Norbert Sevestre — Wikipédia
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Norbert Sevestre, né Norbert Éloi Jules Marcel Fernand Sevestre le à Colleville et mort le à Paris 14e[1], est un écrivain et traducteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Au printemps 1891, Norbert Sevestre réussit l'examen d'obtention des bourses des collèges et lycées auquel il a été préparé à l'école du Marché-aux-veaux de Dieppe[2].
Engagé volontaire, il participe à la Première Guerre mondiale dans la cavalerie où il sert dans un groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons comme maréchal-des-logis. Il est porté à l'Ordre du jour pour avoir surveillé l'approvisionnement de canons de 37 mm sous le feu roulant de l'ennemi[3]. Ses souvenirs de guerre servent de trame à son roman Le coeur se reprend, publié en [4].
Au lendemain de la guerre, il est nommé attaché au commissariat des pays rhénans, composante française de l'organisme interallié chargé de régler les problèmes économiques de l'Allemagne après la guerre[5].
En 1928, il est rédacteur à la rubrique de politique étrangère du Petit Parisien lorsqu'il reçoit un prix de 3 000 francs de la Société des gens de lettres, dont il était déjà membre en 1914[3],[6].
Auteur prolifique
[modifier | modifier le code]Romancier populaire et prolifique, il a publié des romans policiers, des romans de mœurs, des romans sentimentaux, des romans d'action et de mystère et surtout des romans d'aventures, beaucoup d'entre eux destinés à la jeunesse. Certains romans ont été publiés en feuilleton, avant ou après leur publication en volume. Norbert Sevestre est aussi l'auteur de nouvelles et de contes courts parus principalement dans la presse.
Pour ses récits d'aventure pour la jeunesse publiés par les éditions de Montsouris, revues ou collections, il a également utilisé le pseudonyme de Jean du Cléguer[7].
L'abbé Béthléem, défenseur de la moralité et pourfendeur du vice dans la littérature au début du XXe siècle, qualifie les romans d'aventures de Norbert Sevestre d' « intéressants et convenables »[8]. Pour le roman Le Grigou, ce dernier reçoit d'ailleurs en 1932 le prix Montyon de l'Académie française[9] qui récompense un ouvrage littéraire utile aux mœurs. En 1929, Paris-Soir loue la qualité de ses romans qui sont « de vrais et grands reportages »[10].
Après plusieurs décennies d'oubli, les récits de Norbert Sevestre retrouvent aujourd'hui un regain d'intérêt auprès des amateurs de conjecture romanesque rationnelle : plusieurs de ses œuvres présentent des éléments qui en relèvent, notamment des moyens de transport extrapolés [11],[12]. Marc Madouraud présente l'auteur comme « d'inspiration clairement vernienne »[13].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur (1932).
Publications
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]- Le Trèfle rouge, Hachette, 1908.
- L'Émouchet, Hachette, coll. « Petite bibliothèque de la famille »,1911.
- Loup-Blanc : roman tonkinois, Delagrave, 1915.
- Le Masque qui tombe, Delagrave, 1919.
- Cyranette, Éd. du Petit écho de la mode, coll. « Stella », n°11, 1920 [lire sur Wikisource]
- Le Cirque Kutzleb, Delagrave, 1925.
- Les Pygmées, J. Tallandier, coll. « Le Livre national. Aventures et voyages », n°180, 1928[14].
- En survolant l'Atlantique, Hachette, coll. « Grandes aventures », 1928.
- La Révolte des monstres, J. Tallandier, collection « Le Livre national. Aventures et voyages », n°219, 1928.
- L'Île des renards bleus, J. Tallandier, coll. « Le Livre national. Aventures et voyages », n°227, 1928.
- Baleiniers du sud, J. Tallandier, coll. « Le Livre national. Aventures et voyages », n°283, 1929.
- Le Cœur se reprend, J. Tallandier, 1929.
- L'Homme sauvage, J. Tallandier, coll. « Voyages lointains. Aventures étranges », n° 47, 1929.
- La Jonque noire, J. Tallandier, coll. « Voyages lointains. Aventures étranges », n° 47, 1930.
