Miklós Nyiszli — Wikipédia
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I was doctor Mengele's assistant (d) |
Miklós Nyiszli, né le , à Szilágysomlyó et mort le à Oradea, est un médecin hongrois et roumain. Déporté à Auschwitz en raison de sa confession juive, il y assiste le médecin nazi Josef Mengele. Il écrit après la guerre un récit, qui suscite des critiques.
Éléments biographiques
[modifier | modifier le code]Médecin général
[modifier | modifier le code]En 1920, il commence des études de médecine à Cluj, en Roumanie. Il continue ses études à Kiel et les finit à Breslau. Il retourne ensuite en Roumanie et devient médecin généraliste à Oradea.
Auschwitz
[modifier | modifier le code]En , les nazis envahissent la Hongrie. Dès le mois d'avril, il est déporté à Auschwitz avec toute sa famille. Il est aussitôt séparé de sa femme et de sa fille. Il travaille d'abord comme ouvrier à l'usine de Buna.
Expériences médicales
[modifier | modifier le code]À la fin du mois de il est choisi par le docteur Josef Mengele comme assistant dans les expériences médicales et les dissections menées sur les déportés. Pour sauver sa vie, il accepte de devenir l'outil des SS dans leur entreprise criminelle. Il travaille directement sous les ordres du docteur Mengele, qui réalise des études pseudo-scientifiques sur les jumeaux et sur la couleur des yeux avec comme cobayes humains les déportés juifs ou roms. À l'arrivée des trains, il sélectionne tous les jumeaux quel que soit leur âge, ainsi que toutes les personnes ayant des malformations physiques apparentes. Il effectue ensuite sur ses victimes diverses expériences souvent très douloureuses. Les malheureux sont ensuite assassinés et une autopsie est pratiquée par un anatomo-pathologiste. À partir du mois de juillet, il est aussi affecté aux Sonderkommandos dont il est le médecin. Lorsque les troupes soviétiques approchent du camp, les SS commencent à assassiner des milliers de prisonniers par balle dont le plus grand nombre de membres de Sonderkommandos. Le ils quittent le camp, entraînant avec eux des milliers de prisonniers, dont Miklos Nyiszli, dans les « marches de la mort ». Après cinq jours de marche, il est transféré à Mauthausen. Le camp est libéré le .
Après la Guerre
[modifier | modifier le code]À son retour de déportation, il retrouve sa femme et sa fille qui ont survécu à Bergen-Belsen. Il retrouve son métier de médecin. Il écrit aussi ses mémoires, J’étais médecin anatomiste du Dr Mengele au crematorium d’Auschwitz, qui sont publiées en Hongrie en 1946 et en France en 1961.
Publication de son livre
[modifier | modifier le code]Le livre de Miklós Nyiszli, écrit rapidement après les faits, aurait pu être un témoignage de première importance, mais Nyiszli mélange son propre témoignage avec ce dont il se souvient des Sonderkommandos et tout ce qu'il a entendu et qu'il suppose être vrai. De plus, il ne différencie pas dans ses écrits ce dont il a été témoin, et ce dont il a entendu parler : tout est mis sur le même plan.
Ne pouvant pas voir en face les implications morales de son choix[réf. nécessaire], il se concentre uniquement sur l'aspect technique de son travail. Dans l'introduction qu'il a faite du témoignage de Miklós Nyiszli pour l'édition américaine en 1960, Bruno Bettelheim — lui-même une figure contestée — évoque la gêne qui l'emplit. Contrairement à Viktor Frankl ou à Lucie Adelsberger, eux aussi des médecins déportés à Auschwitz, Nyiszli a accepté de participer aux atrocités commises sur des cobayes humains, enfreignant ainsi son serment, et ceci pour sauver sa vie.
Décès
[modifier | modifier le code]Miklós Nyiszli meurt le .
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Médecin à Auschwitz, Julliard, 1973 et J'ai lu leur aventure no 266.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :