Mitrailleuse Vickers — Wikipédia
La mitrailleuse Vickers est une variante britannique de la mitrailleuse Maxim. Elle fut intensivement utilisée par la British Army, la Royal Air Force et la Royal Navy. La mitrailleuse lourde Vickers est une version de la mitrailleuse Vickers, en calibre .50 (12,7 × 81 mm)
Présentation
[modifier | modifier le code]Elle entre en service en 1912. C'est une version allégée de la Maxim 1891 qui fit ses preuves en 1893 en Afrique du Sud, lorsque cinquante soldats et quatre Maxims tinrent en respect cinq mille guerriers Matabélés. Elle utilise l'énergie du recul consécutive au tir pour éjecter l'étui et chambrer une nouvelle cartouche. L'arme tire alors tant que la détente n'est pas relâchée par le servant, qu'aucun incident ne survient et que des munitions sont disponibles. Elle est refroidie par eau. Son radiateur est rainuré dans le sens de la longueur.
Modèle | Munition | Cadence de tir théorique | Longueur | Canon | Masse avec l'eau | Masse de l'affût | Alimentation |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Mark I | .303 British | 500 coups/min | 115,5 cm | 72,3 cm | 18,1 kg | 31,5 kg | Bandes souples ou métalliques 250 cartouches |
Mark II | .303 British | 500 coups/min | 115,5 cm | 72,3 cm | 14,1 kg | 31,5 kg | Bandes souples ou métalliques 250 cartouches |
Mark II/IV/V (Chars) | .50 Vickers | 400-700 coups/min | 122 cm | 78,8 cm | 29,5 kg | 31,5 kg | Bandes souples ou métalliques 100 cartouches |
Variantes
[modifier | modifier le code]Des variantes pouvaient utiliser des munitions variées tel le 8 mm Lebel.
- Mitrailleuses d'infanterie
- Mark 1 : modèle d'origine
- Mark 2 : modèle allégé
- Mitrailleuses d'aviation
- Mark 2/3/5 en .303 Presque 3 700 utilisé par des avions français[1]
- Mark 3 en .50 (Royal Navy)
- Mitrailleuses de chars
- Mark I : Prototype
- Mark 2/4/5 en .50
Diffusion
[modifier | modifier le code]Cette mitrailleuse est produite par la firme Vickers à partir de 1912 (année de son adoption). Elle reste en service jusqu'en 1968. Ses différentes versions furent également réglementaires dans les forces armées des pays suivants :
- Afrique du Sud
- Empire allemand/ Reich allemand (armes de prise)
- Argentine
- Australie
- Autriche
- Belgique
- Bolivie
- Brésil
- Canada
- Chili
- République de Chine (avant 1949)
- Danemark
- République dominicaine
- Égypte
- Équateur
- Espagne
- Estonie
- États-Unis
- Éthiopie
- Finlande
- France
- Grèce
- Hong Kong
- Hongrie
- Inde
- Indonésie
- Perse devenue Iran
- Irak
- Irlande
- Israël
- Italie
- Japon
- Lettonie
- Lituanie
- Mexique
- Népal
- Norvège
- Nouvelle-Zélande
- Pakistan
- Pays-Bas
- Pérou
- Pologne
- Portugal
- Roumanie
- Russie impériale
- Salvador
- Suède
- Thaïlande
- Empire ottoman devenue Turquie
- Venezuela
- Yougoslavie
Engagements
[modifier | modifier le code]Elle servit notamment durant la Première et la Seconde Guerre mondiale ainsi que nombre d'autres conflits tels les guerres du Chaco et de Corée ainsi que pendant la crise de Suez et la crise congolaise.
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]- Elle est notamment citée par Johnny Knoxville dans le film Le Dernier Rempart.
- Dans le film Les Oies Sauvages, une Vickers prise à l'ennemi assure un appui feu pendant l'évacuation du contingent de mercenaires dans un DC-3 Dakota.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Guy François, « Mitrailleurs à la Vickers », pages14-18, (consulté le ) : « Entre janvier et juin 1915, 48 mitrailleuses Vickers seulement sont livrées à l'Armée française, suivies chichement de 12 autres entre novembre 1915 et février 1916... En juillet 1917, 3698 mitrailleuses Vickers en 303 british ont été livrées à la France qui les emploie uniquement dans l'aviation, la production des mitrailleuses modèles 1907T et Hotchkiss étant devenue suffisante pour l'armement de l'infanterie française. La mitrailleuse Vickers a donc été très peu employée par l'infanterie française d'autant plus qu'une dizaine de mitrailleuses Vickers ont été envoyées en 1915 aux Centres d'Instruction des Mitrailleurs. »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 243.
- « Vickers .303 », Connaissance de l’histoire mensuel, Hachette, no 25, , p. 24-25.
Cette notice est issue de la lecture des revues spécialisées de langue française suivantes :
- Cibles (Fr)
- AMI (B, disparue en 1988)
- Gazette des armes (Fr)
- Action Guns (Fr)