- La Sombre Affaire de Croix-Basse, J. Tallandier, coll. « Les Romans mystérieux », 1930.
- Le Grigou, J. Tallandier, 1931.
- Terre disparue, J. Tallandier, coll. « Voyages lointains. Aventures étranges », n°91, 1931.
- Cœurs d'Islam, J. Tallandier, 1932.
- L'Île des démons, J. Tallandier, coll. « Grandes aventures. Voyages excentriques », n°428, 1932.
- L'Arche en dérive, J. Tallandier, coll. « À travers l'univers. Aventures étranges. Voyages lointains », n°31, 1933.
- L'Étrange Énigme de Roz-Hir, avec Charles Le Goffic, Renaissance du livre, coll. « Le Disque rouge », 1934.
- La Révolte des monstres, J. Tallandier, coll. « Chevaliers de l'aventure. Nouvelle série », n°44, 1934.
- Croisière de luxe, J. Tallandier, coll. « Grandes aventures. Voyages excentriques », n°527, 1935.
- Gangster malgré lui, J. Tallandier, coll. « Grandes aventures. Voyages excentriques », n°559, 1936.
- L'Hydre de l'Amazonie, J. Tallandier, coll. « Grandes aventures. et voyages excentriques. Nouvelle série », n° 3, 1936.
- L'Ogre du fleuve bleu, J. Ferenczi, coll. « Voyages et aventures », n°284, 1938.
- Pillards de l'Arctique, J. Tallandier, coll. « Le Livre d'aventure », n°33, 1938.
- L'Île sanguinaire, J. Tallandier, coll. « Le Livre d'aventures », 1939.
- L'Épave mystérieuse, J. Tallandier, coll. « Le Livre d'aventures », 1939.
Plusieurs romans ne paraissent qu'en feuilleton et ne sont pas repris en volumes :
- Le Pavillon jaune, dans L'Ouvrier, 1911-1912[15].
- Au bord de l'abîme, dans L'Ouvrier, 1913[15].
- Sous la griffe du mystère, dans Lectures pour tous, 1913
- Le Mahdi, dans Le Journal des débats politiques et littéraires, 1914.
- La Coupe des minimes, dans Mon journal, 1918[15].
- Le masque qui tombe, dans La Dépêche de Brest, 1918[15].
- L'Insoumis, dans Le Télégramme des Vosges, 1925.
- Sur la piste des gorilles : aventures d'un traqueur de fauves, dans Rustica, 1929.
Une série de 20 fascicules, publiés de façon anonyme vers 1909, lui est attribuée selon Yves-Olivier-Martin[16] :
- Sâr Dubnotal, A. Eichler, 1909-1910.
Romans d'aventures pour la jeunesse
[modifier | modifier le code]- Blancs contre noirs : les revenants de la Pierre-aux-Noyés, Hachette, coll. « Bibliothèque des écoles et des familles », 1913.
- La Main rouge, Hachette, coll. « Bibliothèque des écoles et des familles », 1915.
- Le Tour du Monde en 14 jours, ill. Georges Dutriac, Hachette, coll. « Bibliothèque de la jeunesse », n°51, 1926.
- Trois Jeunes Aéronautes au Pôle Nord, ill. Henry Morin, Hachette, coll. « Bibliothèque de la jeunesse », n°64, 1927.
- Boule-de-neige, Hachette, coll. « Bibliothèque verte », 1927.
- Le Val tragique, ill. Étienne Le Rallic, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 1-2, 1928.
- L'Avion rouge, ill. Étienne Le Rallic, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 10, 1928.
- Chasseurs de tigres, sous le pseudonyme de Jean du Cléguer, ill. Émile Dot, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 18, 1928.
- L'Épave mystérieuse, sous le pseudonyme de Jean du Cléguer, ill. Raymond de La Nézière, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 35, 1929.
- Le Char fantastique, ill. Étienne Le Rallic, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 46, 1929.
- Hip ! hip ! hurrah !, Hachette, coll. « Bibliothèque de la jeunesse », 1930.
