Mouvement de réforme des quotas de 2024 au Bangladesh — Wikipédia

Mouvement de réforme des quotas
Image illustrative de l’article Mouvement de réforme des quotas de 2024 au Bangladesh
Un blocage policier face à une foule de manifestants le 6 juillet 2024

Type Manifestation anti-gouvernementale
Pays Drapeau du Bangladesh Bangladesh
Localisation Bangladesh et à l'étranger
Cause Hausse des quotas dans la fonction publique par la Cour suprême du Bangladesh
Date au
Revendications Fin du système de quotas
Démission de la Première ministre Sheikh Hasina
Résultat Démission et fuite de la première ministre
Bilan
Blessés + de 20 000
Morts + de 1 000
Répression
Arrestations + de 12 000

Le mouvement contre le système des quotas, aussi appelé mouvement de réforme des quotas, est un mouvement social de contestation survenu au Bangladesh du [1] au 5 août 2024[2]. Il a pour revendication principale une réforme voire une abrogation du système de quotas utilisé dans la fonction publique bengalie en faveur de certains groupes, notamment les descendants des combattants de la guerre d'indépendance, les minorités religieuses et ethniques, les districts sous-représentés et les groupes handicapés[3],[4]. Ce mouvement est principalement porté par les étudiants du pays[3]. Les mobilisations tournent à l'émeute à partir de la mi-juillet, causant plusieurs centaines de morts et de blessés, notamment à Dacca, la capitale, et donnant une dimension anti-gouvernementale au mouvement[5].

Le gouvernement bengali, mené par la Première ministre Sheikh Hasina et la Ligue Awami, accuse l'opposition (principalement le PNB et le Jamaat-e-Islami) de s'être approprié le mouvement et ainsi de chercher à déstabiliser le pays[6]. En réponse aux mobilisations, le gouvernement ferme tous les établissements d'enseignement, met en action la police et les gardes-frontières afin de contenir le mouvement et déclare un couvre-feu national avec l'autorisation pour les forces de l'ordre de tirer à vue[7],[8].

Le mouvement aboutit le 5 août à la démission et la fuite de Sheikh Hasina, tandis que les forces armées forment un gouvernement intérimaire mené par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus[9],[10].

Déroulement

[modifier | modifier le code]
Étudiants de l'université de Rajshahi clamant des slogans le .

Après la publication de la décision de la Cour suprême qui modifie le système de quotas d'avant 2018 dans les emplois gouvernementaux pour les étudiants, le , plusieurs étudiants venant de différentes universités de Dacca organisent des mobilisations contre le système de quotas. Ainsi, avec ce système de quotas, l'immense majorité des emplois dans la fonction publique est réservée aux vétérans de la guerre d'indépendance et à leur descendants, ce qui favorise les membres de la Ligue Awami au pouvoir[11]. Peu après avoir commencé, le mouvement est mis entre parenthèses, le temps de célébrer l'Aïd et de laisser passer les vacances d'été[12].

Après les vacances, l'agitation refait surface localement et pacifiquement avant de s'étendre au pays tout entier. Les principales universités publiques concernées par le mouvement sont l'université de Dacca, l'université Jagannath, l'université de Rajshahi, l'université maritime Bangabandhu Sheikh Mujibur Rahman, l'université Jahangirnagar (en), l'université de Chittagong (en), l'université Comilla (en) et l'université islamique[13]. Plus tard, des universités privées se joignent au mouvement, dont l'université Nord-Sud (en), l'université indépendante du Bangladesh (en), l'université Brac (en), l'université internationale américaine du Bangladesh (en), l'université internationale unie (en), l'université Ahsanullah des sciences et technologies (en), l'université du Sud-Est (en) et l'université Varendra (en)[14]. Sous l'appellation « Mouvement étudiant anti-discrimination », les étudiants lancent le « blocus du Bangladesh »[15]. Après quelques jours de contestation, la Cour d'appel décrète le statu quo pour quatre semaines à partir du , annulant la réforme voulue par la Cour suprême[16]. En réaction au verdict de la cour, les étudiants annoncent vouloir se débarrasser pour de bon des quotas, et que cette décision n'est qu'un début de satisfaction de leurs revendications. Le mouvement affecte également les réseaux ferrés et routiers nationaux dans les villes de Dacca, Chittagong, Comilla, Jessore, Rangpur et Râjshâhî[17].

Le 10 juillet, une marche de protestation est organisée à l'université de Dacca vers 11 h[18]. Un blocage mis en place par les forces de l'ordre contraint les manifestants à rester sur place. Dans l'après-midi, les étudiants prennent connaissance de la décision de la cour d'appel. Les étudiants sont ensuite appelés à rentrer chez eux. Le réseau de transports en commun de Dacca est paralysé par la manifestation à plusieurs endroits de la ville. Les trajets en bus de longue distance sont annulés à cause de la mobilisation[19]. La même journée, la police réprime une manifestation à l'université Comilla[20].

Le , des violences ont lieu, opposant des étudiants manifestant contre les quotas et des membres des forces de l'ordre et de la Bangladesh Chhatra League (BCL), organisation de jeunesse du parti au pouvoir, la ligue Awami. Les militants de la BCL sont équipés d'armes de fortune et secondés par les forces de police[12].

Le pays décide également de couper Internet le soir du 18 juillet, quelques jours après avoir décidé de fermer les universités du pays[21]. Le même jour, la police annonce l'arrestation de Ruhul Kabir Rizvi Ahmed (en), l'un des principaux militants de l'opposition, sans que le motif de cette interpellation soit précisé. Il est connu comme étant la tête de file du Parti nationaliste du Bangladesh[5].

Le , des affrontements entre policiers et manifestants ont lieu dans le quartier aisé de Banani (en), après que de nombreux étudiants ont bloqué plusieurs routes du quartier. La police utilise du gaz lacrymogène pour tenter de disperser les participants. Le même jour, des militants prennent d'assaut une prison, en prennent le contrôle et libèrent plusieurs centaines de prisonniers, selon les autorités du Bangladesh. Ils quittent le bâtiment avant de l'incendier[5]. Tous les rassemblements organisés à Dacca le 19 juillet sont interdits et un couvre-feu est instauré[5].

Au cours des émeutes, plusieurs policiers sont blessés et des bâtiment officiels, notamment celui abritant les studios de la télévision nationale Bangladesh Television (BTV)[5]endommagés. Au moins 52 personnes sont tuées et plus de 700 personnes ont été blessées, dont 104 policiers et 30 journalistes le 19 juillet, portant le nombre de décès à au moins 105[22].

Le 4 août, lors de la journée la plus sanglante depuis le début du mouvement, 97 personnes sont tuées dans des affrontements violents entre des manifestants anti-gouvernementaux et des unités de police[23],[24]. Le 5 août, la Première ministre Sheikh Hasina s'enfuit en Inde avec un hélicoptère militaire et démissionne[25]. Alors que la résidence de Hasina est prise d'assaut par les manifestants, le chef de l'armée Waker-uz-Zaman annonce la formation d'un gouvernement avec l'opposition excluant le parti au pouvoir[26],[27].

Les représentants des manifestants appellent à nommer l'opposant et prix Nobel de la paix Muhammad Yunus comme Premier ministre[28]. Le 6 août, le président de la République Mohammad Shahabuddin dissout le Parlement et nomme Yunus pour diriger le gouvernement après des discussions avec l'armée et le mouvement[29]. Le 30 août, le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme annonce qu'il va déployer une équipe d'enquête pour enquêter sur les violations des droits de l'homme commises par les forces gouvernementales[30].

En octobre 2024, contredisant ses propos tenus lors de l'allocution du 5 août, le président Mohammad Shahabuddin affirme n'avoir jamais reçu la lettre de démission de Hasina. Cette déclaration provoque de nouvelles manifestations réclamant sa démission[31].

Revendications

[modifier | modifier le code]

Les manifestants, surtout des étudiants, réclament au gouvernement la fin du système de recrutement de la fonction publique, lequel repose sur des quotas d'embauche pour les différents postes à pourvoir. Une mesure de discrimination positive garantit à certaines catégories de population une partie des postes, les descendants des combattants pour l'indépendance lors de la guerre de libération du Bangladesh en 1971 recevant ainsi de droit 30 % des emplois. Les opposants à ce système demandent « un recrutement au mérite »[5].

Bilan humain

[modifier | modifier le code]

Sur 150 personnes mortes lors du mouvement identifiées par Prothom Alo en juillet 2024, 75 % sont des enfants, adolescents et jeunes adultes. La majorité des victimes sont touchées par des balles réelles tirées par la police, souvent à la tête, à la poitrine et à l'abdomen, et sont principalement des étudiants et des travailleurs[32].

Le plus grand parti d'opposition bengali, le Parti nationaliste du Bangladesh (PNB), dénonce la violence exercée par la Chhatra League à l'encontre des manifestants[33]. L'Alliance démocratique de gauche (en) critique de son côté le gouvernement, en disant qu'il « provoque par ses discours au lieu de reconnaître ses torts dans le système de quotas »[34].

