Mohammed Habib Sinaceur — Wikipédia
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Décès | (à 61 ans) |
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Fratrie | Mohamed Abdel Salam Sinaceur (d) Mohammed Allal Sinaceur |
A travaillé pour | |
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Parti politique |
Mohammed Habib Sinaceur, né le à Oujda et mort le 2 novembre 2000, est un homme politique marocain, professeur des universités, dirigeant de l'USFP, plusieurs fois vice-président de la Chambre des représentants.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Mohammed Habib Sinaceur est né le à Oujda, où il a effectué ses études primaires et secondaires, avant de poursuivre ses études supérieures à Rabat puis à Paris, où il obtint son diplôme de professeur de droit public et de relations internationales.
Famille
[modifier | modifier le code]Son père est l’un des fondateurs du Mouvement national et l’un des signataires du Manifeste de l'indépendance du .
Il est le frère de Mohammed Allal Sinaceur, conseiller de Mohammed VI et de Mohammed Abdeslam Sinaceur, général de brigade des Forces armées royales et représentant du royaume du Maroc auprès de l’Autorité palestinienne à Ramallah.
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il regagne le pays en 1966, pour intégrer l’enseignement supérieur en qualité de professeur à la faculté de droit de Casablanca, tout en militant pour l’instauration de la démocratie dans le pays. Professeur de droit international public à l'université Mohammed-V de Rabat, il avait pris part aux travaux de la Tricontinentale juste après l'enlèvement de Mehdi Ben Barka[1],[2]. Il a effectué diverses missions à l'ONU et à l'OUA dans le cadre du dossier du Sahara occidental[3].
Fin de vie
[modifier | modifier le code]Il est tombé malade courant 1997 et est décédé le [4].
Engagement syndical et politique
[modifier | modifier le code]Syndicaliste étudiant
[modifier | modifier le code]Engagé dans la lutte nationale dès son plus jeune âge à Oujda, Rabat puis à Paris, il est président de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) lors de ses études supérieures à la faculté de droit de Paris puis président de la Fédération d’Europe de l’UNEM. Il travaille aux côtés de Mehdi Ben Barka au sein de la Fédération d’Europe de l’UNFP.
Activités militantes et éditoriales
[modifier | modifier le code]Responsable de la direction centrale du Parti (UNFP puis USFP), il participa aux côtés du martyr Omar Benjelloun, d'Ahmed Belqadi et du professeur Mustapha El Karchaoui à l’organisation de la classe ouvrière. Avec feu Mustapha El Karchaoui, il fonda la revue AR-RAID, qu’il dirigea en 1967 et 1968. Avec Mohamed El Yazghi, il supervisa la reparution de l’organe du parti en langue française, Libération, en 1988. Au sein de l'USFP, il a dirigé les organes de presse du parti Ittihadi.
Responsabilités politiques
[modifier | modifier le code]Il assuma plusieurs responsabilités au sein du parti, tant à l’échelle régionale que nationale : membre du comité central de 1966 à 1972 puis, à partir de 1989, élu à la commission administrative en 1975 et en 1984 et délégué de l’USFP lors de plusieurs congrès internationaux.
Mandats électifs
[modifier | modifier le code]Conseiller municipal de la commune du Mâarif à Casablanca en 1976 et 1983, puis président de la communauté d'agglomération Casa-Anfa, il est élu député de la ville de Casablanca en 1977, réélu en 1984 puis en 1993. Il fut à plusieurs reprises vice-président de la Chambre des représentants.
Postérité
[modifier | modifier le code]Une avenue de Casablanca porte son nom depuis 2009[5],[6].
Une avenue de Rabat porte son nom depuis 2021[7].
Une avenue d'El Jadida porte son nom depuis 2021[8].
Article en langue arabe traitant des racines oujdies[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Roger Faligot. Tricontinentale : quand Che Guevara, Ben Barka, Cabral, Castro et Hô Chi Minh préparaient la révolution mondiale (1964-1968) (chapitre 37). La Découverte, Paris, 2013, (ISBN 978-2-7071-7407-9).
- Maurice Buttin. Ben Barka, Hassan II, De Gaulle : ce que je sais d'eux. Karthala, Paris, 2015. (ISBN 978-2-8111-1500-5).
- Georges Vedel et Driss Basri. Édification d'un état moderne : le Maroc de Hassan II. Albin Michel Paris, 1986, p. 337-361.
- Décès de Habib Sinaceur, L'Économiste, 3 novembre 2000
- Larbi Bouhamida « Une avenue à Casablanca baptisée du nom Mohamed Habib Sinaceur : Un hommage au militant et à l'intellectuel », Libération (Maroc), 22 décembre 2009.
- « Av. Habib Sinaceur · Casablanca, Maroc », sur Av. Habib Sinaceur · Casablanca, Maroc (consulté le )
- « Av. Habib Sinaceur · Rabat, Maroc », sur Av. Habib Sinaceur · Rabat, Maroc (consulté le )
- « Av. Habib Sinaceur · El Jadida, Maroc », sur Av. Habib Sinaceur · El Jadida, Maroc (consulté le )
- بدر المقري*, « ذاكرة مدينة وجدة المعرفية: محمد الحبيب سيناصر (1939-2000) - الحلقة 34 », sur OujdaCity, (consulté le )