Nathalie Obadia — Wikipédia

Nathalie Obadia, née le à Toulouse, est une galeriste française spécialisée dans l'art contemporain. Elle est membre du bureau du Comité professionnel des galeries d’art dont elle assure la vice-présidence pendant trois ans (2005-2008).

Située à Paris[1] et à Bruxelles[2], la galerie Nathalie Obadia est une galerie d’art qui représente des artistes contemporains comme Brook Andrew, Martin Barré, Nú Barreto, Valérie Belin, Carole Benzaken, Rosson Crow, Luc Delahaye, Patrick Faigenbaum, Roland Flexner, Laura Henno, Fabrice Hyber, Seydou Keïta, Sophie Kuijken, Jorge Queiroz, Guillaume Leblon, Meuser, Joris van de Moortel, Youssef Nabil, Frank Nitsche, Manuel Ocampo, Laure Prouvost, Jorge Quieroz, Fiona Rae, Sarkis, Andres Serrano, Jessica Stockholder, Mickalene Thomas, Wang Keping, Jerôme Zonder... Elle collabore également avec les successions de Martin Barré, Roger-Edgar Gillet, Shirley Jaffe, Eugène Leroy, Josep Grau-Garriga ou Agnès Varda.

Espace d'exposition de la galerie Nathalie Obadia à Paris.

Les parents de Nathalie Obadia, qui collectionnent très tôt les artistes de la figuration narrative et du Pop Art, lui transmettent la passion de l’art contemporain en parcourant avec elle musées et galeries. Grâce aux droits d'auteurs de son père, inspecteur d'académie et rédacteur de livres de grammaire[3],[4]à succès, la famille, qui vit à Lens puis à Nantes, s'achète des toiles de Roy Lichtenstein, d'Andy Warhol ou encore de Tom Wesselmann, et se rend régulièrement à Paris, Amsterdam ou Aix-la-Chapelle afin de voir des expositions et visiter des galeries d'art[5].

À l'adolescence, elle met à profit ses premiers stages afin de se former à la profession de galeriste qu’elle découvre chez Daniel Varenne à Genève et Adrien Maeght à Paris. Après l’obtention d’une maîtrise de droit et d'un diplôme de Sciences-Po, elle rejoint la galerie Daniel Templon de 1988 à 1992. Ils sont en couple depuis les années 1990[5].

Elle ouvre sa galerie parisienne en 1993[6], rue de Normandie, dans le quartier du Marais, et s'engage à y montrer une nouvelle génération d’artistes français aux premiers rangs desquels figurent Carole Benzaken (prix Marcel-Duchamp 2004) et Pascal Pinaud. En 1995, la galerie déménage rue du Grenier-Saint-Lazare[7] et renouvelle sa programmation en s’associant à des artistes plus confirmés tels que Shirley Jaffe, Albert Oehlen et Roland Flexner.

Dès la fin des années 1990, la galerie Nathalie Obadia organise les premières expositions personnelles en France d’artistes reconnus aujourd’hui sur la scène internationale, notamment Lorna Simpson ou Fiona Rae, et devient la première galerie en Europe de Jorge Queiroz, Rosson Crow, ou Chloe Piene, affirmant ainsi avec conviction ses choix et ses intuitions artistiques sur le marché de l’art mondial, en particulier à la Fiac ou à Art Basel[8].

En 2003, dix ans après la création de sa galerie, elle s’agrandit et s’installe à côté du Centre Pompidou[9], au 3 rue du Cloître Saint-Merri, dans un espace de 500 m2 qui lui permet de mettre en avant de nouveaux artistes comme Joana Vasconcelos, Huma Bhabha, Guillaume Bresson, Michael DeLucia, Jorge Queiroz, Luc Delahaye (Prix Pictet 2012) Chloe Piene, Patrick Faigenbaum et Rina Banerjee, et devient rapidement une étape incontournable dans le circuit international des galeries. Parallèlement, elle s’attache à faire redécouvrir le travail de Martin Barré, peintre abstrait minimaliste français mort en 1993[10].

En ouvrant une antenne à Bruxelles en , Nathalie Obadia se positionne parmi les premières galeries françaises à tracer un axe d'art contemporain entre les deux villes européennes. Située dans un immeuble contemporain, la galerie Nathalie Obadia de Bruxelles offre de nouvelles conditions d’expositions à des artistes comme la cinéaste Agnès Varda[11], Manuel Ocampo ou Frank Nitsche, et organise des collaborations inédites avec des artistes historiques, comme Ben en 2010, et Andres Serrano en 2012.

