Monastère Sviatogorski — Wikipédia

Monastère Sviatogorski
Vue du monastère en 2012.
Vue du monastère en 2012.

Ordre Orthodoxe
Fondation 1569
Diocèse éparchie de Pskov
Fondateur Ivan le Terrible
Dédicataire La Dormition de la Vierge
Protection classé dans le patrimoine russe 6010284000
Site web http://svyatogorsky.org/
Localisation
Pays Drapeau de la Russie Russie
Région historique Oblast de Pskov
Commune Pouchkinskie Gory
Coordonnées 57° 01′ 20″ nord, 28° 55′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : oblast de Pskov
(Voir situation sur carte : oblast de Pskov)
Monastère Sviatogorski
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
(Voir situation sur carte : Russie européenne)
Monastère Sviatogorski
La porte sainte et la maison du l'abbé du monastère

Le monastère Sviatogorski ou monastère Sviatogorski de la Dormition de la Vierge Marie (en russe : Святогорский Свято-Успенский монастырь) est un monastère orthodoxe pour homme, situé dans l'oblast de Pskov, dans le village de Pouchkinskie Gory à 120 kilomètres au sud de Pskov[1]. La principale relique du monastère est une icône Odigitria de la Vierge Marie, qui selon la légende a été découverte vers 1566 par un berger du nom de Tymophée, sur une des collines des environs de la petite ville de Voronitch (où se situe actuellement le musée-réserve Alexandre Pouchkine).

Le monastère est fondé en 1569, sur ordre d'Ivan le Terrible comme avant-poste aux frontières du tsarat de Russie. À la fin du XVIe siècle, il supporte l'invasion des troupes du roi polonais Étienne Báthory.

Au XVIIIe siècle il a perdu sa fonction militaire défensive.

La tombe de Pouchkine

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La tombe de Alexandre Pouchkine

Le monastère est surtout connu comme lieu de sépulture du poète Alexandre Pouchkine, qui repose depuis 1837 près des corps de son grand-père et sa grand-mère de la branche des Hanibal (descendants d'Abraham Hanibal).

Le poète acheta une concession pour lui après la mort de sa mère Nadejda Ossipovna Pouchkina, en 1836. Comme par prémonition, puisqu'il mourut dans un duel l'année qui suivit.

Et bien que soit égal à un corps insensible
En quel lieu se dissoudre ,
Plus près de mon pays bien-aimé je voudrais
Quand même reposer.
Et qu'à l'endroit de mon tombeau,
la jeune vie
Se joue en liberté.
Que la nature indifférente resplendisse
D'éternelle beauté.
( Soit que j'aille flanant...)

— Vers de Pouchkine, Pskov, Elena Moroznika , Édition Radouga Moscou, 1983 p. 187

[2]

Pouchkine y est inhumé le 6 (18) en présence notamment du supérieur du monastère, des paysans des villages voisins, de son fidèle serviteur Nikita Kozlov et de son vieil ami Alexandre Tourgueniev (frère de l'écrivain Ivan Tourgueniev). Deux filles cadettes de Praskovia Ossipova, la proche amie du poète, étaient également présentes. Le tsar Nicolas Ier était effrayé par l'ampleur prise par l'expression de la douleur et de l'amour populaire pour le défunt. Il avait fait transporter secrètement le cercueil de l'église Koniouchennaïa à Saint-Pétersbourg vers Sviatogorski[3].

En 1841, est élevé un obélisque de marbre commandé par sa fille Natalia Alexandrovna Pouchkina au sculpteur Permagorov. En 1902, une balustrade de marbre blanc est venue renforcer le sol autour de la tombe.

En 1924, le monastère pour hommes est fermé.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le monastère a été fort endommagé, certains bâtiments ont été détruits, d'autres minés par les Allemands.

En 1949, la plus grande partie du monastère est restaurée et, à partir de 1992, il est utilisé comme lieu d'exposition et centre administratif du musée de Mikhaïlovskoïe. Depuis 1992, le monastère a été rendu à l'Église orthodoxe russe. Depuis 2007, 28 moines et novices vivent au monastère[4].

Le monastère est sous la protection de l'État, dans le cadre des activités du musée de Mikhaïlovskoïe.

Références

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  1. Le village a reçu le nom des monts du poète A. S. Pouchkine en 1925
  2. Vers de Pouchkine en russe cités par Moroznika Псковская земля. Traduits du russe par Michelle Paeschen :

    « И хоть бесчувственному телу
    Равно повсюду истлевать,
    Но ближе к милому пределу
    Мне все б хотелось почивать.
    И пусть у гробового входа
    Младая будет жизнь играть
    И равнодушная природа
    Красою вечною сиять  »

  3. Pskov, Elena Moroznika , Édition Radouga Moscou, 1983 p. 186
  4. À l'époque de Poutine le monastère comptait encore douze moines seulement, le monastère était devenu une colonie de redressement pour les moines d'autres monastères. V. E Moroznika , Op. cit p. 181

Bibliographie

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Liens externes

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