Famille Mocenigo — Wikipédia
Mocenigo | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | Coupé d'azur sur argent, à 2 roses de 4 feuilles de l'un à Vautre, boutonnées d'or[1],[2],[3]. | |
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Devise | Pulcherrima virtus[4] | |
Branches | Mocenigo Casa Vecchia Mocenigo Casa Nuova | |
Période | XIIe siècle-XIXe siècle | |
Pays ou province d’origine | République de Venise | |
Allégeance | République de Venise Empire d'Autriche République cisalpine République italienne Royaume d'Italie Royaume de Lombardie-Vénétie | |
Charges | Doge de Venise | |
Fonctions militaires | Amiral de la république de Venise | |
Récompenses civiles | Étoile d'or Ordre de la Couronne de Fer | |
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La famille Mocenigo est une famille noble, de patriciens vénitiens, qui a donné plusieurs doges à la république de Venise.
Parmi les familles les plus importantes de la ville, et mentionnée dès le XIIe siècle[5], sont issus sept doges de la république de Venise et d'autres éminents hommes politiques, diplomates, soldats, écrivains et membres du clergé.
Historique
[modifier | modifier le code]La tradition veut que la famille Mocenigo soit originaire de Milan, patrie du fondateur de la famille, Benedetto, lequel déménagea en Vénétie, où il édifia le château de Musestre (it), près de Sile. Il s'installa à Venise, fut admis comme patricien et nommé commandant de la défense de l'Istrie.
Le fait est que les Mocenigo ont été initialement appelés Marzolino ou Moyosolino et la diction moderne a été fixée seulement en 1122[5]. Ils sont restés dans le Grand Conseil même après son « lockout » de 1297.
Il y avait deux principales branches de la famille, les Mocenigo Casa Vecchia et les Mocenigo Casa Nuova. Ces dénominations ont pour origine la subdivision de la propriété des édifices familiaux : la branche aînée Casa Vecchia acquit le plus ancien des palais Mocenigo sur le Grand Canal (Palazzo Mocenigo Casa Vecchia a San Samuele)[5].
La branche Casa Vecchia vivant à San Samuele, descendait de Pietro Mocenigo, militaire qui se distingue à la fin du XIIIe siècle, l'autre branche, provenaient de Nicolò, frère du doge Alvise Ier, et s'établit à San Stae, près du palazzo Mocenigo de Santa Croce[6], qui abrite aujourd'hui une galerie d'art et les bureaux du Centre pour l'histoire des textiles et de costumes Centro Studi di Storia del Tessuto e del Costume[7].
Armoiries
[modifier | modifier le code]Image | Armes des Mocenigo |
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Coupé d'azur sur argent, à 2 roses de 4 feuilles de l'un en l'autre, boutonnées d'or.[1],[2],[3] | |
Alvise Mocenigo ( - Venise † - Venise), conseiller d'État, sénateur du Royaume d'Italie (1805-1814), comte du Royaume, chevalier de l'ordre de la Couronne de fer, « Écartelé : au 1, des comtes sénateurs (du Royaume) ; au 2, d'azur à la fasce d'argent, chargée d'une rose du champ, accompagnée en chef d'une rose d'argent ; au 3, gueules au soleil horizontal cantonné à senestre de [...] et à une construction mouvant de la pointe et sortant d'un canal de [...] ; au 4, de sinople à deux barres d'argent. »[2],[3] Une couleur n'est pas précisée dans le blasonnement ci-dessus.
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Personnalités
[modifier | modifier le code]Doges
[modifier | modifier le code]- Tommaso Mocenigo élu 64e doge de Venise en 1414, et mourut en . ;
- Pietro Mocenigo (Venise, 1406 – Venise, 1476), élu 70e doge de Venise en 1474, gouverna pendant deux ans avec beaucoup de prudence et de bonheur. Sa tombe sculptée par Pietro, Antonio et Tullio Lombardo entre 1476 et 1481 se trouve dans la basilique de San Zanipolo ;
- Giovanni Mocenigo (Venise, 1408 – Venise, 1485), élu 72e doge de Venise en 1478, frère du précédent ;
- Alvise Ier Mocenigo (1507 - 1577), élu 85e doge de Venise le , après Pietro Loredano, fit ligue avec le Pape et les Espagnols contre les Turcs, qui avaient pris l'île de Chypre, et mourut le ;
- Alvise II Mocenigo, né le , élu 110e doge de Venise le , mourut le ;
- Alvise III Sebastiano Mocenigo, qui avait été provéditeur général de la Mer, général de Dalmatie et commissaire plénipotentiaire de la République, pour le règlement des limites avec les commissaires turcs, fut élu 112e doge de Venise le [8].
- Alvise IV Giovanni Mocenigo (1701–1778) élu 118e doge de Venise le ,
- Tombe du doge Tommaso Mocenigo dans la basilique de San Zanipolo.