Dans une tribune, trente célébrités bangladaises condamnent les pertes humaines lors des affrontements violents[35]. L’ONG Transparency International Bangladesh dénonce également les répressions[36].

En outre, l’ambassade des États-Unis au Bangladesh émet une alerte à l’intention de ses citoyens vivant dans le pays, leur demandant d’éviter les manifestations et de faire preuve de prudence à proximité de tout grand rassemblement[37]. L’ambassade est ensuite fermée à la suite de l'escalade des violences[38].

Muhammad Zafar Iqbal (en), un écrivain bangladais de renom et ancien professeur à l'université de Shahjalal, dit à propos des manifestations qu'il ne remettra plus jamais les pieds à l'université de Dacca car il considère les étudiants comme des Razakars[39]. Cette déclaration suscite un tollé parmi les partisans et participants au mouvement. De nombreuses librairies en ligne, dont Rokomari.com, annoncent qu'elles ne vendront plus et ne feront plus la promotion de ses œuvres littéraires. Ils retirent ensuite ses livres de la vente sur leurs sites web[40]. En réaction, les étudiants de Shahjalal appellent le professeur à quitter l'université[41].

Réactions internationales

[modifier | modifier le code]

Le porte-parole du département d'État des États-Unis, Matthew Miller, a condamné les attaques de la Chhatra League à l'encontre des manifestants[42]. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Bangladesh, Saheli Sabrin, a qualifié les propos de Miller de « déclarations sans fondement »[43]. Le membre de la Chambre des représentants Andy Kim a condamné la violence du gouvernement contre les manifestants étudiants[44].

Le ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth a exprimé ses inquiétudes concernant les violences qui ont suivi les manifestations et a exhorté les deux parties à « mettre fin à la violence et à trouver une solution pacifique »[45].

La ministre en chef du Bengale-Occidental (État de l'Inde), Mamata Banerjee, a présenté ses condoléances aux familles des étudiants morts lors des manifestations. Elle a en outre déclaré que le Bengale-Occidental était disposé à accorder l'asile à tout ressortissant bangladais cherchant refuge[46].

Le secrétaire général des Nations unies António Guterres a exprimé ses inquiétudes et a exhorté le gouvernement à garantir un environnement propice au dialogue et a encouragé les manifestants à s'engager dans un dialogue pour sortir de l'impasse[47]. Son porte-parole, Stéphane Dujarric, s'est dit préoccupé par les informations selon lesquelles des véhicules siglés ONU auraient été utilisés pendant les manifestations et a déclaré que ces véhicules ne devraient être utilisés que pour des missions officielles de maintien de la paix ou des missions politiques de l'ONU , ajoutant qu'il avait posé la question au gouvernement bangladais[48]. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Volker Türk condamne la répression contre les manifestations étudiantes, pointant des méthodes « particulièrement choquantes et inacceptables »[5].

Le , un tribunal des Émirats arabes unis condamne cinquante-sept Bangladais à des peines de prison, dont trois à perpétuité, pour avoir organisé des manifestations contre le gouvernement du Bangladesh aux Émirats arabes unis, où les manifestations sont illégales[49].

Le chef de la représentation de la Commission européenne au Bangladesh, Charles Whiteley, a déclaré qu'il « souhaitait voir une résolution rapide de la situation actuelle » et exhorte le gouvernement à « éviter de nouvelles violences et effusions de sang »[50].

Organisations internationales

[modifier | modifier le code]

Human Rights Watch appelle le gouvernement bangladais à mettre un terme à la crise, à punir les auteurs de crimes graves et à protéger les étudiants qui manifestent. L’organisation demande également au Royaume-Uni et l’Union européenne d'exercer une surveillance accrue sur les forces de sécurité bangladaises[51]. Amnesty International condamne les attaques contre les manifestants et exhorte le gouvernement à « garantir immédiatement la sécurité de tous les manifestants pacifiques et un traitement approprié à tous les blessés »[52],[53]. La Fédération internationale pour les droits humains et Odhikar (en) demandent au gouvernement bangladais d'enquêter sur la répression par les forces de l’ordre et de tenir les policiers responsables de tout recours à la force inutile ou disproportionnée. Ils appellent également à l'ouverture immédiate d'une enquête indépendante sur les attaques perpétrées contre les manifestants par des membres de la Chhatra League[54].

L'Association des étudiants indiens dénonce la violence et exprime sa solidarité avec les étudiants manifestants[55]. Le parti indien Awami Ittehad condamne la violence et appelle les ressortissants indiens à faire preuve de prudence[56].

