Musée Adolf-Michaelis — Wikipédia
Gypsothèque de Strasbourg
Type | |
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Dirigeant | Jean-Yves Marc |
Site web |
Collections | Collections de l'Institut d'Archéologie Classique de l'Université de Strasbourg |
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Architecte | |
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Protection | Classé MH () Inscrit MH () |
Pays | France |
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Commune | |
Adresse | 9, place de l'Université |
Coordonnées |
Le musée Adolf-Michaelis — ou gypsothèque de Strasbourg — est un musée qui conserve la collection de l’institut d’archéologie classique de l’université de Strasbourg[1]. Cette collection fut réunie par Adolf Michaelis dès son arrivée en 1874, il est le premier titulaire de la chaire d’archéologie classique de l’université impériale de Strasbourg (Kaiser-Wilhelm-Universität) fondée en 1872[2].
Il est possible de visiter cette collection située au rez-de-jardin du palais universitaire de Strasbourg les lundis, mercredis et vendredis de 14 h à 18 h[a]. Le musée est également ouvert lors d'événements culturels comme la Nuit des musées ou les Journées du patrimoine.
Liste des conservateurs du musée
[modifier | modifier le code]- 1872-(ca.)1907 : Adolf Michaelis
- 1907-(ca.)1914 : Franz Winter (de)
- 1914-1918 : August Frickenhaus (de)
- 1919-1936 : Paul Perdrizet
- 1936-1940 : Pierre Demargne
- 1940-1945 : Emil Kunze
- 1945-1951 : Pierre Demargne
- 1951-1969 : Pierre Amandry
- 1969-2000 : Gérard Siebert
- 2000-2006 : Thierry Petit
- depuis 2006 : Jean-Yves Marc
Les collections du musée Adolf-Michaelis
[modifier | modifier le code]Après l’annexion de l’Alsace et la Moselle en 1871, les Allemands décidèrent de faire de Strasbourg leur « vitrine sur le Rhin ». Cela se traduisit dans l’architecture par la création d’un nouveau quartier, la Neustadt[3],[4], et dans les sciences par la fondation de l’université impériale en 1872. La collection, quant à elle, fut créée par Adolf Michaelis qui réunit à la fois des moulages d'œuvres grecques et romaines, mais aussi proche-orientales et égyptiennes, des plaques photographiques, des photographies anciennes ainsi que des œuvres originales.
La collection de moulages
[modifier | modifier le code]Dans l’inventaire datant de 1897, mille sept cent soixante-dix pièces sont recensées[5]. Leur nombre s’accrut au gré des nouvelles découvertes lors des « grandes fouilles » de Delphes, Olympie ou Pergame, faisant de la collection l'une des plus riches de son temps. À la fin du XIXe siècle, elle était exposée au premier étage du Palais universitaire, sur 1 300 m2, dans la partie nord du bâtiment et dans les galeries autour de l'actuelle aula[Quoi ?] Marc-Bloch.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les œuvres furent déplacées dans les sous-sols du bâtiment, dans un souci de conservation. Cette mesure qui devait être provisoire perdura et c’est afin de les mettre en valeur que le musée fut créé[b].
- Musée des moulages.
- Une alcôve du musée Adolf-Michaelis.
- Moulages du fronton du temple d'Aphaïa à Égine.
- Archer du même fronton.
Les plaques photographiques
[modifier | modifier le code]La collection compte aujourd'hui plus de vingt mille plaques photographiques. Elles représentent pour la plupart du matériel archéologique ainsi que des vues des fouilles ou de leur région. Un programme de numérisation et de conditionnement de ces plaques est actuellement mis en place par l’association des Amis du musée Adolf-Michaelis (AMAM).
Ce matériel était autrefois utilisé dans le cadre pédagogique. En effet, dès le XIXe siècle, il parut essentiel aux professeurs de permettre aux étudiants d'avoir accès à un ensemble de ressources afin d’appréhender les différents contextes archéologiques[6].
Les photographies anciennes
[modifier | modifier le code]La collection de l’institut d’archéologie classique de l’université de Strasbourg ne compte pas moins de mille cinq cents photographies sur tirage papier, dont environ la moitié a pu être numérisée grâce à l’action du Service commun de la documentation (SCD) de Strasbourg[7]. Ces photographies présentent des vues de sites à une époque antérieure aux grandes fouilles du XIXe siècle, permettant ainsi d’obtenir une vision atypique de certains régions ou villes (comme Rome, Athènes ou Delphes, par exemple).
Les œuvres originales
[modifier | modifier le code]Les œuvres originales, actuellement en cours d’étude[8], ne sont actuellement pas exposées. Elles sont néanmoins une part importante de la collection et présentent, pour certaines d'entre elles, des pièces d’exception.
Les expositions
[modifier | modifier le code]Via la Grèce
[modifier | modifier le code]« Via la Grèce » est une exposition qui s'est déroulée du au . Grâce à une collaboration avec des étudiants et des scénographes des Hautes Écoles des arts du Rhin (H.E.A.R.), il a été possible d'admirer vingt-trois œuvres en plâtre issue de la collection Adolf-Michaelis.