- Tombe de Pietro Mocenigo.
- Monument d'Alvise Mocenigo.
Personnalités politiques
[modifier | modifier le code]- Andrea Mocenigo[9] (1473 - 1542) : historiographe
- Andrea Mocenigo, duc de Candie (1441-1443).
- Alvise Mocenigo (amiral) (it) (1583 - 1654), procurateur de Saint-Marc, amiral et héros de la Guerre de Candie
- Lazzaro Mocenigo, amiral, duc de Candie (1629-1631) et héros de l’expédition vénitienne des Dardanelles (it).
- Zacharia Mocenigo, duc de Candie (1559-1563).
- Zuane Mocenigo (1531 - 1598): provéditeur général de Marano en 1570, de Palmanova nel 1594, de Peschiera en 1591 et de Dalmatie ; Podestat et capitaine de Crema en 1596.
- Antonio Mocenigo (? - 1622?) : provéditeur général de Palmanova en 1621[10] et capitaine à Brescia en 1618[11]
- Alvise Mocenigo[12] ( - Venise † - Venise), patricien vénitien, gouverneur de Vérone, ambassadeur de la république de Venise à Naples et « ancien membre des États d'Autriche ». Il se montra, quoique noble, un des plus zélés partisans de la Révolution de son pays. Il a été préfet de l'Agogna sous la République cisalpine et République italienne (1802-1805). Napoléon, devenu roi d'Italie (1805-1814), le nomma conseiller d'État et sénateur (), comte du Royaume (lettres patentes du ), chevalier de l'ordre de la Couronne de fer. Il avait épousé, le à Pisana Mocenigo (mariage dissous), puis marié, le à Venise, avec Lucia Memo (née le - Venise), dont :
- Alvise Francesco ( - Venise † - Venise), comte Mocenigo (par diplôme de l'empereur d'Autriche du ), marié le avec Maria Clementina zu Spaur und Flavon (1816 † 1891), dont :
- Andrea ( - Venise † ), comte Mocenigo, chevalier de Malte, marié, le au chateau de Haasberg, avec Olga Maria Friederike Franziska zu Windisch-Graetz ( † ), dont :
- Valentine ;
- Marie-Clementine, mariée le , à Alberto Aquariva d'Aragona.
- Andrea ( - Venise † ), comte Mocenigo, chevalier de Malte, marié, le au chateau de Haasberg, avec Olga Maria Friederike Franziska zu Windisch-Graetz ( † ), dont :
- Alvise Francesco ( - Venise † - Venise), comte Mocenigo (par diplôme de l'empereur d'Autriche du ), marié le avec Maria Clementina zu Spaur und Flavon (1816 † 1891), dont :
Diplomates
[modifier | modifier le code]- Alvise Francesco Mocenigo[13] (1799 - 1884): entrepreneur et diplomate à la cour d'Autriche ; fut aussi président de l'Ateneo Veneto di Scienze, Lettere ed Arti.
- Et aussi[14]
- Jean-Louis Mocenigo, noble vénitien, Chevalier de l'Étoile d'or, d'abord ambassadeur de la république de Venise à la cour d'Espagne en 1747, à celle de France en 1751, et nommé, en 1754, pour l'ambassade de Rome, est mort à Paris le , dans sa 46e. De son mariage, contracté en 1737, avec Blanche Morosini, fille de Louis, noble vénitien, et l'un des membres du Sénat, il a laissé pour enfants :
Militaires
[modifier | modifier le code]- Alvise Mocenigo (amiral) (it) (1583 - 1654), procurateur de Saint-Marc, amiral et héros de la guerre de Candie
- Lazzaro Mocenigo (1624 - 1657) : amiral de la république de Venise.
Autres
[modifier | modifier le code]- Giovanni Mocenigo, qui a vécu à la fin du XVIe siècle a accusé en 1592 Giordano Bruno de blasphème et d'hérésie, lequel finit par sa faute sur le bucher en 1600.
Ecclésiastiques
[modifier | modifier le code]- Filippo Mocenigo[15] : archevêque catholique de Nicosie (1536-1571)
- Marco Antonio Mocenigo[16] : évêque de Vittorio Veneto (it) de 1586 à 1599.
- Leonardo Mocenigo[16] (? - 1623): évêque de Ceneda de 1599 à 1623.
Galerie de portraits
[modifier | modifier le code]Palais
[modifier | modifier le code]- Palazzo Mocenigo (Santa Croce) : la branche qui descendait de Nicolò Mocenigo (le frère de Alvise Ier Mocenigo) s'y installe au début du XVIIe siècle jusqu'en dix neuf cents lorsque meurt Alvise Nicolò Mocenigo, dernier descendant direct de la branche de San Stae, qui le donna à la municipalité de Venise[17]. Il est actuellement occupé par une galerie d'art, ainsi que par les bureaux du Centro Studi di Storia del Tessuto e del Costume[7] (Centre pour l'histoire des textiles et de costumes).
