Mazinger Z — Wikipédia
Type | Shōnen |
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Genres | Mecha |
Auteur | Gō Nagai |
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Éditeur | (ja) Shūeisha, Kōdansha |
(fr) Black Box | |
Prépublication | Weekly Shōnen Jump |
Sortie initiale | – |
Volumes | 6 |
Réalisateur | Tomoharu Katsumata |
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Studio d’animation | Tōei Animation |
Chaîne | Fuji Television |
1re diffusion | – |
Épisodes | 92 |
Mazinger Z (マジンガー Z, Majingā Z ) est une série japonaise de manga créée par Gō Nagai, adaptée en anime. Elle est l'ancêtre des séries de mecha. La série fut créée par le Studio Toei en 1972 d'après le manga du même nom de Gō Nagai et diffusée entre le et le sur Fuji TV. En France, la série a été diffusée à partir de 1989 sur M6 dans l'émission Graffi'6.
L'histoire
[modifier | modifier le code]Kōji Kabuto (personnage présent plus tard dans Goldorak sous le nom d'Alcor dans la version française) est le petit-fils d'un célèbre savant. Quand le professeur Kabuto est mortellement blessé par les hommes du Docteur Hell, un mégalomane acharné à la conquête du monde, il révèle avant de mourir à son petit-fils qu'il a conçu un robot géant, Mazinger Z, capable d'arrêter les forces du Mal. Kōji prend les commandes de Mazinger Z et parvient à le contrôler, mettant en fuite les sbires de Hell. Dans les épisodes qui suivront, Mazinger Z et ses alliés parviendront à vaincre tous les robots géants envoyés par le Docteur Hell et à faire échouer ses plans de conquête.
Mazinger Z obtient un très grand succès au Japon. En Occident la série est appréciée notamment en Espagne, Italie et dans les pays hispaniques, mais aussi au Maroc. En Europe Mazinger Z arriva à la télévision espagnole avant l'arrivée de Goldorak en France. Mazinger Z débuta à l'antenne espagnole, sur TVE1 (aujourd'hui La 1), le [1], alors que la première diffusion de Goldorak en France eut lieu quatre mois plus tard, le de la même année[2], sur Antenne 2 qui inaugura également une toute nouvelle émission : Récré A2.
Transition avec Great Mazinger
[modifier | modifier le code]Dans l'avant-dernier épisode, Mazinger Z parvient à venir à bout du Docteur Hell. Mais le dernier épisode voit apparaître de nouveaux envahisseurs, l'empire de Mykene, face auxquels Mazinger Z est dépassé. Alors que tout semble perdu, un nouveau et mystérieux robot géant apparait, Great Mazinger. Un remake de ce dernier épisode a été proposé en film, sous le titre Mazinger Z Vs. The Grand General of Darkness. Dans ce remake, Mazinger Z doit se battre contre une entière armée des Mykenes, mais quand Great Mazinger vient à son secours, il arrive encore à lutter. Dans la série TV, Mazinger Z est battu par 2 bêtes, dont une avait une attaque corrosive, avec laquelle l'alliage Z a été détruit.
Commentaire
[modifier | modifier le code]Mazinger Z est un manga mecha créé en 1972 par Gō Nagai pour le Weekly Shōnen Jump et adapté en anime la même année. L’œuvre a la particularité d'être la première à mettre en scène des robots géants pilotés de l'intérieur ; plus précisément, un petit engin volant s'intègre dans la tête du robot géant pour en permettre le pilotage[3],[4]. En animation, il s'agit d'une évolution par rapport à Astro le petit robot, où le robot agissait de lui-même, et Tetsujin 28-gō qui était télécommandé de loin, ce qui permet de confronter plus directement le héros et donc le spectateur à l'action[5]. De cette façon, l'auteur permet de résoudre le problème de la personnalisation du robot, ici en symbiose avec le pilote pour former une seule entité[3],[6]. Ce type de série mettant en scène des robots géants surpuissants pilotés de l'intérieur est très populaire dans les années 1970. Dans Mazinger Z, les robots, au centre du récit[4], sont les archétypes de super-robots fantastiques et peu réalistes[3].
Les ennemis, monstres maléfiques mélangeant animalité et technologie, représentent la « dégénérescence de l'usage de la technologie dans l'Occident », dans le contexte de débats sur la place de la science occidentale dans la société japonaise de l'époque[7]. Pour Fred Patten, diverses séries dont Mazinger Z rejouent alors la Seconde Guerre mondiale et la défense du Japon contre des envahisseurs inspirés de l'Occident[6]. Il écrit également que cet « humain qui devient un géant métallique pour protéger le monde [...] résonne avec l'imaginaire japonais »[8].
Réception
[modifier | modifier le code]La série télévisée Mazinger Z a rencontré un très fort succès au Japon[8]. Le héros de cette série, Kōji Kabuto, qui est connu en francophonie sous le nom d'Alcor de Goldorak, est un véritable héros pour les Japonais qui n'ont pas beaucoup apprécié son rôle réduit dans Goldorak[9]. Deux suites reprennent le même univers : Great Mazinger et Goldorak[7]. Durant la décennie qui suit, de nombreuses séries mecha reprennent et imitent le principe de Mazinger Z[10], qui inspire fortement le genre mecha en général[8].
La série, culte au Japon, est passée relativement inaperçue en France, y ayant été diffusée très partiellement (25 épisodes sur 92) en 1988 et 1989, soit dix ans après la première française de Goldorak[11]. Le générique français était chanté par Damien Robillot.
Doublage
[modifier | modifier le code]Source : Anime News Network[12].
