Naffur — Wikipédia
Les Naffur ou Naffour sont une tribu berbère maure[1] ancienne dont le territoire était situé en Tripolitaine et au sud est de Sufetula en Byzacène[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les Naffur sont cités à plusieurs reprises par Corippus (Corippe)[3].
Localisation
[modifier | modifier le code]Leur territoire fut localisé dans la Tripolitaine[4]. Ils étaient voisins des Ilaguas, les Laguatan[1]. Mais aussi près de Sufetula et de la Dorsale Tunisienne en Byzacène a proximité des Frexes leurs meilleurs alliés. (Un peu comme les Madjer tribu localisé au meme endroit avec les memes origines de Tripolitaine l'étaient pour les Frechiches descendants des Frexes[5].)
La présence des Naffur a été attestée dans la région-des-Dattes[6].
Anthropologie
[modifier | modifier le code]D'après certaines hypothèses les Naffur seraient liés aux Nefoussiens un rapprochement étymologique ayant été fait entre le terme naffur et le terme nafussi[7],[8], cependant les données manquent pour étayer cette thèse.
Le nom des Naffur ne doit pas être confondu avec le nom Naffur désignant Nippur, ville de Mésopotamie antique.
D'après Modéran, il y a de bonnes raisons, tirées de la Johannide, de ne pas associer les Naffur aux Frexes même si Corippe lui même fait un rapprochement entre eux et que ils sont mentionnés comme étant bien plus proches que les autres tribus alliés et sont associés avec les Frexes, Laguatan et le roi des Vandales comme les pires ennemis des Romains en Afrique[1],[9].
Aux alentours de 510 les Frexes et Naffurs s'associent pour fondés une association tribale en forme de confédération sous l'impulsion de Guenfan père d'Antalas roi des Frexes[10],[11] qui a hérité le commandement de la communauté de sa famille notamment de son père qui avait cette fonction avant lui, Charles Diehl évoque même que cela engendra un grand état[12].
Les Naffur avaient la réputation d'être des bandits[6].
Référencement
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Jehan Desanges, « Naffur », Encyclopédie berbère, no 33, , p. 5216–5217 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.2666, lire en ligne, consulté le )
- Flavius Cresconius Corippus, La Johannide ou sur les guerres de Libye, Errance, (ISBN 978-2-87772-340-4, lire en ligne)
- Ioh. II, 52 ; III, 189 ; IV, 48 ; VII, 384, peut-être VIII, 648
- Modéran : 104-109
- Awal N°40-41, Les Editions de la MSH (ISBN 978-2-7351-1556-3, lire en ligne)
- « Salammbô – XIV · Centre Gustave Flaubert », sur flaubert.univ-rouen.fr (consulté le )
- Virginie Prevost, « Des églises byzantines converties à l’islam ? Quelques mosquées ibadites du djebel Nafûsa (Libye) », Revue de l’histoire des religions, no 229, , p. 325–347 (ISSN 0035-1423, DOI 10.4000/rhr.7905, lire en ligne, consulté le )
- Yves Modéran, Les Maures et l’Afrique romaine (IVe-VIIe siècle), Publications de l’École française de Rome, (ISBN 978-2-7283-0640-4 et 978-2-7283-1003-6, lire en ligne)
- École française de Rome, MEFRA, L'Ecole, (lire en ligne)
- (en) Oliver Nicholson, The Oxford Dictionary of Late Antiquity, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-256246-3, lire en ligne)
- Société des africanistes (France), Journal de la Société des africanistes, Société des africanistes, (lire en ligne)
- Charles Diehl, L'Afrique byzantine: histoire de la domination byzantine en Afrique (533-709), E. Leroux, (lire en ligne)