Norbert Bisky — Wikipédia

Norbert Bisky
Norbert Bisky portrait par Oliver Mark, Berlin 2014
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Norbert Bisky (né en 1970) est un peintre allemand. Il est considéré comme l'un des prinicipaux artistes contemporains allemands, rattaché à la peinture figurative du 21e siècle[1],[2].

Norbert Bisky naît à Leipzig et grandit en République Démocratique Allemande au sein d'une "famille très communiste, qui croyait vraiment à tous ces trucs"[3],[4].

Bisky étudie de 1994 à 1999 la peinture à l'Université des arts de Berlin. Durant son master, il est élève auprès de George Baselitz, mais aussi de Jim Dine dans le cadre de la Salzburg Summer Academy.

En 1995, il effectue une année d'échange à Madrid et y découvre les travaux de Francisco de Goya, Francisco de Zubarán et José de Ribera.

De 2008 à 2010, Norbert Bisky est professeur invité de la HEAD - Haute École d'art et de design de Genève, puis de 2016 à 2018 à la HBK de Brunswick[5],[6]. Durant l'année 2015, lui et l'artiste Erez Israeli (en), basé à Tel Aviv, échangent leurs studios pour trois mois[7].

Les premiers tableaux de Norbert Bisky sont souvent décrits comme inspirés par le Réalisme socialiste, l'art officiel dans la RDA. En comparant la croyance dans le communisme à une religion, il retravaille ses souvenirs d'enfance en peignant ces « images du paradis » et ces « fausses promesses » en des visions de corps idéalisés et de nature intacte[3]. Ces œuvres grand-format dépeignent souvent des adolescents.

Des années plus tard, les peintures de Bisky évolueront toujours plus vers des thèmes plus sombres. Les pertes de proches, l'expérience du terrorisme, des voyages au Brésil, mais aussi certaines couvertures d'événements par les médias, l'inciteront à se pencher sur des sujets tels que la violence, la sexualité et la destruction, symbolisées par des formes, souvent flottantes, tombantes, en rotation, sans le moindre axe gravitationnel[8],[9]. Ces silhouettes en chute libre, bien ancrées dans l'inconscient collectif à la suite des images véhiculées par les médias lors des attentats du , explorent l'évanescence de la jeunesse, la perte d'autonomie, l'isolation ainsi que la désintégration de la civilisation moderne[10].

Ce tumulte esthétique qui entoure les silhouettes se voit ponctué par la fécondation croisée de références à l'idéologie chrétienne, l'histoire de l'art, la culture gay, la pornographie et à des visions de l'apocalypse[11],[12]. À travers cela, Bisky fait passer une impression d'instabilité sur le canevas, laquelle finit par entrer en résonance avec le monde contemporain.

En , BIsky crée sa première mise en scène pour la pièce Masse par le Staatsballett Berlin (de) (Ballet de Berlin). La première a lieu dans le légendaire club Berghain; elle sera l'objet d'un documentaire par la réalisatrice allemande Nicole Graf[13].

Depuis , la peinture grand-format Vertigo de Norbert Bisky est exposée bien en évidence dans le hall d'entrée du Berghain et fait ainsi partie intégrante du concept artistique du club, lequel regroupe aussi des œuvres de Wolfgang Tillmann et Joseph Marr[14].

À l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Norbert Bisky crée la peinture Rauschen. Celle-ci sera publiée en première page de nombreux quotidiens allemands, en collaboration avec l'Association fédérale allemande des éditeurs de journaux (BDZV: Bundesverband Deutscher Zeitungsverleger) le [15],[16].

Bisky a été représenté jusqu'en 2023 par la Galerie Templon à Paris et la König Galerie de Berlin[17].

Expositions

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2024

2023

  • „Im Freien“, Kunstverein Freunde Aktueller Kunst, Zwickau[19]
  • „Swing State“, Navot Miller & Norbert Bisky, Weserhalle, Berlin, Allemagne[20]

2022

  • „UTOPIANISTAS“, Galerie Templon, Paris
  • „Taumel“, Galerie König, Berlin, Allemagne[21]
  • „Kurpark“, Cokkie Snoei Gallery, Rotterdam, Pays-Bas[22]
  • „Walküren-Basislager“, Staatsoper Stuttgart, Stuttgart, Allemagne[23]
  • „Mirror Society“, SCAD Museum of Art, Savannah, USA[24]

2021

  • „DISINFOTAINMENT", G2 Kunsthalle, Leipzig, Allemagne[25]

2020

2019

  • „RANT”, Villa Schöningen, Potsdam, Allemagne[30] / „POMPA”, St. Matthäus-Kirche, Berlin, Allemagne[31]
  • "Tainted Love/Club Edit", Villa Arson, Nice, France[32]