- Palazzo Mocenigo Ca' Vecchia : bâtiment de style gothique, qui a été reconstruit entre 1623 et 1625[18].
- Palazzo Mocenigo detto « il Nero » (le Noir) ;
- Palazzo Mocenigo Ca' Nova : palais construit à la fin du XVe siècle, et reconstruit un siècle plus tard. La façade a été achevée au début du XVIIe siècle[18].
- Palazzo Nani Mocenigo : bâtiment de style gothique du XVe siècle.
- Palazzo Contarini Mocenigo : construit au XVIe siècle, passe au rameau Mocenigo de San Stae en 1883. Il est actuellement la propriété de la ville de Venise et est le siège de la police municipale[19]
Andrea Palladio indique, dans Les Quatre Livres de l'architecture (1570) deux projets pour Leonardo Mocenigo, non réalisés[20] :
- Villa Mocenigo à Marocco (Vénétie) (it) (situé près de Villa Volpi)
- Villa Mocenigo à la Brenta.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Mocenigo » (voir la liste des auteurs).
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume ...: On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique et historique des maisons souveraines de l'Europe et une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles et les plus illustrés, vol. 13, Schlesinger frères, , 3e éd. (lire en ligne).
- Armorial du Souvenir.
- Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne).
- Héraldique.
- Giuseppe Tassini, Curiosità Veneziane : note integrative e revisione a cura di Marina Crivellari Bizio, Franco Filippi, Andrea Perego, Venise, Filippi Editore, 2009 (1re édition 1863), p. 452.
- La famille a vécu dans ce palais jusque dans les années soixante-dix quand, à la suite du décès de Constance Faa di Bruno épouse d'Alvise Nicolò Mocenigo (dernier descendant direct de la branche de San Stae sans enfant), il est revenu, selon ses volontés, à la municipalité de Venise. “ Palais Mocenigo de San Stae “, dans Musées - Santa Croce.
- (it) « Fondazione Musei Civici Veneziani - Centro Studi di Storia del Tessuto e del Costume » (consulté le ).
- Louis Moréri, tom. VII, Éd. de 1759.
- (en) Enrico Benassi, The clinical consultations of Giambattista Morgagni, Francis A. Countway Library of Medicine, , p. 389.
- (it) Relazioni dei rettori veneti in terraferma : Provveditorato generale di Palmanova, vol. 14, A. Giuffrè, , p. XLIX.
- (it) Relazioni dei rettori veneti in terraferma : Provveditorato generale di Palmanova, vol. 14, A. Giuffrè, , p.245.
- Sources :
- Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne) ;
- « Alvise Mocenigo sur roglo.eu » (consulté le ) ;
- Maurice Levaillant, Deux livres des Mémoires d'outre-tombe : Séjour à Venise. Avec une étude sur la genèse et les manuscrits des Mémoires d'outre-tombe, vol. 1, Librairie Delagrave, (lire en ligne) ;
- Charles Jean La Folie, Histoire de l'administration du royaume d'Italie pendant la domination française ..., Audin, , 316 p. (lire en ligne).
- (it) « Ateneo Veneto di Scienze, Lettere, ed Arti » (consulté le ).
- Mercure de France de , p. 231.
- (it) « Archivio di Stato di Venezia » (consulté le ).
- (it) « I Codici Minucciani dell'Istituto Storico Germanico di Roma - Inventario » (consulté le ).
- « Fondazione Musei Civici Veneziani - Palazzo Mocenigo » (consulté le ).
- (it) Guida d'Italia del Touring Club Italiano : Venezia, vol. 6, Touring Editore, (ISBN 9788836500062).
- (it) « Palazzo Contarini a S. Beneto » (consulté le ).
- « Centro Internazionale di Studi di Architettura Andrea Palladio » (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- G.Bettinelli, Dizionario Storico-Portatile Di Tutte Le Venete Patrizie Famiglie, Venezia, , 168 p. (lire en ligne).
- Casimir Freschot, Nouvelle relation de la ville et république de Venise, Utrecht, Guillaume van Poolsum, (lire en ligne).
- (it) Francesco Schröder, Repertorio Genealogico delle Famiglie confermate nobili e dei titolati nobili esistenti nelle provincie Venete, Venise, typografia Alvisopoli, .
- (it) Ab. D. Cristoforo Tentori Spagnuolo, Saggio sulla Storia Civile, Politica, Ecclesiastica e sulla Corografia e Topografia degli Stati della Reppublica di Venezia ad uso della Nobile e Civile Gioventù, Venise, Éd. Giacomo Storti, .
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume ...: On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique et historique des maisons souveraines de l'Europe et une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles et les plus illustrés, vol. 13, Schlesinger frères, , 3e éd. (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- République de Venise
- Liste de familles nobles de Venise
- Liste des doges de Venise
- Liste des palais de Venise
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :