Messe du Couronnement (Mozart) — Wikipédia

Krönungsmesse

Messe du Couronnement
KV 317
Krönungsmesse
Image illustrative de l’article Messe du Couronnement (Mozart)
Image miraculeuse, Maria Plain Gnadenbild

Genre Messe
Nb. de mouvements 6
Musique Wolfgang Amadeus Mozart
Langue originale latin
Effectif solistes, chœur et orchestre
Durée approximative environ 25 minutes
Dates de composition 1779

Fichiers audio
1. Kyrie
noicon
2. Gloria
noicon
3. Credo
noicon
4. Sanctus
noicon
5. Benedictus
noicon
6. Agnus Dei
noicon
1955: direction : Igor Markevitch ; choeur de la cathédrale St. Hedwigs ; Orchestre philharmonique de Berlin ; soprano : Maria Stader ; contralto : Sieglinde Wagner ; ténor : Helmut Krebs ; basse : Josef Greindl.
Des difficultés à utiliser ces médias ?
Des difficultés à utiliser ces médias ?
Des difficultés à utiliser ces médias ?

La messe du Couronnement (messe en ut majeur KV 317, n° 15, dite Krönungsmesse en allemand) est, avec la Grande messe en ut mineur, la plus populaire des messes de Wolfgang Amadeus Mozart, qui en écrivit une vingtaine.

Son nom complet est « Messe du Couronnement de Mozart, KV 317, en Ut majeur pour quatre solistes, chœur mixte, 2 hautbois, 2 cors, 3 trombones, timbales, cordes et orgue. »

Mozart écrivit cette messe à l'âge de vingt-trois ans, lors d'un moment de profond désarroi, sur une commande de l'archevêque de Salzbourg Hieronymus von Colloredo-Mannsfeld qu'il détestait.

Après la mort de sa mère à Paris où il reçut un accueil glacé et vivant une grave déception amoureuse avec Aloysia Weber, Mozart était en proie à de graves ennuis financiers. En , il se voit obligé de rentrer à Salzbourg afin de reprendre son poste de Konzertmeister, (compositeur de la musique religieuse de la cour). Cette messe courte, une « Missa brevis », dure vingt-cinq minutes[1].

Mozart écrit la Messe du Couronnement au début de l'année 1779 à Salzbourg, et en termine très probablement la composition le [Note 1],[2]. Elle est vraisemblablement jouée pour la première fois le 4 ou le 5 avril de la même année, à l'occasion du dimanche ou du lundi de Pâques[2].

Après la mort de Mozart, le manuscrit original est acheté par l'éditeur Johann Anton André en 1800, avant que la Königliche Bibliothek de Berlin ne l'acquiert auprès de ses héritiers[2].

Origine du nom

[modifier | modifier le code]

Une première explication du nom de « messe du Couronnement » est proposée au début du XXe siècle par un archiviste du Salzburg Mozarteum, qui suggère que l’œuvre aurait été composée pour une célébration commémorative en lien avec la Vierge couronnée du sanctuaire de Maria Plain, non loin de Salzbourg[2]. Toutefois, cette explication est aujourd'hui considérée comme une légende, notamment car aucune festivité justifiant une telle composition n'a eu lieu au sanctuaire à l'époque ou Mozart l'a composée[2].

L'explication la plus certaine vient du fait que la messe a très vraisemblablement été donnée à Prague soit lors du couronnement de Léopold II et Marie-Louise, soit encore plus probablement pour celui de François II, en 1792[2].

Le nom de « messe du Couronnement », dont l'utilisation est déjà attestée au XIXe siècle, apparaît dans la première édition du catalogue Köchel en 1862[2].

Analyse musicale

[modifier | modifier le code]

Le solo de l'Agnus Dei, annoncerait l'air Dove Sono de la Comtesse dans Les Noces de Figaro.

«  Une des plus célèbres mélodies de l'œuvre religieuse de Mozart est certes l'aria de soprano de l'Agnus Dei. Mozart la réutilisera dans le fameux air "Dove sono" de la Comtesse au cœur des Noces de Figaro, rapprochant ainsi la femme qui se souvient de l'amour blessé et le Créateur s'apitoyant sur l'Agneau (ce n'est pas la seule fois où le sacré fait irruption dans les opéras de Mozart !). Après la voix soliste, en une magnifique procession, de la joie intérieure à la jubilation contagieuse, monte le magistral crescendo expressif et dynamique du "Dona nobis pacem". Le thème de la paix qui s'élève n'est autre que le motif lyrique du Kyrie. Cet allegro con spirito où alternent chœur et solistes, déploie avec l’aide des cuivres en fanfares, le brillant et le faste d'un grandiose final d'opéra.  »

— Ensemble vocal Orphée[3]

Données de l'œuvre

[modifier | modifier le code]

Référence

[modifier | modifier le code]

KV 317 en Ut majeur, no 15.

Orchestration

[modifier | modifier le code]
Instrumentation de la messe no 15 en Ut majeur
Voix
Solo : soprano, alto, ténor, Baryton
Chœur : sopranos, altos, ténors, basses
Cordes
premiers violons, seconds violons,
violoncelles, contrebasses
Bois
2 hautbois,
2 bassons
Cuivres
2 cors en do,
2 trompettes en do,
3 trombones
Percussions
2 timbales en do et sol
Clavier
orgue

Composition

[modifier | modifier le code]
  • Kyrie: Andante maestoso - Più andante
  • Gloria: Allegretto con spirito
  • Credo: Allegro molto - Adagio - Tempo I
  • Sanctus: Andante maestoso - Allegro assai
  • Benedictus: Allegretto - Allegro assai
  • Agnus Dei: Andante sostenuto - Allegro con spirito

Interprétations

[modifier | modifier le code]

Haydn aurait dirigé la messe du Couronnement de Mozart à la demande de l’épouse du prince Esterházy, qui l’aurait entendue lors du couronnement de Léopold en 1791[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le est la date inscrite sur le manuscrit original au début du Kyrie.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Il explique dans une de ses lettres qu'une messe chantée ne doit pas durer plus de trois quarts d'heure. Source [lire en ligne]
  2. a b c d e f et g Monika Holl, « Wolfgang Amadeus Mozart – Series I: Sacred vocal works, Work group 1: Masses and Requiem, Section 1: Masses, Volume 4 », dans Neue Mozart-Ausgabe, Bärenreiter, (lire en ligne)
  3. Cantate sur la mort de l'Empereur Joseph II (WoO 87) L. van BEETHOVEN
  4. H. C. Robbins Landon : 1791, la dernière année de Mozart

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographies

[modifier | modifier le code]
  • Holl, Monika : Neue Mozart-Ausgabe, kritische Berichte Série I, Geistliche Gesangswerke. Kassel ; Basel ; London : Bärenreiter, 1999.
  • [lire en ligne] Mozart: a musical biography par Konrad Küster, Mary Whittall
  • Karl Pfannhauser, Mozart's Krönungmesse, Mitteilungen der ISM (1963)
  • E. Hintermaier, Die Familie Mozart und Maria Plain, Österreiche Muzikzeitschrift (1974)

Liens externes

[modifier | modifier le code]