- Tsao le pirate, ill. Raymond de La Nézière, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 51, 1930.
- Forbans sous-marins, sous le pseudonyme de Jean du Cléguer, ill. Henri Ferran, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n°65-66, 1930.
- La Hache de guerre, ill. Étienne Le Rallic, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 72, 1930.
- La Sombre Aventure de Jacot, ill. Étienne Le Rallic, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 85-86, 1931.
- Le Mystère de la forêt en feu, Norbert Sevestre, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 130, 1933.
- Pirates de l'Océan, ill. Jean, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 178, 1935.
- Terres mortelles, ill. Jean, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 258, 1938[17].
- Pôle Nord, ill. Henry Le Monnier, Éd. de Montsouris, coll. «Printemps », n° 314, 1941.
Documentaires pour enfants
[modifier | modifier le code]- Quand nos grands rois étaient petits, avec Charles Clerc, ill. Job, Delagrave, 1914.
- Le Roman du Mont Saint-Michel, avec Charles Le Goffic, ill. René Giffey, Delagrave, 1935.
Nouvelles
[modifier | modifier le code]- Âmes rebelles, préf. Charles Le Goffic, éd. Figuière, 1928.
Non parues en volumes :
- Contes des mille et un matins, dans Le Matin, 1909-1914
- Contes du Petit parisien, dans Le Petit Parisien, 1928-1931.
Traductions
[modifier | modifier le code]- Theodore Roosevelt, Mes chasses en Afrique, Hachette, 1910[18].
Articles
[modifier | modifier le code]- « Une campagne de propagande allemande "La Honte noire" », dans : La Revue des deux mondes, tome XCI, no 2, 15 septembre 1921.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles Le Goffic, « Un romancier du terroir », La République Française, , p. 1, col. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris en ligne, décès 1946 Paris 14e, acte n°3480 (vue 10/31).
- « Chronique locale », La Vigie de Dieppe, , p. 2, col. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- « Les Lettres », L’Intransigeant, , p. 2, col. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- « Vient de paraître », Paris-Soir, , p. 2, col. 6 (lire en ligne, consulté le ).
- « Aux Pays Rhénans », La Vigie de Dieppe, , p. 1, col. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- « M. Norbert Sevestre reçoit un prix de 3.000 fr. », La Vigie de Dieppe, , p. 1, col. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- Patrick Ramseyer, « Le Coin des pseudonymes et autres recherches biographiques », Le Rocambole « Pinchon, Bécassine et C° », nos 86-87, printemps-été 2019, p. 315. (ISSN 1253-5885)
- Louis Bethléem, Romans à lire et romans à proscrire : essai de classification au point de vue moral des principaux romans et romanciers (1500-1932) avec notes et indications pratiques, Paris, Editions de la Revue des lectures, , 11e éd., 620 p., p. 577-578.
- « Norbert Sevestre », sur academie-française.fr (consulté le )
- « Petit mémorial des lettres », Paris-Soir, , p. 2.
- Guy Costes et Joseph Altairac, « Sevestre,Norbert », dans Rétrofictions, Amiens, Encrage, coll. « Interface », , 2455 p. (ISBN 978-2-36058-089-7 et 978-2-251-44851-0), p. 1907-1909.
- Guy Costes et Joseph Altairac, « Du Cléguer, Jean », dans Rétrofictions, Amiens, Encrage, coll. « Interface », , 2455 p. (ISBN 978-2-36058-089-7 et 978-2-251-44851-0), p. 666.
- Marc Madouraud, « Petit dictionnaire des auteurs français, contemporains ou tardifs, mais proches de Jules Verne », Le Rocambole, vol. 32 « Cousins de Jules Verne », , p. 105. (ISSN 1253-5885)
- Consultable en ligne
- « Norbert Sevestre », sur fiction bis : encyclopédie permanente de l'autre littérature (consulté le )
- Philippe Mellot, Les Maîtres du fantastique et de la science-fiction : 1907-1959, Michèle Trinckvel, , 112 p. (ISBN 2-85132-085-8), p. 18-25.
- Consultable en ligne
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Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la littérature :