Nicolas Outine — Wikipédia

Nicolas Outine
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Père
Исаак Осипович Утин (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ievgueni Outine (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint

Nikolaï Issaakovitch Outine (en russe : Николай Исаакович Утин), francisé en Nicolas Outine, né le à Kherson dans l'Empire Russe et mort le à Saint-Pétersbourg est un révolutionnaire et précurseur marxiste russe.

Nicolas Outine nait le 8 août 1841 à Kherson dans l'Empire Russe[1]. Son père est un millionnaire russe, et Outine vit de rentes issues du commerce d'alcool[2].

Il devient membre du mouvement Zemlia i volia et participe aux mouvements d'agitation étudiantes en Russie[2]. Poursuivi, il s'enfuit en Suisse à Vevey en 1864, et est condamné à mort par contumace[1].

Dans un premier temps, il devient proche de l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, qui lui délègue la direction du journal Narodnoïe delo (La cause du peuple) avec Élisabeth Dmitrieff[3]. Il dirige le journal de 1868 à 1870.

Apprécié dans la communauté des expatriés russes révolutionnaires, il participe à la fondation de la section russe de l'Association internationale des travailleurs avec Elisabeth Dmitrieff également[4]. La section compte Anna Jaclard dans ses rangs[2].

Il est également le rédacteur en chef du journal de la Fédération romande l'Égalité

Il se détourne de Bakounine et rejoint ensuite le camp marxiste de Karl Marx[5],[6]. Il est apprécié dans la communauté des jeunes expatriés russes révolutionnaires[1].

Le , il écrit à Karl Marx ses interrogations sur l'opportunité de rejoindre la Commune de Paris[7], mouvement qu'il ne rejoint pas. Proche d'Élisabeth Dmitrieff, retournée en Russie après les évènements de la Commune de Paris, il est averti par Ekaterina Barteneva et son mari Victor que le compagnon de Dmitrieff, Ivan Davidovski, a été arrêté pour meurtre et qu'elle a besoin de son aide[8],[9].

Outine informe par courrier Karl Marx le , qui engage un avocat à ses frais pour la défense de Dmitrieff[10].

Exil en Sibérie

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Il retourne vivre en Russie en 1878 après la scission de l'Internationale.

Références

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  1. a b et c « Outine, Nicolas », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le ).
  2. a b et c Mathieu Léonard, L'émancipation des travailleurs : une histoire de la Première Internationale, La Fabrique éd, impr. 2011 (ISBN 978-2-35872-023-6 et 2-35872-023-2, OCLC 780293208, lire en ligne), p181
  3. Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, Zone, , 994 p. (ISBN 978-2-35522-088-3 et 2355220883, OCLC 969705078).
  4. « Dmitrieff, Elisabeth », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le ).
  5. Jean-Christophe Angaut Jean-Christophe, « Le conflit Marx-Bakounine dans l'internationale : une confrontation des pratiques politiques », Actuel Marx, 2007/1 (n° 41),‎ , p. 112-129. (DOI : 10.3917/amx.041.0112. URL : https://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2007-1-page-112.htm).
  6. « droz », sur www.marxists.org (consulté le ).
  7. Patrick Le Moal, « La Commune au jour le jour. Lundi 17 avril 1871 – CONTRETEMPS » (consulté le ).
  8. « Outine, Nicolas », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le ).
  9. (en) Woodford McClellan, Revolutionary exiles : the Russians in the First International and the Paris Commune, Cass, , 266 p. (ISBN 0-203-98802-7, 9780203988022 et 9780714631158, OCLC 243606265).
  10. Carolyn J.Eichner, Franchir les barricades : les femmes dans la Commune de Paris, (ISBN 979-10-351-0522-8, 978-979-1035-10-1 et 979-1035-10-5, OCLC 1149074370, lire en ligne).

Liens externes

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