Ma Thida, présidente du Comité des écrivains en prison de PEN International, condamne la violence et appelle le gouvernement du Bangladesh à protéger les journalistes et à garantir leur liberté d'expression[57],[58]. Célia Mercier, responsable du bureau Asie du Sud de Reporters sans frontières, demande que les responsables des violentes attaques contre les journalistes soient immédiatement identifiés et traduits en justice. Elle appelle également les autorités à garantir la sécurité des journalistes et le droit à l'information[59].

L'ONG de défense des droits civiques numériques Access Now exhorte le gouvernement à garantir un accès illimité à Internet et une transparence en cas de perturbations, les fournisseurs de services fournissant une notification préalable et des explications aux utilisateurs[60].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le Bangladesh arrête une figure de l'opposition et interdit les rassemblements après des violences », sur RFI, (consulté le )
  2. « Au Bangladesh, la première ministre, Sheikh Hasina, démissionne et quitte le pays après d’importantes manifestations », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Comment une révolte étudiante a plongé le Bangladesh dans trois semaines de violences sanglantes », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. « La justice du Bangladesh revoit largement à la baisse les quotas d’emplois à l’origine de violents affrontements dans le pays », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d e f et g « Au Bangladesh, au moins cent cinq morts dans les manifestations, un couvre-feu a été instauré », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) « A Faux Pas by Bangladesh's PM Has Morphed a Small Protest Into a Nationwide Movement », sur The Wire (consulté le )
  7. « Au Bangladesh, les étudiants défient le pouvoir malgré la répression », sur Le Figaro, (consulté le )
  8. « Bangladesh: L’ONU demande des comptes sur la « répression » », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Au Bangladesh, la première ministre, Sheikh Hasina, contrainte de fuir en hélicoptère », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  10. « Au Bangladesh, Muhammad Yunus, le « banquier des pauvres » devenu chef du gouvernement », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Démission de la Première ministre, heurts meurtriers... Que se passe-t-il au Bangladesh, où des manifestations tournent à l'insurrection ? », sur Franceinfo, (consulté le ).
  12. a et b « Au Bangladesh, la fronde des étudiants contre les quotas dans l’accès à la fonction publique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) Daily Sun, « Universities outside Dhaka also heat up with quota movement », sur daily-sun, (consulté le )
  14. (en) Campus Desk, « Private university students join Quota Reform Movement protests », sur The Daily Star, (consulté le )
  15. (en) « Anti-quota students enforce 'Bangla Blockade', announce one-point demand », sur The Business Standard, (consulté le )
  16. « What’s behind Bangladesh’s violent quota protests? | Protests News | Al Jazeera », sur web.archive.org, (consulté le )
  17. (en-GB) « Deadly unrest over job quotas grips Bangladesh », sur www.bbc.com (consulté le )
  18. (en) Tribune Desk, « Third day of Bangla Blockade: Students rally at Shahbagh for quota reform », sur dhakatribune.com,
  19. (bn) « Que s'est-il passé toute la journée de mercredi dans le mouvement de réforme des quotas », sur BBC News বাংলা,‎ (consulté le )
  20. (bn) « La police attaque des manifestants du quota à Cumilla, deux journalistes blessés », sur Bangla Tribune (consulté le )
  21. « Au Bangladesh, des manifestants ont incendié des bâtiments gouvernementaux », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. franceinfo avec AFP, « Bangladesh : au moins 105 personnes sont mortes dans les manifestations, un couvre-feu a été instauré et l'arm », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  23. (en) « Bangladesh anti-government protests kill 80 », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « Au Bangladesh, les affrontements entre manifestants et partisans de Sheikh Hasina font au moins 97 morts » Accès libre, sur Le Monde,
  25. « Sheikh Hasina, la Dame de fer du Bangladesh devenue bête noire des manifestants », sur France 24, (consulté le )
  26. « Bangladesh : la première ministre, Sheikh Hasina, démissionne et quitte le pays après des manifestations massives », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  27. « La Première ministre du Bangladesh démissionne, son palais pris d’assaut », sur Libération, Libération (consulté le ).
