Monsieur Jean (Vailland) — Wikipédia
Monsieur Jean est une pièce de théâtre en trois actes écrite par l'écrivain Roger Vailland, troisième et dernière pièce écrite en 1959.
Présentation et contenu
[modifier | modifier le code]Roger Vailland met en scène ce mythe de Don Juan, traduction française Monsieur Jean, qui l'a tant fasciné. C'est chez lui une figure récurrente de ces figures de libertins qui l'ont influencé[1],[2]. La pièce qu'il commence d'écrire en 1957 sera publiée en 1959 mais jouée seulement en 1976[3].
D'après une étude sur l'ouvrage Géométries du désir de René Girard, dans ce monde marqué par l'individualisme, Don Juan se trouve déplacé. Le Monsieur Jean de Roger Vailland «veut impressionner les belles femmes par sa lubricité ». Différence majeure, « Don Juan cherchait seulement à tromper les autres, Monsieur Jean cherche aussi à se tromper lui-même » (ce qui le rapprocherait des héros de Marivaux). Sa véritable filiation remonterait en fait au dandy du XIXe siècle avec son affectation d’indifférence[4].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Roger Vailland, Le Colonel Foster plaidera coupable, pièce en 5 actes, Édition Les éditeurs Français Réunis, 1952, 157 pages, (ASIN B001BNR7H4), réédition chez Grasset en 1998, 137 pages, (ISBN 2246166217)
- Roger Vailland, Héloïse et Abélard, pièce en 3 actes, Éditions Gallimard, 1959
- Et si Don Juan était marxiste ?, René Etiemble, Le Nouvel Observateur,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Voir par exemple Laclos par lui-même
- Voir aussi son essai Le Regard froid ou ses préfaces aux mémoires de Casanova ou aux liaisons dangereuses.
- Voir Roger Vailland, éloge de la singularité de Christian Petr
- Voir l'article Mimétiques du désir, mai 2011
- Liens externes