Nicola da Urbino — Wikipédia

Nicola da Urbino
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UrbaniaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Guido Durantino (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nicola di Gabriele Sbraga (ou Sbraghe), dit Nicola da Urbino (vers 1480-1538), est un peintre de majolique italienne.

Pendant longtemps, il fut considéré que Nicola da Urbino était Nicolò Pellipario de Castel Durante, le père de Guido Durantino, mais des documents d'archives mis à jour en 1980 ont définitivement invalidé cette hypothèse. La première mention de son nom figure dans des documents de la ville de Castel Durante datés de 1520[1],[2].

Nicola da Urbino serait arrivé à Urbino vers 1520, introduit par les peintres de la ville. Il ouvre plusieurs ateliers et contribue à la renommée de la ville pour la production de décors historiés. Il signe ses œuvres Nicola da Urbino du nom de la ville où il reste en activité jusqu'en 1537-1538[3].

En 1530, il se regroupe avec d'autres propriétaires d'ateliers de la ville pour protester contre les augmentations de salaire menées par un groupe d'artisans dont Francesco Xanto Avelli[1].

Nicola da Urbino meurt durant l'hiver de 1537-1538. Sa femme Girolama loue ses ateliers à Vincenzo Andreoli, fils de Giorgio Andreoli[1].

Le musée du Louvre reçoit deux plats de l'artiste, dont Histoire d'Orphée et d'Eurydice, en 2008[2].

À l'apogée de sa carrière, da Urbino produit des peintures majoliques inspiréess de gravures sur bois par ses décors historiés et des paysages idylliques dominés par une architecture Renaissance[4].

Ses œuvres se caractérisent par sa signature NICOL ou NICOLA en monogramme, ou encore Io Nichola pinsitt. Il était considéré comme le Raphaël de la majolique italienne[2].

Hyppolyte et Phèdre, assiette du service d'Isabelle d'Este, vers 1524, (Victoria and Albert Museum).

Service d'Isabelle d'Este

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Nicola da Urbino est notamment l'auteur du service en majolique d’Isabelle d'Este, marquise de Mantoue (1474-1539), service offert par sa fille Éléonore de Gonzague et dont les 22 pièces connues sont aujourd'hui dispersées dans différents musées ou collections privées[3]. De ce service, on connait les pièces suivantes[5] :

  • La Calomnie d'Apelle, 1515-1520, plat de 53 cm, Rijksmuseum, Amsterdam. Armes de la famille Ridolfi[8].
  • Re in Trono, 1521, inscrit Spes mea in Deo est et Domine memento mei, Hermitage Museum[9]
  • Le Parnasse, fond de plat, vers 1525-1528, faïence, diam. 14 cm, musée du Louvre, Paris[10].

Notes et références

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  1. a b et c (en) « Nicola da Urbino », sur Nga.gov
  2. a b et c « Orphée et Eurydice de Nicola da Urbino », sur Lejournaldesarts.fr,
  3. a et b Brigitte Ducrot, « Assiette aux armes d'Isabelle d'Este-Gonzague, marquise de Mantoue », sur Louvre.fr
  4. (en) Alison Luchs, Rudolf Distelberger, Philippe Verdier et Timothy H. Wilson, Western Decorative Arts, Cambridge University Press, , 334 p. (ISBN 978-0-521-47068-1, lire en ligne), p.192
  5. « Nicola da Urbino », sur Patrimoines-rouen-normandie.fr
  6. Pièce acquise en 1922 grâce au legs de la baronne Salomon de Rothschild.
  7. (en) « Armorial Plate (tondino): The story of King Midas ca. 1520–25 », sur Metmuseum.org
  8. Emile Meijer, Les Trésors du Rijksmuseum Amsterdam, Paris, Scala Books, , 160 p. (ISBN 2-86656-022-1), p. 36
  9. (en) Mariarosa Palvarini Gobio Casali et Daniela Ferrari, Una "credenza" istoriata per Isabella d'Este. Il servizio di Nicola d'Urbino interpretato da Ester Mantovani : A narrative-painted "credenza" for Isabella d'Este. Nicola d'Urbino's service as interpreted by Ester Mantovani, Universitas Studiorum, , 100 p. (ISBN 978-88-97683-74-2, lire en ligne), p.18
  10. D'après une gravure du Parnasse de Raphaël.

Article connexe

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