En 2012, le collectif chinois MadeIn Company et les artistes iraniens Rokni Haerizadeh et Ramin Haerizadeh ont rejoint la galerie Nathalie Obadia.

Elle poursuit son développement en , vingt ans après la création de sa galerie, en ouvrant une deuxième adresse, rue du Bourg-Tibourg, offrant à ses artistes et collectionneurs de nouvelles perspectives d'exposition au cœur du Marais et consolidant son positionnement sur la scène de l’art contemporain. De nouveaux artistes rejoignent la galerie : Xu Zhen, Fabrice Hyber (Lion d’or à la Biennale de Venise en 1997), Valérie Belin (prix Pictet 2015), Joris van de Moortel, Mickalene Thomas, Andres Serrano, Edgar Arceneaux ou Laure Prouvost (lauréate du Turner Prize, 2013). Depuis 2013, la galerie représente également l’œuvre d’Eugène Leroy, décédé en 2000. Elle ferme ensuite cette adresse afin d'inaugurer, en 2021, un nouvel espace de près de 500 m2 au 91 rue du Faubourg Saint-Honoré, au cœur du triangle d'or de l'avenue Matignon.

Grâce à son implication et au travail fourni pour faire connaître une nouvelle génération d’artistes auprès de la critique[12], nombre d’entre eux sont exposés dans des institutions culturelles prestigieuses et internationales parmi lesquels figurent la Portugaise Joana Vasconcelos au château de Versailles, l’Indienne Rina Banerjee au musée Guimet à Paris, l’Américaine Jessica Stockholder au musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne, l’Égyptien Youssef Nabil à la Maison européenne de la photographie à Paris, la Française Valérie Belin au Centre Pompidou, l'Américain Andres Serrano aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ou l'Américaine Lorna Simpson au Jeu de paume.

De nombreux artistes de la galerie ont également participé à la Biennale de Venise, dont notamment Manuel Ocampo (en) au pavillon des Philippines, Sarkis au pavillon de la Turquie et Joana Vasconcelos au pavillon du Portugal.

Depuis 2015, elle enseigne à Sciences Po Paris un cours d'«Analyse du marché de l'art contemporain».

Décorations

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Participations aux foires

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La galerie Nathalie Obadia participe à de nombreuses foires internationales :

Artistes représentés

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Notes et références

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  1. « Les 21 galeries qui comptent à Paris », Le Figaro, 21 octobre 2009.
  2. « Accélérateurs de talents », Le Vif/L'Express,2 avril 2010.
  3. Alain, ... Rausch et Maurice, ... Obadia, D'un écrit à l'autre : cours élémentaire, Hachette, (ISBN 2-01-011927-4 et 978-2-01-011927-9, OCLC 461842763, lire en ligne)
  4. Maurice, ... Obadia, Les Chemins des livres : CM1, Hachette, (ISBN 2-01-010717-9 et 978-2-01-010717-7, OCLC 461729510, lire en ligne)
  5. a et b Eric Treguier, « Daniel Templon et Nathalie Obadia, galeristes : Artistiques », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Nathalie Obadia, la tueuse-née », Les Échos, 18 octobre 2007.
  7. Le Figaro, 21 octobre 2009.
  8. Anne Fulda, « Nathalie Obadia, la guerrière de l'art », Le Figaro, vendredi 25 octobre 2013, p.36 (en ligne).
  9. « Déménagement artistique », Le Monde, 30 septembre 2003.
  10. « Martin Barré, l'ancêtre du contemporain », Le Figaro, 7 juillet 2006.
  11. « Agnès Varda, la joconde de la rue Daguerre », Point de vue de la semaine du 16 juin 2010.
  12. « Les coups de cœur de Gilles Fuchs », Beaux Arts magazine, avril 2008.
  13. « Nathalie Obadia, une lionne des affaires et un officier des Arts et des Lettres », Le Figaro du 27 février 2009.
  14. Décret du 15 mai 2015 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  15. Présidence de la République, « Décret du 31 décembre 2021 portant élévation dans l’ordre national de la Légion d’honneur », sur legiondhonneur.fr, (consulté le )