Voix japonaises
[modifier | modifier le code]- Hiroya Ishimaru : Kōji Kabuto
- Haruko Kitahama : Baron Ashura (femme)
- Hidekatsu Shibata : Baron Ashura (homme)
- Hiroshi Ohtake : Boss
- Jouji Yanami : professeur Gennosuke Yumi
- Kazuko Sawada : Shirō Kabuto
- Kousei Tomita : Dr. Hell
- Minori Matsushima : Sayaka Yumi
- Hiroshi Ohtake : Dr. Sewashi
- Isamu Tanonaka : Mucha
- Junpei Takiguchi : comte Brocken
- Kouji Yada : Dr. Morimori, narrateur, Pigman
- Kousei Tomita : Nuke
- Nana Yamaguchi : Misato
- Osamu Kato : archiduc Gorgon
- Tomoko Matsushima : Sayaka Yumi (1er épisode)
- Yonehiko Kitagawa : Dr. Nossori
Voix françaises
[modifier | modifier le code]- Patrick Borg : Kōji Kabuto (Alcor)
- Jacques Ferrière : Docteur Hell, Boss
- Isabelle Ganz : Sigoya
- Brigitte Lecordier : Julius
- Danièle Hazan : Baron Ashura (femme)
- Jean-Claude Donda : Baron Ashura (homme)
Épisodes
[modifier | modifier le code]- La naissance d'un robot miraculeux (non diffusé)
- Il faut arrêter le Baron
- Le plus puissant des robots
- Gayen N5 contre Mazinger Z
- Le fantôme de Mazinger Z
- Le piège
- La stratégie du Baron
- Les trois professeurs
- Fatalitas le géant
- L'enlèvement de Julius
- La grande Reda
- Petit robot deviendra grand
- L'abominable bonhomme de neige
- Le robot pacifique
- Le raz-de-marée
- Tentative d'assassinat
- Chantage au Kraptonium
- Le robot à pinces
- Quand les vautours attaquent
- Ciel, un ouragan !
- La ville fantôme
- S.O.S. naufrage
- Amédée, ou comment se débarrasser de Mazinger Z
- Mazinger Z contre Jet-28
27. La caverne secrète de Puzzle le grand
Les épisodes 25, 26 et 28 à 92 sont inédits en France (bien que la série ait été doublée jusqu'à l'épisode 52).
Produits dérivés
[modifier | modifier le code]Adaptation en jeu vidéo :
- Mazinger Z (1993, SNES, Bandai)
En film :
- Mazinger Z Infinity (2017), film d'animation japonais réalisé à l'occasion du 45e anniversaire de la franchise Mazinger[13],[14].
Postérité
[modifier | modifier le code]On trouve à Mas del Plata (ca), entité dépendant de la commune de Cabra del Camp (comarque de Alt Camp, province de Tarragone, communauté autonome de Catalogne en Espagne) une statue de 10 mètres de haut de Mazinger Z, construite à la fin des années 1970.
Références
[modifier | modifier le code]- Almudena González. « Mazinger Z, 40 años sin perder los 'puños' ». El Mundo - EFE.
- Frédéric Potet, « Goldorak, héraut du manga », Le Monde, Le Monde, culture et idées, 08/08/2013
- (en) Mark Gilson, « A Brief History of Japanese Robophilia », Leonardo, The MIT Press, vol. 35, no 5, , p. 367-369 (ISSN 0024-094X)
- Bounthavy Suvilay, « Robot géant : de l’instrumentalisation à la fusion », Belphegor, Dalhousie University, vol. 3, no 2 « Terreurs de la science-fiction et du fantastique », (ISSN 1499-7185, lire en ligne)
- (en) Helen McCarthy et Jonathan Clements, The Anime Encyclopedia : A Guide to Japanese Animation Since 1917, Titan Books Ltd, (ISBN 1-84576-500-1), p. 404-405
- (en) Timothy N. Hornyak, Loving the Machine : The Art and Science of Japanese Robots, Kodansha International, , 159 p. (ISBN 978-4-7700-3012-2, lire en ligne), p. 60-61
- (en) Marco Pellitteri, « Nippon ex Machina: Japanese Postwar Identity in Robot Anime and the Case of UFO Robo Grendizer », Mechademia, vol. 4, , p. 275-288
- (en) Fred Patten, Watching anime, reading manga : 25 years of essays and reviews, Stone Bridge Press, , 383 p. (ISBN 978-1-880656-92-1, lire en ligne), p. 193, 223, 294-296
- « Interview Gô Nagai », sur cinemasie.com, (consulté le )
- (en) Mark Wheeler Macwilliams, Japanese visual culture : explorations in the world of manga and anime, Londres, M.E. Sharpe, , 352 p. (ISBN 978-0-7656-1601-2, lire en ligne), p. 52
- Xavier Guilbert, « Le manga et son histoire vus de France : entre idées reçues et approximations », Comicalités, (lire en ligne)
- (en) « Mazinger Z (TV) », Anime News Network (consulté le )
- (en) « Mazinger Z Anime Gets Film Adaptation For 45th Anniversary », sur Anime News Network, (consulté le ).
- (en) « New Mazinger Z Film Reveals Title, Trailer », sur Anime News Network, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Source bibliographique
[modifier | modifier le code]- Paul Gravett (dir.), « De 1970 à 1989 : Mazinger Z », dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie, Flammarion, (ISBN 2081277735), p. 336.
Liens externes
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- (ja) Site officiel
- Ressource relative à la littérature :
- (fr) Fiche de la série sur Planète Jeunesse
- (fr) Dossier sur la série
- (ja) Le site officiel de Mazinger Z à Toei Animation
- (it) Information de Mazinger Z à l’Enciclorobopedia