2018

  • "Fernwärme", Museum Langmatt, Baden, Suisse[33]
  • "Hope and Hazard: A Comedy of Eros", commissaire: Eric Fischl, Hall Art Foundation, Reading, USA[34]
  • "Boezemvriend" (avec Grit Hachmeister), Cokkie Snoei Gallery, Rotterdam, Pays-Bas[35]

2017

  • "Trilemma", Galerie König, Berlin, Allemagne[36]
  • "Die Revolution ist tot. Lang lebe die Revolution!", Kunstmuseum Bern, Berne, Suisse[37]
  • "MISSING: Der Turm der blauen Pferde by Franz Marc – Contemporary artists in search of a lost masterpiece", Haus am Waldsee, Berlin, Allemagne[38]

2016

2015

  • "Hérésie", Galerie Daniel Templon, Bruxelles, Belgique[43]
  • "Levinsky Street", Givon Art Gallery, Tel Aviv, Israël[44]
  • "Balagan", Bötzow Berlin, Berlin, Allemagne[45]
  • "Black Bandits", Haus am Lützowplatz, Berlin, Allemagne[46]

2014

2013

  • "Norbert Bisky: Special Report", MEWO Kunsthalle, Memmingen, Allemagne[50]
  • "Paraisópolis", Galerie Crone, Berlin, Allemagne[51]

2012

  • "Stampede", Leo Koenig Inc., New York, USA[52]
  • "I am a Berliner", Tel Aviv Museum of Art, Tel Aviv, Israël[53]
  • "Laboratories of the Senses", MARTa Herford, Herford, Allemagne[54]

2011

2010

  • "befall", Galerie Crone, Berlin, Allemagne[55]
  • "Maudit", Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

2009

  • "Mandelkern", Kunstverein Dortmund, Dortmund, Allemagne[56]
  • "crossing jordaan", Cokkie Snoei, Rotterdam und Amsterdam, Pays-Bas[57]
  • "Nefasto Máximo", Galería Espacio Mínimo, Madrid, Espagne[58]
  • "Norbert Bisky: Paintings", Haifa Museum of Art, Haifa, Israël[59]

2008

  • "cloud cuckoo land", Gallery Mirchandani + Steinruecke, Mumbai, Inde
  • "privat", Galerie Crone, Berlin, Allemagne[60]
  • "minimental", Cokkie Snoei Gallery, Rotterdam[61]

2007

  • "Ich war’s nicht", Haus am Waldsee, Berlin, Allemagne[62]
  • "What's wrong with me", Leo Koenig Inc., New York, USA[63]
  • "Behind Innocence", Gallery Hyundai, Séoul, Corée du Sud[64]

2006

2005

  • "Norbert Bisky", Studio d’Arte Cannaviello, Milan, Italie[66]
  • "Déluge", Galerie Suzanne Tarasiève, Paris, France
  • "Malerei", Künstlerhaus Bethanien, Berlin, Allemagne

2004

  • "The Proud, the Few", Leo Koenig Inc., New York, USA[67]
  • "Abgesagt", Mannheimer Kunstverein, Mannheim, Allemagne
  • "Opkomst en Verval", Cokkie Snoei Gallery, Rotterdam, Pays-Bas[68]

