Mosquée de Hassan Pacha — Wikipédia
Mosquée Hassan Pacha | ||
La mosquée en septembre 2013 | ||
Présentation | ||
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Nom local | مسجد حسن الباشا | |
Culte | musulman | |
Type | mosquée | |
Fin des travaux | 1797 | |
Architecte | Si Mohamed Cherchalli Ben Tadbirt | |
Style dominant | Mauresque-Ottoman | |
Géographie | ||
Pays | Algérie | |
Coordonnées | 35° 42′ 19″ nord, 0° 39′ 00″ ouest | |
Géolocalisation sur la carte : Wilaya d'Oran | ||
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La Mosquée Hassan Pacha est une mosquée d'Oran construite en 1796, sous le règne du bey Mohamed El-Kébir, sur ordre du pacha Baba Hassan d’Alger, qui contribua à sa construction avec l'argent du rachat de captifs chrétiens. Elle est située sur la rive droite de l'oued Rhi (aujourd'hui recouvert), dans le quartier de Sidi El-Houari.
Historique et légende
[modifier | modifier le code]Cette mosquée fut construite en 1796 sur ordre du Bey Mohamed el-Kebir qui la dédia au pacha Hassan. Celui-ci avait contribué financièrement avec l'argent provenant du rachat d'esclaves chrétiens. La construction fut réalisée sous la direction de l'Amin (Syndic) des maçons, Si Mohamed Cherchalli Ben Tadbirt[1].
Une pierre, qui fut détachée de l'édifice, et placée au musée d'Oran dans la salle d'archéologie musulmane, porte une inscription en caractères arabes précisant la date de construction du bâtiment, une longue liste des biens inaliénables qui en composent la dotation (immeubles, magasins, boutiques) et cette dédicace: « Cette mosquée a été construite par le grand, l'élevé, le respectable et l'utile, notre maître Sidi Hassan Bacha -sa présence imposante contribuera à détruire les ennemis de la religion !- à Oran, que Dieu conserve éternellement comme maison de foi ! »
Occupée par des détachements de troupes françaises lors de l'occupation d'Oran, elle fut rendue au culte musulman en 1833 sur les ordres du général Desmichel[2], et plus tard restaurée sur ordre de Napoléon III, dont les armes sont apposées à la voûte de l'entrée, mais apparemment il a été rouvert à des musulmans de nouveau après un certain temps.
Cette mosquée, classée aux monuments historiques, devrait bénéficier d'un projet de restauration, avec le concours financier du gouvernement américain[3].
Une légende populaire à Oran raconte que ses fondations sont aussi profondes que la hauteur du minaret, comme un symbole de ce que la foi élève l'âme aussi haut qu'elle peut demeurer bas dans la fange[4].
Mosquée à l'époque coloniale
[modifier | modifier le code]La mosquée était à l'époque coloniale considérée comme la principale mosquée pour les musulmans d'Oran. Dans cette mosquée, officiaient Muftis (dignitaires religieux) d'Oran, parmi lesquels: le cheikh Hassan Boulihabal[5].
Architecture
[modifier | modifier le code]Le haut et gracieux minaret accolé à la mosquée pourrait dénoter une influence ottomane plutôt que maghrébine. Il est octogonal et couvert de faïences. La porte d'entrée sur la rue est ornée d'un remarquable travail de ciselures: rosaces, palmettes, versets du Coran en caractères koufiques. Elle fait pénétrer dans une cour intérieure en forme de croissant, entourée d'un promenoir couvert à colonnes, et ornée d'une vasque pour les ablutions en marbre blanc recouverte d'une petite coupole[6]. On peut lire cette inscription surmontant l'entrée de la salle de prière: « O vous croyant, prononcez le nom de Dieu le plus souvent possible, et louez le matin et soir. »[7]
Galerie
[modifier | modifier le code]- Minaret mosqué du pacha
- Vue depuis l'entrée
- Entrée de la salle de prière
- Salle de prière
- Coupoles de la mosquée
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Guide touristique d'Oran 2010 Photo et légende en ligne
- Eugène Cruck - Oran et les témoins de son passé - Oran 1959 - pp. 78 & 79
- Article sur la restauration de la mosquée du Pacha.
- Le livre d'or de l'Oranie - Ed. de l'Afrique du nord illustrée 1925 - p.78
- (ar) « Hassan Boulihbal Mufti d'Oran حسن بولحبال مفتي وهران », sur insaniyat.revues.org.
- E.Cruck, opus cité pp. 77 & 78
- ibid.