Mijoux — Wikipédia

Mijoux
Mijoux
Blason de Mijoux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Gex
Intercommunalité Pays de Gex Agglo
Maire
Mandat
Martine Viallet
2021-2026
Code postal 01410 ou 01170 (La Mainaz)
Code commune 01247
Démographie
Gentilé Mijoland, -e
Population
municipale
297 hab. (2022 en évolution de −12,65 % par rapport à 2016)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 22′ 01″ nord, 5° 59′ 40″ est
Altitude Min. 866 m
Max. 1 614 m
Superficie 21,90 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thoiry
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Mijoux
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Mijoux
Liens
Site web mijoux.fr

Mijoux est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Mijoux se trouve dans le Pays de Gex, dans le massif du Jura.

Géographie

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Géographiquement, le village est situé dans la partie supérieure de la vallée de la Valserine, étroite et encaissée entre les hautes corniches calcaires du premier anticlinal jurassien et le rebord du plateau de Lajoux (Jura). Mais la commune n'en possède que le versant oriental, de la « Combe-en-haut » où la rivière prend sa source, jusqu'à la « Combe-en-bas », près de l'entrée du village voisin de Lélex.

Bien que très étirée - elle a seize kilomètres de long pour deux seulement de largeur moyenne - la commune est un carrefour : la route du fond de la vallée croise celle qui relie Saint-Claude à Genève par le col de la Faucille.

Le village s'est installé à cette intersection, à 1 000 mètres d'altitude environ. La commune se compose aussi des hameaux des Sept-Fontaines et des Mars.

Communes limitrophes

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  • Hameaux et lieux-dits principaux de Mijoux : les Mars, Septfontaines, la Batarde, la Greffière, le Carre, l'Acharnage, les Cornes, le Giboulet, la Gonrade, la Vannerie, la Vasserode, Bief bruyant, les Bouvettes, les Rosselles, la Borsatie, le Combet, la Corbière, la Creuse, la Crinquante, la Fouilleuse, la Gouille, les Joux Vertes, la Lotière, la Michaudie, la Nicode, la Peicharde, la Renfile, la Rose.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 983 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Cessy à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 063,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Au , Mijoux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,6 %), prairies (15 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), zones urbanisées (1,1 %)[11].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Les origines

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En 1334 la vallée fut déclarée propriété commune avec partage des revenus entre Jean II de Rosillon et le sire de Gex, Hugues de Joinville. Dans la convention, une clause allait s'avérer importante pour l'avenir car il fut décidé de bâtir et doter, à frais commun, un hospice dans la vallée.

Cet hospice était desservi par quelques moines chargés d'offrir l'hospitalité aux pèlerins les plus pauvres qui se rendaient sur le tombeau des saints de Condat (Saint-Claude) pour prier. On y venait de Genève et de la Savoie. Cet hospice fut la première maison de Mijoux habitée toute l'année.

Le peuplement du XVe au XVIIIe siècle

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Les conditions climatiques qui en dépendent ont fait que cette vallée sans printemps est longtemps restée inhabitée. Peu à peu les colons s'enhardirent à se fixer définitivement près de cet hospice, et défrichèrent.

Ils s'établirent d'abord le long de l'ancienne route, qui reliait Lajoux à la Faucille. Le partage de la vallée en deux communes, Lajoux et Mijoux, dépendant de deux départements différents, l'Ain et le Jura, remonte au traité franco-espagnol signé à Auxonne en 1612 : le cours de la Valserine fut en effet choisi comme limite entre les deux pays. La rive gauche était devenue française en 1601 au traité de Lyon ; la rive droite le fut en 1678-1679, à la paix de Nimègue.

Du XIXe siècle au XXIe siècle

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La nouvelle frontière qui fut établie en 1815 au traité de Paris, après la chute de Napoléon, fixa la ligne des douanes françaises au cours de la Valserine : Mijoux, comme tout le pays de Gex, devenait « pays franc ».

À cette époque, la vallée était habitée par des familles nombreuses, dont l'activité principale changeait selon les saisons : en été, chacun s'affairait à rentrer le fourrage pour les bêtes, l'orge et les pommes de terre ainsi que les provisions de bois ; en hiver, dans toutes les fermes, les mêmes personnes taillaient et polissaient les pierres fines.

Alors simple hameau de Gex, Mijoux est érigée en commune le .

Mais la saignée de la grande guerre puis la crise économique contribuèrent à l'abandon des fermes, la dépopulation fut brutale, puisqu'en un demi-siècle, la commune perdit les deux tiers de ses habitants !

Depuis 1969, le tourisme redonne vie à cette vallée.

Politique et administration

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Mairie.

Découpage territorial

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La commune de Mijoux est membre de l' intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[13].

Administration municipale

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1971 mars 1989 Madeleine Trabbia SE Lapidaire
mars 1989 mars 2001 Jean-Paul Gros SE Hôtelier
mars 2001 2005 Patrick Frigère SE Ingénieur sécurité
février 2005 mars 2008 Serge Lançon SE Micro mécanicien
mars 2008 juillet 2020 Jean-Yves Lapeyrere SE Profession libérale
juin 2020 juillet 2021 Denise Comoy[14] SE Ancienne employée
octobre 2021 en cours Martine Viallet[15] SE Ancienne haut fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1911. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2022, la commune comptait 297 habitants[Note 2], en évolution de −12,65 % par rapport à 2016 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
664518442404424364323288227
1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020
191200258312375376379336299
2022 - - - - - - - -
297--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Mijoux est une station de sports d'hiver de la vallée de la Valserine. Elle est située au pied des plus hauts sommets du Jura, et au pied du col de la Faucille. Son domaine skiable fait partie depuis 1999 de la station Monts Jura, dont les remontées unissent Mijoux au col de la Faucille et au mont Rond. Le ski de fond est pratiqué au domaine nordique de la Vattay.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Évènements

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  • EuroVéloGex est une rencontre de cyclistes qui se déroule début juillet à Mijoux.

Héraldique

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Armes de Mijoux

La commune de Mijoux porte :

Écartelé : au premier et au quatrième d'or à l'aigle de sable, au deuxième et au troisième d'azur aux trois morailles d'or rangées en pal et au chef d'argent chargé d'un lion issant de gueules ; à la croisette du même brochant sur l'écartelé[21].

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Mijoux et Cessy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cessy », sur la commune de Cessy - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Cessy », sur la commune de Cessy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. « Pays de Gex Agglo - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  14. « Mijoux : la maire, Denise Comoy, poussée à la démission », sur llepaysgessien.fr, .
  15. « Martine Viallet élue maire de la commune », sur leprogres.fr, .
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
  20. Notice no PA00116425, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. « Armes de Mijoux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur labanquedublason2.com.

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Articles connexes

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Liens externes

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