2003

2002

  • "Norbert Bisky", Museum Junge Kunst, Frankfurt/Oder, Allemagne

2001

Collections publiques

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Notes et références

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  1. « Norbert Bisky, „08.23 h“, 2010 (für TEXTE ZUR KUNST Nr. 78) », sur www.textezurkunst.de (consulté le )
  2. (de) Gabriela Walde, « Norbert Bisky und der Höllensturz in Friedrichshain », sur www.morgenpost.de, (consulté le )
  3. a et b Karen Wright, « Norbert Bisky dans une interview », Modern Painters,‎ , p. 76-81.
  4. Mullins, 2006, p. 142
  5. « Norbert Bisky - HBK Hochschule für Bildende Künste Braunschweig », sur www.hbk-bs.de (consulté le )
  6. (de) « Biography », sur Norbert Bisky (consulté le )
  7. (de) Zentralrat der Juden in Deutschland K.d.ö.R, « Deutsch‐israelischer Ateliertausch », sur Jüdische Allgemeine, (consulté le )
  8. (de) « Wallrich Wolf Asset Management AG », sur Wallrich Wolf Asset Management AG (consulté le )
  9. Hans-Joachim Müller, « Kunstszene: Die Rückkehr des Malers Norbert Bisky », Welt,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Norbert Bisky at Koenig & Clinton New York - Artmap.com », sur artmap.com (consulté le )
  11. (de) Elisa von Hof, « Angriff mit Farbe », sur www.morgenpost.de, (consulté le )
  12. « Norbert Bisky — internationales literaturfestival berlin », sur www.literaturfestival.com (consulté le )
  13. (de) « Staatsballett Berlin - Techno - Masse - Graefe - 3sat », sur ballett-journal, (consulté le )
  14. (en-US) « Berlin's Notorious Berghain Nightclub Now Hosts an Art Show », sur artnet News, (consulté le )
  15. (de) « Norbert Bisky gestaltet Zeitungsseite zur Pressefreiheit », sur www.monopol-magazin.de (consulté le )
  16. programm ARD de-ARD Play-Out-Center Potsdam, Potsdam Germany, « Masse - Techno-Ballett aus Berlin », sur programm.ARD.de (consulté le )
  17. (en) « CV | Norbert Bisky », sur König Galerie (consulté le )
  18. [1]
  19. [2]
  20. [3]
  21. (en) « Norbert bisky taumel », sur koeniggalerie.com, KÖNIG GALERIE, (consulté le ).
  22. « Exhibitions - KURPARK », sur cokkiesnoei.com (consulté le ).
  23. (de) « Norbert Bisky : Walküren-Basislager », sur staatsoper-stuttgart.de (consulté le ).
  24. « Mirror Society - SCAD Museum of Art », sur scadmoa.org (consulté le ).
  25. (de) « Norbert Bisky DISINFOTAINMENT », sur g2-leipzig.de (consulté le ).
  26. « fabiennelevy.com/exhibition/un… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  27. « koeniggalerie.com/exhibitions/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  28. « Berlin Sunday », sur cnap.fr (consulté le ).
  29. (en) « Norbert Bisky, Desmadre Berlin », sur Artsy (consulté le ).
  30. https://www.villa-schoeningen.org/ Website of Villa Schöningen
  31. « Stiftung St. Matthäus », sur Stiftung St. Matthäus (consulté le ).
  32. michelmaunier, « Villa Arson », sur Villa Arson (consulté le )
  33. « Norbert Bisky – Fernwärme », sur www.langmatt.ch (consulté le )
  34. « Hope and Hazard: A Comedy of Eros - Exhibitions - Hall Art Foundation », sur www.hallartfoundation.org (consulté le )
  35. « Cokkie Snoei - Exhibitions », sur cokkiesnoei.com (consulté le )
  36. (en) « Trilemma », sur König Galerie (consulté le )
  37. Musée des beaux-arts de Berne, Hodlerstrasse 8–12, CH-3000 Bern 7, « La révolution est morte. Vive la révolution ! », sur Musée des Beaux-Arts de Berne (consulté le )
  38. (en-US) « MISSING Der Turm der blauen Pferde by Franz Marc · HAUS AM WALDSEE », sur HAUS AM WALDSEE, (consulté le )
  39. « Norbert Bisky at Crone Vienna - Artmap.com », sur artmap.com (consulté le )
  40. (en) « Norbert Bisky | A Fuga | Baró Galeria | Artsy », sur www.artsy.net (consulté le )
  41. « International conference Elective Affinities. German Art Since the Late 1960s », sur lnmm.lv (consulté le )
  42. « Zeitgeist – Arte da Nova Berlim | » (consulté le )
  43. « Galerie Templon - Artist - Norbert Bisky », sur www.templon.com (consulté le )
  44. (en-US) « Norbert Bisky – Levinsky Street », sur Givon Art Gallery, (consulté le )
  45. « Bötzow Berlin », sur boetzowberlin.de (consulté le )
  46. « #lützow #befreiungskriege #napoleon #waterloo : Haus am Lützowplatz », sur www.hal-berlin.de (consulté le )
  47. « Galerie Templon - Artist - Norbert Bisky », sur www.templon.com (consulté le )
  48. « Norbert Bisky.- Riots » Espacio Mínimo », sur www.espaciominimo.es (consulté le )
  49. « MEWO Kunsthalle Memmingen :: Norbert Bisky/Special Report », sur www.mewo-kunsthalle.de (consulté le )
  50. « MEWO Kunsthalle Memmingen :: Norbert Bisky/Special Report », sur www.mewo-kunsthalle.de (consulté le )
  51. « Kunstwerke von Norbert Bisky bei Galerie Crone auf artnet », sur www.artnet.de (consulté le )
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  60. « Norbert Bisky zeigt sein Intimleben in der Ausstellung "privat" in der Galerie Crone », sur www.bz-berlin.de (consulté le )
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  63. « Koenig & Clinton — Norbert Bisky | what’s wrong with me? », sur koenigandclinton.com (consulté le )
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  68. « Cokkie Snoei - Artists », sur cokkiesnoei.com (consulté le )
  69. « Schlachteplatte | Galerie Michael Schultz », sur www.schultzberlin.com (consulté le )
  70. « wir werden siegen | Galerie Michael Schultz », sur www.schultzberlin.com (consulté le )
  71. « Norbert Bisky | MoMA », sur The Museum of Modern Art (consulté le )
  72. https://www.juedische-allgemeine.de/kultur/bild-von-norbert-bisky-in-sammlung-aufgenommen/
  • Mullins, Charlotte (2006). Painting People: Figure Painting Today. New York: Distributed Art Publishers. (ISBN 978-1-933045-38-2)

Liens externes

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