Musée Charles-de-Bruyères — Wikipédia

Musée Charles-de-Bruyères
Le musée Charles-de-Bruyères
Informations générales
Ouverture
Visiteurs par an
3 052 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Collections
Collections
Arts décoratifs, beaux-arts, histoire locale et régionale
Localisation
Pays
France
Division administrative
Commune
Adresse
70, rue Charles-de-Gaulle
88200 Remiremont
Coordonnées
Carte

Le musée Charles-de-Bruyères est l'un des deux musées de Remiremont (Vosges).

Le musée est hébergé sur deux étages dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle que l'avocat Charles de Bruyères (1823-1905) légua à sa ville natale, en même temps que sa collection de peintures et de souvenirs historiques liés à l'abbaye de Remiremont. Lui-même issu d'une famille d'ancienne noblesse, il avait réuni de nombreux portraits de chanoinesses, d'abbesses, de ducs de Lorraine et d'aristocrates[1].

Collections permanentes

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Histoire de Remiremont

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École du Nord

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Le musée possède une importante collection de peintures hollandaises du XVIIe siècle, c'est-à-dire de l'Âge d'or de la peinture néerlandaise. On peut ainsi contempler une Adoration des bergers de Willem de Poorter, un Cortège de la reine de Saba et idolâtrie du roi Salomon de Rombout van Troyen, une Nature morte aux fruits et à la verrerie de Barend Vermeer, un Paysage avec ruines de château de Gillis Neyts, un Paysage boisé et animé, avec ruines de Gysbert Gillis d'Hondecoeter, un Portrait d'homme costumé à l'antique de Nicolaes Maes, un Saül et la pythonisse d'Endor évoquant l'ombre de Samuel de Benjamin Gerritsz Cuyp.

Peinture française

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Les peintures françaises datent du XVIIIe siècle et surtout du XIXe siècle. Parmi elles figurent des œuvres variées, exécutées par Félix Ziem (plusieurs vues de Venise), Alexandre Antigna (La Mort du pauvre), Jules Adler (Au faubourg Saint Denis le matin, L'Armistice 1918, Le Chemineau, Un enfant de l'Assistance publique, Intérieur d'atelier, Sur les hautes chaumes) ou Gustave Courbet. On y trouve aussi deux œuvres de Roger-François Picquefeu :

  • Les vieux : hospice de Remiremont
  • Un intérieur

Peinture vosgienne

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Plusieurs salles du musée sont consacrées aux artistes vosgiens des XIXe et XXe siècle.

Originaire de Haute-Loire, Claude Nozerine (1804-1878) est un Vosgien d'adoption. Le musée expose quelques-unes de ses toiles : Le sabbat à Mabichon (montagne aux environs de Remiremont), Forêt du Girmont, La Diligence.

L'œuvre de Louis Français (1814-1897), l'enfant de Plombières-les-Bains, est particulièrement bien représentée par de nombreux paysages, des études de végétaux ou d'arbres, Peupliers près de Senlis Bord de rivière, Ruisseau dans un sous-bois, Route bordée d'arbres, Sentier bordé de fougères, Sous-bois Scène antique, ainsi que quelques personnages, dont Le Peintre de paysages, mais aussi Jeune femme italienne et Jeune femme italienne vue de dos.

Le Romarimontain Pierre Waidmann (1860-1937) est également très présent avec Bords de l'Yonne, Une cathédrale, Une chapelle, Colette Waidmann, fille de l'artiste, au bord de l'eau, Rue sous la neige, La Cueillette du houblon à Rambervillers, Sur les pentes de Parmont, Palais rose, Venise, Vue du port de Chioggia, Sainte Geneviève protégeant Paris, Crue de la Seine, .

Arts du feu

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Verrerie d'art

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Les arts du feu lorrains sont bien présents également avec les faïences d'Émile Gallé, celles d'Auguste Majorelle, et les grès flammés réalisés par Alphonse Cytère à Rambervillers. Mais aux côtés des productions régionales de la faïencerie de Lunéville-Saint-Clément figurent également celles d'autres centres français tels que Rouen, Moulins, Nevers ou Rioz.

Fixés et cires habillées

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Ethnographie

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La vie quotidienne locale est évoquée à travers deux salles qui reconstituent une chambre à coucher et une cuisine vosgiennes du XIXe siècle. Plusieurs objets caractéristiques du terroir sont ainsi présentés, par exemple une épinette dite de Remiremont[2] – l'une des variantes de l'épinette des Vosges –, un instrument populaire de la famille des cithares, ou une « blaude[3] », la blouse de fête du paysan vosgien, à manches longues, souvent bleue.

Expositions temporaires

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En 2011, en collaboration avec le musée Charles-Friry, le musée Charles-de-Bruyères a présenté une exposition rétrospective consacrée au peintre romarimontain Pierre Waidmann[4], petit-fils de Charles Friry.

Du au , le musée expose la collection de Léon Werth [5] (Remiremont 1878-Paris 1955), critique d'art et ami des artistes Albert Marquet, Félix Vallotton, Pierre Bonnard (arts graphiques), Paul Signac (aquarelles), sans oublier Saint-Exupéry (courriers et dessins). Ainsi que des œuvres de Maurice de Vlaminck (peinture), Chana Orloff (sculpture), Francis Jourdain, Ker-Xavier Roussel, Toulouse-Lautrec (lithographies), Jacqueline Marval (peintures), Hokusai (estampe), Hiroshige (estampe)... Cinquante-deux œuvres. La deuxième partie se déroule aux Archives municipales de Remiremont les mardi, mercredi et jeudi après-midis : courriers, livres dédicacées, écrits. Une vitrine est notamment consacrée à ses liens avec Saint-Exupéry.

  1. « Musée Charles-de-Bruyères », sur Le site officiel de la ville de Remiremont.
  2. L'instrument de musique populaire : usages et symboles (exposition au Musée national des arts et traditions populaires, 28 novembre 1980-19 avril 1981), Réunion des musées nationaux, Paris, 1980, p. 66 (ISBN 2-7118-0172-1)
  3. Équivalent de la « biaude » dans le Berry (Auguste Vautherin, Glossaire du patois de Châtenois : avec vocables des autres localités du territoire de Belfort et des environs, précédés de notes sur le patois de la région, Slatkine, 1970, réimpression de l'édition de Belfort de 1896, p. 155)
  4. Aurélien Vacheret, Pierre Waidmann (1860-1937), un peintre en résidence, 2011, 36 p. (catalogue de l'exposition rétrospective)
  5. Aurélien Vacheret, Aurélia Bénas, Stéphanie Ysard, Léon Werth (1878-1955), l'écrivain d'art, 2012, 38 p., 62 ill. (catalogue de l'exposition)

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Articles connexes

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Liens externes

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