généraux de l'Alimentation[33],[34] Ces États généraux conduisirent à la Loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite « loi EGalim », du [35].

Son objectif lors des États-Généraux de l'alimentation est de défendre 11 amendements[36] en particulier, l'un d'eux portant sur les paiements pour service écosystémique dans le but de valoriser tous les services rendus, par les bonnes pratiques agricoles, en matière de santé, de qualité de l'eau, de biodiversité, de captation de carbone. Cet amendement est voté par le Parlement, mais est ensuite censuré, ainsi que 22 autres articles sur 98, par le Conseil constitutionnel le [37].

Estimant qu'il a été au bout de l'expérience, Maxime de Rostolan décide de quitte l'Association Fermes d'Avenir en [38].

En , constatant l'impatience de la génération Z, et cherchant à créer une lame de fond citoyenne en faveur de l'écologie et de la justice sociale, Maxime de Rostolan crée La Bascule : pour changer le système[39].

Cette initiative a pour vocation d'être un "lobbying citoyen"[40] rassemblant des jeunes, notamment étudiants[41], souhaitant s'engager pour influencer les politiques et changer les mentalités, et monter des projets liés à la transition écologique en intégrant des préoccupations sociales[40],[42].

Une centaine de jeunes s'installent dans une polyclinique désaffectée à Pontivy[43] et mettent en œuvre plusieurs actions au niveau territorial et national. L'association, pilotée en gouvernance partagée, dispose désormais de deux lieux d'où sont pilotées les actions des jeunes engagés (un couvent à Plouray[44] et une ancienne caserne de pompiers à Joigny[45]).

En avant et Planteurs d'Avenir

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En 2020, en parallèle de la sortie de son ouvrage En Avant, l'optimisme pour Cap, il lance le projet Planteurs d'Avenir[46], dont le but est de créer des pépinières participatives dans des tiers-lieux afin de produire des plants destinés à approvisionner les chantiers de plantation en agroforesterie[47],[48].

En 2021, il lance le projet Sailcoop, première coopérative de transport de passagers à la voile[49]. Son ambition est d'offrir une alternative décarbonée aux ferries et aux avions[50], en ouvrant une première ligne régulière entre le continent et la Corse[51].

Vie et choix personnels

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Maxime de Rostolan est devenu végétarien et ne prend plus l'avion depuis plusieurs années[5]. Il a deux enfants, dont un lourdement handicapé[30].

Critiques et polémiques

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La figure de Maxime de Rostolan fait régulièrement l'objet de critiques d'une part de l'extrême gauche et de l'écologie radicale[52]. Les relations qu'il a entretenues avec des personnalités proches du pouvoir, notamment de Nicolas Hulot, Corinne Lepage et Emmanuel Macron, ainsi que les montages financiers de ses différents projets d'ONG et de start-up soutenus parfois par de grands groupes industriels (Fleury-Michon, Casino et Metro, BPCE ou encore Jardiland) ont parfois entraîné des critiques virulentes, l'accusant de greenwashing et le qualifiant de « Macron compatible »[52],[53].

Ainsi, l'été 2019, il est en partie et directement visé lorsque la Bascule veut initier un festival intitulé « L'an zéro »[53],[54]. Celui-ci doit avoir lieu initialement sur le plateau de Millevaches, puis sur l'aérodrome de Saint-Laurent à Guéret. Mais des soucis d'organisation et de relations avec les populations et associations locales[55] entraînent l'annulation du festival[56]. Un collectif nommé « La Bouscule » s'est opposé au festival en lui reprochant notamment sa prétendue proximité avec le pouvoir macroniste et des valeurs écologiques pas assez affirmées[57],[58],[59].

Maxime de Rostolan dément pourtant sa proximité avec la politique écologique du président Macron, en critiquant régulièrement le manque d'ambition de celle-ci[60].

Bibliographie

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Il publie plusieurs ouvrages[61],[62], dont :

  • En Avant, l'optimisme pour Cap, Paris, Éditions Michel Lafon, , 216 p. (ISBN 978-2-7499-4302-2)[63]
  • On a 20 ans pour changer le monde, Paris, Éditions Larousse, , 64 p. (ISBN 9782035930910).
  • Regards croisés sur l'agroécologie préface de Louis Albert de Broglie, Paris, Rustica, , 128 p. (ISBN 978-2815309295)
  • avec Fabien Groud, Maxime de Rostolan, Tristan Pennel, Les aventuriers de l'or bleu, l'eau dans tous ses états - préface de Corinne Lepage, Paris, Presses de la Renaissance, , 295 p. (ISBN 9782750903350)
  • Recueil.Affiches pédagogiques illustrées, Paris, Deyrolle pour l'avenir,

Notes et références

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  1. « Blue Bees : une plateforme de crowdfunding au service de la transition écologique », sur agriculture.gouv.fr (consulté le )
  2. a et b Margherita Nasi, « Maxime de Rostolan, entrepreneur écologiste : « Je suis trop extrémiste pour les uns, pas assez pour les autres » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  3. a et b Séverin Graveleau, « Maxime de Rostolan, ingénieur et « payculteur » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. a et b « Maxime de Rostolan » Accès libre, sur France Inter (consulté le )
  5. a et b Camille Labro, « Maxime de Rostolan : « A ne considérer que le seul PIB, on condamne notre avenir à tous » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  6. Newsletter : « Association des ingénieurs de l'ENSIACET » [PDF], sur aia7.fr, (consulté le )
  7. « Maxime de Rostolan », sur France Inter, (consulté le )
  8. Am et ine DUR, « Un tour du monde engagé et écolo », sur www.linternaute.com (consulté le )
  9. Emilie Vidaud, Social calling: Et si, comme eux, vous aviez un déclic pour agir ?, Fayard, (ISBN 978-2-213-70726-6, lire en ligne)
  10. « Les aventuriers de l’or bleu : l’eau dans tous ses états – Les notes » (consulté le )
  11. Service Dvlpt ALEAUR, « Dix planches pédagogiques de Deyrolle pour l’Avenir diffusées dans les écoles », sur Comité 21 (consulté le )
  12. « Développement durable dans les écoles », sur Les Cahiers Pédagogiques, (consulté le )
  13. « Le crowdfunding est dans le pré », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  14. https://bpifrance-creation.fr/entrepreneur/actualites/blue-bees-crowdfunding-au-service-lagro-ecologie-lalimentation-durable
  15. « Maxime de Rostolan, BlueBees, financeur d'essor en Afrique », sur La Tribune (consulté le )
  16. Université de Nantes, « Vous avez dit Crowdfunding ? »
  17. « Biomimétisme et Biodiversité », sur Fondation Biodiversité, (consulté le )
  18. « Formation au Biomimétisme : un enjeu pour la France: synthèse des formations en Europe », sur CEEBIOS, (consulté le )
  19. Émilie Lanez, « Maxime de Rostolan, le révolutionnaire du légume », sur Le Point, (consulté le )
  20. « Comment l’écologiste Maxime de Rostolan est passé de "teufeur" invétéré à héros de l’agriculture », sur Trax Magazine, (consulté le )
  21. « maxime-ou-la-pensee-ecosystemique », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )
  22. a et b « Maxime de Rostolan, ambassadeur de l’agro-écologie », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  23. « Maxime de Rostolan, le nouveau souffle de l’agriculture française », sur oneheart.fr (consulté le )
  24. « DOCU. On a 20 ans pour changer le monde, ou le défi d'un nouveau modèle agricole », sur Sciences et Avenir (consulté le )
  25. « Hélène Médigue et Maxime de Rostolan: la jeunesse pour changer le monde », sur Point de Vue, (consulté le )
  26. « Xavier Mathias : "Le monde, j'y arriverai pas. Me changer moi, c'est jouable" », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
  27. « Et si l'agroécologie était notre avenir ? », sur France Culture (consulté le )
  28. « Ferme de la Bourdaisière : une page qui se tourne », sur Fermes d'avenir (consulté le )
  29. « Permaculture | Fermes d'avenir: un échec. Ce ne sera pas le modèle dans les 20 ans à venir pour changer le monde », sur Terre de touraine (consulté le )
  30. a et b Rose Lukacsi, « Maxime de Rostolan, agroécologiste : "Je ne prends plus l'avion et je n'achète rien" » Accès payant, sur Madame Figaro, (consulté le )
  31. Yohan Nicolas, « Indre-et-Loire : Emmanuel Macron en visite à Montlouis-sur-Loire et Saint-Pierre-des-Corps ce vendredi » Accès libre, sur France Bleu, (consulté le )
  32. Anne-Sophie Lechevallier, « Menace de pénurie sur le bio français » Accès libre, sur Paris Match, (consulté le )
  33. Gilles Fumey, « Pas de révolution avec les états généraux de l’alimentation » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
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  36. « Maxime de Rostolan: "La loi alimentation a été tuée par le Conseil Constitutionnel" », sur WE DEMAIN, (consulté le )
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  44. Marie-Emmanuelle Grignon, « Dans le Centre-Bretagne, la Bascule Argoat veut impulser la transition », sur Eco-Bretons, (consulté le )
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  61. « Livres de Maxime de Rostolan. - Babelio.com », sur www.babelio.com (consulté le )
  62. « Maxime de Rostolan », sur data.bnf.fr (consulté le )
  63. « Ecologie : petite sélection de bouquins pour l’année qui vient », Blog Le Monde - Même pas mal,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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