Moulay Driss Zerhoun — Wikipédia
Moulay Driss Zerhoun | |
Administration | |
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Pays | Maroc |
Démographie | |
Population | 11 615 hab. (2014) |
Géographie | |
Coordonnées | 34° 03′ 21″ nord, 5° 31′ 06″ ouest |
Localisation | |
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Moulay Driss Zerhoun (forme officielle en français), ou Moulay Idriss du Zerhoun, est une ville et commune urbaine de la préfecture de Meknès, au Maroc.
Localisation et origine
[modifier | modifier le code]La ville est située au centre du massif du Zerhoun, à 4 km de l'ancienne cité romaine de Volubiilis, à 30 km au nord de Meknès et à une soixantaine de km à l'ouest de Fès.
Elle s'est développée autour du tombeau d'Idrîs Ier, arrière-petit-fils de Hassan ben Ali, fondateur de la dynastie des Idrissides, mort empoisonné sur les ordres de Hâroun ar-Rachîd[1].
Elle est toujours l'objet d'un pèlerinage fréquenté et d'un moussem[2] (fête votive annuelle) particulièrement important.
Les deux quartiers principaux, Khiber et Tazga, occupent deux collines qui se font face[3]. Dans le vallon qui les sépare se trouve le sanctuaire (qubba) de Moulay Idrîs. La mosquée Sentissi est reconnue pour son minaret cylindrique, le seul de son type au Maroc, couvert de tuiles vertes et de versets du Coran[4].
En 1995, le Maroc inscrit Moulay Driss Zerhoun dans la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO[5].
Démographie
[modifier | modifier le code]En 1936, Moulay Driss Zerhoun comptait 8 000 habitants[6].
De 1994 à 2004, sa population est passée de 12 521 à 12 611 habitants[7], et en 2014, à 11 615 habitants[8].
Festivités
[modifier | modifier le code]Moussem Beni Ammar de Zerhoun
[modifier | modifier le code]Le Moussem Beni Ammar de Zerhoun est un festival annuel célébré dans la ville de Moulay Idriss Zerhoun, au Maroc. Cet événement, qui se déroule généralement en été, met en valeur le patrimoine culturel et historique de la région de Zerhoun[9].
Aspects principaux du Moussem Beni Ammar de Zerhoun
[modifier | modifier le code]Performances Culturelles[9]: Le festival propose une gamme de manifestations culturelles, incluant de la musique traditionnelle, des danses et de la poésie, présentées par des artistes locaux et régionaux.
Exhibitions Équestres[9]: Le moussem est réputé pour ses démonstrations équestres, notamment les spectacles de fantasia, où des cavaliers en habits traditionnels exécutent des manoeuvres synchronisées et des simulations de batailles.
Signification Religieuse[9]: L'événement comporte une dimension religieuse, honorant les saints locaux. Les pèlerins visitent les mausolées pour rendre hommage et chercher des bénédictions.
Artisanat et Marchés[9]: Pendant le moussem, des marchés sont installés où des artisans locaux vendent des produits faits main, des vêtements traditionnels et des spécialités culinaires régionales, permettant aux visiteurs d'acheter des souvenirs et d'apprécier l'artisanat local.
Activités Communautaires[9] : Le festival favorise le sens de la communauté à travers diverses activités, telles que des compétitions sportives, des sessions de contes et des repas communautaires, rassemblant familles et amis.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rivet, Daniel, 1942- author., Histoire du Maroc : de Moulay Idrîs à Mohammed VI (ISBN 978-2-213-63847-8 et 2-213-63847-0, OCLC 816553890, lire en ligne)
- « Zerhoune : Ouverture du Moussem de Moulay Idriss Al-Akbar - Archive », sur www.yabiladi.com (consulté le )
- Musée sans frontières., Le Maroc andalou : à la découverte d'un art de vivre, Eddif, (ISBN 2-7449-0165-2 et 978-2-7449-0165-2, OCLC 716405778, lire en ligne)
- Sarah Williams, « These Are the Most Stunning and Beautiful Mosques in Morocco », sur Culture Trip, (consulté le )
- UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Moulay Idriss Zerhoun - UNESCO World Heritage Centre », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
- Lucien Paye, « Évolution du peuplement de l'Afrique du Nord », Politique étrangère, Paris, Centre d'études de politique étrangère, no 3, , p. 268 (lire en ligne, consulté le )
- Haut-Commissariat au plan, « Recensement général de la population et de l'habitat de 2004 : Population légale du Maroc » [PDF], sur La Vie éco, p. 26.
- Haut-Commissariat au plan, « Population légale des régions, provinces, préfectures, municipalités, arrondissements et communes du Royaume d'après les résultats du RGPH 2014 » [xls], (consulté le )
- (ar) abdelaziz benabou, « مدينة مولاي إدريس زرهون المغربية الصعود إلى سماء التاريخ والقداسة الروحية », journal, (lire en ligne )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Abdelouahed Ben Talha, Moulay-Idriss du Zerhoun : Quelques aspects de la vie sociale et familiale, Rabat, Éditions techniques nord-africaines, coll. « Notes et documents », , 147 p. (OCLC 5223660, présentation en ligne)
- Qods Chabâa, « Moulay Driss : Un lieu de culte et de culture », Aujourd'hui le Maroc, Casablanca, (lire en ligne)
- Bouchra Bensaber, « Cité de Moulay Driss Zerhoun », La Gazette du Maroc, Casablanca, (lire en ligne)
- Bouchra Bensaber, « Moulay Driss Zerhoun, un haut symbole politique », La Gazette du Maroc, Casablanca, (lire en ligne)
- MAP, « La ville de Moulay Driss Zerhoun : “le cœur sacré” du Maroc (The Guardian) », Rabat,
- Youness Saad Alami, « Le Mausolée Moulay Idriss restauré à l'identique », L’Économiste, Casablanca, no 4397, (lire en ligne)
- Rachid Gorfti, Héritage et construction du statut des chorfa Chbihi. Ethnographie des pratiques sociales et cultuelles au sanctuaire de Moulay Idriss Zerhoun, (lire en ligne)
Vidéographie
[modifier | modifier le code]- « Les moussems de Moulay Idriss et de Moulay Brahim » [vidéo], sur INA, Les Actualités françaises, (consulté le )
- « Moussem de Moulay Idriss » [vidéo], sur INA, Les Actualités françaises, (consulté le )
- « Moulay Idriss » [vidéo], sur INA, Films documentaires, (consulté le ) — Documentaire produit par Les Actualités françaises et le Centre cinématographique marocain.