Monsieur Champagne — Wikipédia

Monsieur Champagne
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
GonesseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis Jean Nicolas ChampagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Louis Jean Nicolas Champagne, dit Monsieur Champagne, né le à Nancy, décédé le à Gonesse, est un enseignant[1] et un animateur radiophonique français. Chevalier de la Légion d'honneur.

Tout en poursuivant sa carrière de professeur d'histoire-géographie, il fut dans les années 1950-1960 la référence cultivée, le « Monsieur-réponse-à-tout », d'émissions de radio très populaires sur Radio-Luxembourg, Radio Andorre et Radio Monte-Carlo.

De 1945 à la fin de 1947, il participe sur Radio-Luxembourg, à Pêle-Mêle Cadoricin, une émission de Jean-Jacques Vital (l'inventeur de La famille Duraton, futur directeur de Air Production), avec Bourvil, Michel Emer, Jacques Pills, le chef d'orchestre Ray Ventura et ses Collégiens, Guy Dejardin, Henri Genès, le chansonnier Robert Rocca, etc.

Louis Champagne collabore ensuite sur Radio Andorre à Cent francs par seconde, avec Jean-Jacques Vital. Imaginée par Jacques Antoine et Jean-Paul Blondeau, cette émission demande à un candidat de répondre, soit par un coup de sifflet, soit par un coup de trompette, oui ou bien non à une rafale de questions. Il gagne 100 francs par seconde mais des évènements imprévus interviennent pour tenter de le déstabiliser. À la première erreur, il perd ses gains.

Dans les années 1960, il effectue chaque semaine des allers retours par le train Paris Chateauroux pour le collège de Lourdoueix-Saint-Michel dans l'Indre pour donner des cours d'histoire-géographie à des élèves qui sont ravis d'écouter les cours de ce merveilleux et très érudit conteur.

Il joue encore un rôle d'arbitre-référence dans Quitte ou double, un jeu radiophonique hebdomadaire présenté sur Radio Monte-Carlo jusqu'en 1981, puis sur RTL successivement présenté par Zappy Max, Marcel Fort, François Chatelard puis par Jean-Pierre Foucault. Puis dans l'émission La coupe inter scolaire un jingle musical, repris par le public du Radio Circus ponctuait ses interventions : « Merci, merci, Monsieur Champagne, vous nous avez bien renseignés... Bravo, bravo, Monsieur Champagne... » ou « Zéro, zéro, Monsieur Champagne ! » en cas d'erreur.

À la fin des années 1940, à l’occasion de la venue à Cannes de l’émission La coupe inter scolaire, Louis Champagne croise la route du futur écrivain, cinéaste, théoricien-fondateur de l’Internationale situationniste et auteur de l’essai de critique radicale devenu fameux après mai 68 La Société du spectacle, à savoir Guy Debord qui fait partie des élèves candidats du lycée Carnot. Christophe Bourseiller[2], son premier biographe, indique qu’il y fit, grâce à sa très grande culture générale, des étincelles lui permettant de remporter la coupe ce jour-là.


Louis Champagne a joué son propre rôle dans le film de Jean Boyer de 1950, Nous irons à Paris, un grand succès cinématographique de l'après-guerre avec Françoise Arnoul. Dans ce film, trois jeunes gens, renvoyés de la Radiodiffusion française, lancent depuis une ferme dans la campagne une émission de radio-pirate. Mais repérés par la police, ils poursuivent leur périple et leur émission à laquelle s'agrègent le chef d'orchestre Ray Ventura et ses Collégiens, Martine Carol, Monsieur Champagne, les Peters Sisters, George Raft, Henri Salvador, etc. Leur odyssée se termine à Paris, sur les bords de la Seine. La participation de Louis Champagne sera supprimée sur les diffusions ultérieures.

Auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation historique, Louis Champagne tiendra dans la presse enfantine une rubrique encyclopédique dans O.K L'hebdomadaire de la Jeunesse dès 1946.

Publications

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Filmographie

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Notes et références

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  1. Il était surveillant général au lycée Condorcet à Paris et déjà célèbre en 1944-1945 ; Il fut professeur d'histoire et de géographie au collège privé de Lourdoueix-Saint-Michel dans l'Indre. Il était un grand ami du directeur de ce pensionnat, Louis Bonduelle.
  2. Christophe Bourseiller, Vie et mort de Guy Debord, Plon, 1999, p. 25 et 3 du portefolio central

Liens externes

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