  28. « Muhammad Yunus, le «banquier des pauvres», appelé à la tête du Bangladesh », sur Libération, Libération (consulté le ).
  29. « Le prix Nobel Muhammad Yunus va diriger le gouvernement intérimaire du Bangladesh ».
  30. (en) Associated Presse, « UN to deploy team to Bangladesh to probe rights abuses, violations during mass uprising », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  31. (en) « Fresh tension grips Bangladesh as student protesters demand president's resignation », sur AP News, (consulté le ).
  32. (en) Rajib Ahmed et Ahmadul Hassan, « Analysis of 150 deaths: 113 of the deceased young, 45 students » Accès libre, sur Prothom Alo, (consulté le )
  33. (en) « BNP denounces BCL’s attack on anti-quota protestors », sur The Business Standard, (consulté le )
  34. (bn) Prothom Alo, « Crise due à la rhétorique incendiaire du pouvoir : Alliance démocratique de gauche », sur Prothomalo, (consulté le )
  35. (en) « Quota protest: 30 eminent citizens condemn loss of lives in clashes, demand probe », sur The Business Standard, (consulté le )
  36. (en) BonikBarta, « Le TIB condamne le recours à la force dans les mouvements étudiants » (consulté le )
  37. (en) Daily Sun, « US embassy issues alert for its citizens in Bangladesh », sur daily-sun, (consulté le )
  38. (en-US) U. S. Embassy Dhaka, « Demonstration Alert - U.S. Embassy Dhaka, Bangladesh (July 18, 2024) », sur U.S. Embassy in Bangladesh, (consulté le )
  39. (en) « ‘I don’t want to go to Dhaka University anymore’ », sur The Daily Star, (consulté le )
  40. (en) « Online bookshops ban Zafar Iqbal over ‘controversial’ statement »,
  41. « Dr Zafar Iqbal declared unwanted at SUST - - observerbd.com », sur The Daily Observer (consulté le )
  42. (en) bdnews24.com, « US condemns attack on quota reform protesters in Bangladesh, provides info of 2 death », sur US condemns attack on quota reform protesters in Bangladesh (consulté le ).
  43. (en) Nurul Islam Hasib, « Quota reform protests: Dhaka disappointed by Washington’s unverified claims », .
  44. (en) « Congressman Andy Kim's Statement Condemning Violence against Student Protestors in Bangladesh | Representative Andy Kim », sur kim.house.gov, (consulté le ).
  45. (en) « Student protests in Bangladesh, July 2024: FCDO Parliamentary Under-Secretary of State’s statement », sur GOV.UK, (consulté le ).
  46. (bn) Joyprakash Das, « Mamata Banerjee-Bangladesh : « De nouvelles vies s'en vont », déplorant le Bangladesh, qu'a dit Mamata d'autre ? », sur Indian Express Bangla, (consulté le ).
  47. « Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 19 juillet 2024 | Couverture des réunions & communiqués de presse », sur press.un.org (consulté le ).
  48. (en) « Deputy Secretary-General/Travels, Bangladesh, Occupied Palestinian Territory and other topics - Daily Press Briefing | UN Audiovisual Library », sur media.un.org, (consulté le ).
  49. (en-GB) David Gritten, « UAE jails 57 Bangladeshis over protests against own government », sur BBC, (consulté le ).
  50. (en) Dhaka UNB, « We want to see a quick resolution of present situation: EU envoy », sur The Daily Star, (consulté le ).
  51. (en) « Bangladesh: Security Forces Target Unarmed Students | Human Rights Watch », (consulté le )
  52. (en) « Witness testimony, video and photographic analysis by Amnesty International confirm police used unlawful force against protesters », sur Amnesty International, (consulté le )
  53. (en) Prothom Alo English Desk, « Amnesty International strongly denounce attacks on quota reform protesters », sur Prothomalo, (consulté le )
  54. (en) « Bangladesh: Attacks and killings of peaceful student protesters strongly condemned », sur International Federation for Human Rights (consulté le )
  55. (en-US) « AISA Stands with Student Protestors in Bangladesh - AISA », (consulté le )
  56. (en-US) RK Online Desk, « AIP condemns violence against students in Bangladesh, urge safety for Indian nationals », sur Rising Kashmir, (consulté le )
  57. (en-US) Marianna Tzabiras, « Bangladesh: PEN International condemns violence and calls for protection of journalists as protests escalate », sur IFEX, (consulté le )
  58. (en-GB) « Bangladesh: PEN International condemns violence and calls for protection of journalists as protests escalate », sur PEN International (consulté le )
  59. (en) « Deadly protests in Bangladesh: RSF demands authorities shed light on death of journalist Mehedi Hasan | RSF », sur rsf.org, (consulté le )
  60. (en-US) « #KeepItOn: Bangladesh's government must restore internet access, ensure connectivity during student protests », sur Access Now (consulté le )