Michel-Frédéric Pillet-Will — Wikipédia

Michel Frédéric Pillet-Will
Fonction
Régent de la Banque de France
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
duché de Savoie ( - )
française (-)
duché de Savoie (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Enfant
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Membre de
Distinction

Le comte Michel-Frédéric Pillet-Will est un banquier français d'origine savoyarde, né le à Montmélian (royaume de Sardaigne) et mort le à Paris (France).

Cofondateur de la Caisse d'Épargne de Paris et régent de la Banque de France, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1814, promu officier le puis commandeur le .

Il est également anobli et reçoit le titre de comte du roi Charles-Albert de Sardaigne en 1833[1].

La rue Pillet-Will dans le 9e arrondissement de Paris porte son nom.

Frédéric Pillet-Will est le fils de Hyacinthe Pillet, né en 1740, receveur des gabelles royales et contrôleur des sels à Montmélian, et de Marianne du Fresne[2].

Il épouse en 1804 Françoise-Élisabeth-Adélaïde Will, fille du banquier Philippe-Louis Will, originaire d'Allemagne, et accole désormais son nom à celui de sa femme. De cette union naît Alexis Pillet-Will (1805-1871), qui succèdera à son père au siège de la régence de la Banque de France.

Il s'établit à Paris comme banquier en 1809. Associé au banquier Vernes de 1817 à 1821, il reprend ensuite son indépendance. Il participe au financement des canaux, de la ligne de chemin de fer Paris-Orléans, dont il devient président du conseil d'administration. Il intervient dans le négoce de coton au Havre par l'intermédiaire de la société Duroveray et Cie, dans la compagnie des Ternes (chimie) et la société de Decazeville (métallurgie)[3].

Il est élu le à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, avec pour titre académique Effectif (titulaire)[4].

Il est anobli par le roi Charles-Albert de Sardaigne en 1833[5].

Cofondateur et vice-président de la Caisse d'épargne de Paris en 1858, il est régent de la Banque de France XIIIe Siège du à sa mort. Le système prévoit alors la mise en place automatique d'une mise en réserve de 15 % des bénéfices, avant distribution de dividendes.

Il laisse à sa mort un héritage de 15 millions de francs[6], ou de 11 millions une fois retirés les intérêts créditeurs. Onze ans après, son fils Alexis les a portés à 23 millions de francs[3].

Bibliographie

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  • Paul Guichonnet, « Un banquier philanthrope savoyard : Le comte Pillet-Will », Revue Savoisienne, 1968, Annecy
  • Jacques Pillet-Will, « Le comte Pillet-Will (1781-1860) : La fidélité à la Savoie », Mémoires de l’Académie de Savoie, Septième série, tome X, 1997.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 336-337.
  2. Généalogie Pillet sur le site de la section généalogique de l'Association artistique de la Banque de France.
  3. a et b Alain Plessis, Régents et gouverneurs de la Banque de France, p.99.[source insuffisante]
  4. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  5. L'un de ses frères, général au régiment de Maurienne, l'avait été en 1825 par le roi précédent, Charles-Félix de Sardaigne.
  6. Alain Ruiz, Présence de l'Allemagne à Bordeaux : du siècle de Montaigne à la veille de la Seconde Guerre mondiale : hommage au Goethe-Institut de Bordeaux, à l'occasion de son 25e anniversaire, Goethe-Institut de Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 1997.