La démocratie athénienne
[modifier | modifier le code]« La démocratie athénienne : le Klèrôtèrion et le tirage au sort en Grèce ancienne » : cette exposition s'est tenue au palais de l'Europe du 21 au , puis du au au musée Adolf-Michaelis.
Les Amis du musée Adolf-Michaelis
[modifier | modifier le code]L’association des Amis du musée Adolf-Michaelis[9] est une association de droit local sans but lucratif créée le . Elle est composée d’étudiants, de professeurs et de personnes partageant un intérêt pour l'art grec. Son objectif est de mettre en valeur la collection en canalisant les moyens, qu’ils soient humains ou financiers. Un conseil scientifique, composé de professeurs d’histoire, d’archéologie et de spécialistes dans le domaine des collections de moulages et présidé par le conservateur du musée Adolf-Michaelis, veille au caractère scientifique des actions qui sont menées.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Ces visites sont assurées par des bénévoles de l'association des Amis du musée Adolf-Michaelis.
- Les réserves du musée actuel ont fait l'objet d'une rénovation en 2015.
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Yves Marc, « Les collections de l'institut d'archéologie classique de l'université de Strasbourg », Collegium Beatus Rhenanus, no 15, , p. 5-7.
- Jean-Yves Marc, « Adolf Michaelis, un pionnier de l'archéologie classique en Europe », Collegium Beatus Rhenanus, no 16, , p. 20-23.
- Dominique Cassaz, Sophie Eberhardt et Communauté urbaine de Strasbourg, Strasbourg : de la Grande-Île à la Neustadt : un patrimoine urbain exceptionnel, Lyon, éd. Lieux dits, , 256 p. (ISBN 978-2-36219-079-7 et 2-36219-079-X, OCLC 859446265, présentation en ligne).
- Unesco, « La liste du patrimoine mondial de l'Unesco : Strasbourg, Grande-Île et Neustadt », sur Unesco.org (consulté le ).
- (de) Adolf Michaelis, Führer durch das archäologische Museum der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg [« Guide du Musée archéologique de l'université impériale Kaiser-Wilhelm de Strasbourg »], Strasbourg, Karl J. Trübner, , 137 p..
- Denise Borlée et Hervé Doucet, La Plaque photographique : un outil pour la fabrication et la diffusion des savoirs (XIXe – XXe siècle), Presses universitaires de Strasbourg, , 474 p. (ISBN 979-10-344-0037-9, OCLC 1119732078, présentation en ligne).
- Bibliothèque numérique patrimoniale, « Collection patrimoniales numérisées des bibliothèques de l'université de Strasbourg : archéologie classique », sur docnum.unistra.fr (service commun de la documentation de Strasbourg) (consulté le ).
- Projet de thèse de Marion Bouteloup, « L' Antiquarium du musée Adolf-Michaelis à Strasbourg : la céramique », sur theses.fr (consulté le ).
- « Page d'accueil de l'association des Amis du musée Adolf-Michaelis », sur amamstrasbourg.org (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- G. Feyler-Wilms, Le fonds de photographies anciennes de l’Institut d’archéologie classique de Strasbourg (fonds Michaelis). Thèse de doctorat sous la direction du professeur Gérard Siebert, Université des sciences humaines de Strasbourg, . Vol. 1 (texte) : 237 p. ; vol. 2 (catalogue) : 382 p. ; vol. 3 (illustrations) : 336 p.
- Fabienne Heinrich, Moulages archaïques et classiques de la collection universitaire de Strasbourg, Université Strasbourg 2, 1987 (mémoire d'Archéologie)
- Henri Lavagne et François Queyrel (dir.), Les moulages de sculptures antiques et l'histoire de l'archéologie : actes du colloque international, Paris, , Droz, Genève, Champion, Paris, 2000, 168 p. (ISBN 2-600-00446-7)
- François Loyer, « Le palais universitaire de Strasbourg : culture et politique au XIXe siècle en Alsace », in Revue de l’art, 1991, no 91, p. 9-25.
- Gérard Siebert, « La collection de moulages de l'Université de Strasbourg », in Le moulage : actes du colloque international, 10-, la Documentation française, Paris, 1988, p. 215-221 (ISBN 2-11-001975-1)
- Anatole Boule, Jonas Parétias, « Strasbourg, trésors de la gypsothèque », Archéologia, n° 520, avril 2014, Éditions Faton, p. 50-51. Lire en ligne
- Anatole Boule, Jonas Parétias, Jean-Yves Marc, « Le musée idéal d’Adolf Michaelis », Archéologia, n° 541, mars 2016, Éditions Faton, p. 64-67. Lire en ligne
- Jonas Parétias, « L’association des Amis du musée Adolf-Michaelis (AMAM) et la promotion des collections d’archéologie classique de l’université de Strasbourg », Newsletter Collegium Beatus Rhenanus, no 20, 2017, p. 2-3. Lire en ligne
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des musées du Bas-Rhin
- Collection des moulages de l'Université de Genève
- Musée des Moulages (Montpellier)
- Musée des Moulages (Lyon)