Mollicutes — Wikipédia

Mollicutes
Description de cette image, également commentée ci-après
Spiroplasma (ici observées en microscopie électronique dans le phloème d'une plante) est un genre de Mollicutes
Classification LPSN
Domaine Bacteria
Phylum Mycoplasmatota

Classe

[2]Les Mollicutes sont une classe de bactéries du phylum des Mycoplasmatota. Son nom, tiré du latin mollis (mou) et cutis (peau) peut se traduire par « paroi molle ». Sur le plan morphologique, ces bactéries se distinguent en effet par leur petite taille (de l'ordre de 0,2 à 0,3 µm en général) et surtout par l'absence de paroi rigide. Leur membrane plasmique, néanmoins, est souvent partiellement rigidifiée par la présence de stérols. Leur génome est aussi remarquablement court, reflet d'un phénomène d'évolution réductive (en) en lien avec leur mode de vie habituellement parasite. Leur déplacement se fait le plus souvent par glissement, bien que le genre Spiroplasma soit doté d'une forme hélicoïdale qui permet à ces bactéries de se translater en tournant sur elles-mêmes à la manière des Spirochètes.

Certaines Mollicutes, en particulier des genres Mycoplasma et Ureaplasma, sont des agents pathogènes humains capables d'infecter les voies respiratoires ou urogénitales. Spiroplasma et les phytoplasmes sont des agents phytopathogènes associés à des insectes vecteurs ou à des acariens. D'autres peuvent causer des pododermatites chez certains animaux.

Origines, évolution

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Les mycoplasmes sont-ils des descendants d’une bactérie primitive qui aurait existé avant le développement du peptidoglycane ou ne seraient-ils que des formes dégénérées d’eubactéries qui auraient perdu leur paroi ?

L'hypothèse retenue actuellement d'après l'étude des séquences d'ARN ribosomique 16S est qu'au contraire les mycoplasmes sont des formes très évoluées et récentes, dérivées de bactéries à Gram positif à faible teneur en guanine + cytosine.

Les mycoplasmes auraient évolué à partir de ces ancêtres (certainement du genre Clostridium) par un processus comprenant des réductions successives de la taille du génome et une perte de la paroi. Clostridium innocuum et C. ramosum sont les espèces les plus proches phylogénétiquement.

Mycoplasma, en perdant de nombreux gènes qui lui sont devenus inutiles, est peut-être le plus petit organisme bactérien capable de se répliquer dans la nature. Mycoplasma genitalium, avec 580.000 paires de bases, a une taille de génome particulièrement petite. Les genres possédant les plus petits génomes sont considérées comme phylogénétiquement les plus "récentes" parmi les mollicutes.

Pour maintenir leur mode de vie parasitaire, les mollicutes ont développé des mécanismes sophistiqués de colonisation de leurs hôtes et de résistance au système immunitaire de leur hôte.

Description et caractères bactériologiques

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La classe des Mollicutes rassemble des organismes procaryotes dépourvus de paroi et incapables de synthétiser le peptidoglycane.

Ce sont donc des micro-organismes polymorphes (sphérique ou piriforme au filament hélicoïdal, ou ramifié). Ils sont généralement immobiles, mais certaines espèces peuvent se déplacer par « glissement », Ce sont généralement des bactéries à coloration Gram négatif, anaérobie facultatif.

Parce qu'ils n'ont pas de paroi, les β-lactamines sont inefficaces. L’absence de paroi leur confère une sensibilité osmotique et ne leur permet pas de prendre la coloration de Gram.

Ce sont de très petits procaryotes (0,3 µm).

Ils sont dotés d’un très petit génome (compris entre 600 et 2200 kpb selon les espèces) et d’un coefficient de Chargaff (pourcentage G+C) faible, compris entre 23 % et 39 %.

Elle peut se faire sur milieu inerte mais certaines espèces se développent mieux sur cultures cellulaires. Sur milieux solides ils forment des colonies très typiques « en œuf sur le plat » avec une zone centrale opaque et une zone périphérique étendue.

La plupart des mycoplasmes ont des exigences nutritives très strictes, ils se développent sur des milieux complexes, riches, additionnés d’une forte concentration de sérum. Ils exigent le plus souvent du stérol ou des acides gras pour la croissance.

Les mycoplasma possèdent les enzymes nécessaires à la synthèse de leurs métabolites.

Ils peuvent dégrader une grande variété de sucres et d’acides aminés.

Leur métabolisme utilise des glucides ou de l’arginine pour le cas de Mycoplasma et de l’urée pour le cas d’Ureaplasma.

Les mollicutes sont des espèces parasites, commensales ou saprophytes des plantes, des insectes, des tiques, des animaux dont l'humain. Elles provoquent des maladies nommées « mycoplasmoses ».

L'habitat des Mycoplasma est représenté par la surface muqueuse du tractus respiratoire ou génital, les yeux, les glandes mammaires, les articulations des animaux dont l'être humain.

Les mycoplasmes contaminent souvent les cultures cellulaires de laboratoire et sont difficiles à détecter et à éliminer.

Pathologies de mammifères (dont humains)

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Certaines mollicutes sont pathogènes pour l'être humain[3]

Facteur pathologique pour d'autres groupes (insectes, plantes) : diverses espèces sont associées à des parasitoses d'insectes ou de plantes, ou sont des commensales de ces espèces.

  • Les espèces du genre Spiroplasma parasitent des végétaux (provoquent le jaunissement) et/ou sont pathogène de certains insectes ;
  • Les espèces du genre Entomoplasma ont été isolées chez des plantes et des insectes ;
  • Les espèces des genres Anaeroplasma et Asteroplasma sont isolées du rumen des bovins et des moutons ;
  • Les membres du genre Acholeplasma sont isolés de l'intestin d'insectes.

Liste d'ordres

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Selon la LPSN (29 novembre 2022)[4] :

Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. (en) D. G. FF. Edward et E. A. Freundt, « Proposal for Mollicutes as name of the class established for the order Mycoplasmatales », International Journal of Systematic Bacteriology, vol. 17, no 3,‎ , p. 267–268 (ISSN 0020-7713 et 1465-2102, DOI 10.1099/00207713-17-3-267, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c « Mycoplasmes : symptômes, traitement, définition », sur www.docteurclic.com (consulté le )
  3. Lee, I. M., Davis, R. E., & Gundersen-Rindal, D. E. (2000). Phytoplasma: Phytopathogenic Mollicutes 1. Annual Reviews in Microbiology, 54(1), 221-255.
  4. List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (LPSN), consulté le 29 novembre 2022