Ocquier — Wikipédia
Ocquier | |||||
L'église Saint-Remacle (XIe siècle). | |||||
Héraldique | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Liège | ||||
Arrondissement | Huy | ||||
Commune | Clavier | ||||
Code postal | 4560 | ||||
Zone téléphonique | 086 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ocquiérois(e) | ||||
Population | 711 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 91 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 45″ nord, 5° 23′ 43″ est | ||||
Superficie | 783 ha = 7,83 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique Géolocalisation sur la carte : Belgique Géolocalisation sur la carte : Région wallonne Géolocalisation sur la carte : province de Liège | |||||
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Ocquier (en wallon Okir) est une section de la commune belge de Clavier située en Région wallonne dans la province de Liège.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle relève de la maison du tourisme du Pays de Huy.
La section Ocquier de Clavier compte le hameau Amas avec son château.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom d’Ocquier apparait pour la première fois[1] sous la forme d'Okeries dans une donation datant de 959[2]. Ce nom signifiait peut-être "la terre appartenant à Okko"[3].
Situation
[modifier | modifier le code]Ocquier se situe principalement sur la rive droite et le versant sud du petit ruisseau d'Ocquier qui, venant de Vervoz, se jette dans le Néblon à hauteur d'Amas, à l'est du village. Quant au Néblon, appelé localement l'Ombre, il coule à environ un kilomètre au sud-est du centre du village et sert de limite entre les provinces de Liège et de Luxembourg. La vallée dans laquelle est situé le village se trouve à 250 mètres d’altitude, tandis que les crêtes qui l’entourent culminent à 300 mètres[4].
Notons que le tripoint commun aux provinces de Liège, Namur et Luxembourg se trouve sur le Néblon, aux limites d'Ocquier, Bonsin (province de Namur) et Borlon (province de Luxembourg).
La localité se trouve au carrefour de la N638 Esneux-Méan et de la N641 qui mène du village à Huy.
Démographie
[modifier | modifier le code]- Sources:INS, Rem:1831 jusqu'en 1970=recensements, 1976= nombre d'habitants au 31 décembre
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Contrairement à ce qu'on lit souvent, aucune trace archéologique ne documente une occupation du site d’Ocquier dans l’Antiquité. Les plus anciennes traces retrouvées, des sépultures trouvées sous le chœur de l’église Saint-Remacle, ne remontent pas plus loin que le Haut Moyen Age[5].
Cette confusion a été introduite par Léon Caris, qui consacra en 1965 un chapitre de son ouvrage sur Ocquier[6] au site romain de Vervigium (à Vervoz), distant d’Ocquier de 2 kilomètres et demi, dont il rattache abusivement l’histoire à celle d’Ocquier. Certains artéfacts romains ont été retrouvés à Ocquier, mais ils ont probablement été prélevés à Vervigium au Moyen Age, bien après l'abandon supposé du site au 4e siècle[7].
Moyen-Age
[modifier | modifier le code]Les plus anciennes traces archéologiques retrouvées à Ocquier, sous l'église Saint-Remacle, datent du 10e siècle au plus tard[5]. C'est à la même époque qu'est mentionnée pour la première fois une "terre de Saint Remacle à Ocquier" dans une donation datant de 959[2]. Ce document est en même temps la première mention du nom du futur village, et de son appartenance à l'abbaye de Stavelot.
Au Moyen Age central , une réorganisation des routes commerciales fait d’Ocquier un carrefour des échanges entre Huy, Stavelot et Durbuy[8], ainsi qu'un centre domanial prospère depuis lequel on rend la justice banale[9] et on collecte l'impôt[10] dans les environs. Le village compte au 12e siècle une paroisse[11], un moulin[12], et produit des céramiques mosanes[13].
Temps Modernes et contemporains
[modifier | modifier le code]Ocquier appartient de sa fondation jusqu'en 1795 à la Principauté de Stavelot-Malmedy, puis au département de l'Ourthe à la période française jusqu'en 1815. Devenue une commune de Belgique en 1830, elle est annexée à la commune voisine de Clavier en 1977.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Le motif du loup apprivoisé, portant des hottes de pierres, est tiré de la légende de Saint Remacle et rappelle l'abbaye de Stavelot, à laquelle le village appartenait jusqu'à la Révolution française. Blasonnement : D'argent à un loup chargé de deux hottes remplies de pierres, au naturel, passant devant un arbre de sinople, le tout sur une terrasse du même.
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Description
[modifier | modifier le code]Il est l'un des villages les plus typiques et authentiques du Condroz avec son bel ensemble d'anciennes bâtisses en pierres du pays (pierre calcaire).
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- Le chef-d'œuvre par excellence de ce village condrusien est, sans conteste, sa belle église romane Saint-Remacle. Bâti dès 1017 et restauré au début des années 2000, cet édifice chargé d'histoire qui fêtera bientôt son millénaire, est un témoin remarquable et unique dans la région de cette époque du Moyen Âge.
- La Ferme aux Grives surnommée en wallon Les Cint Finiesses (Les Cent Fenêtres) ou encore la Ferme des Moines était une possession des moines de la principauté de Stavelot-Malmedy dont Ocquier faisait partie. Cette ferme est citée dès le XIe siècle et fut reconstruite après 1653. Elle servit en outre de relais postal[14]. Elle est bâtie en pierre calcaire et sa toiture est recouverte d'ardoises.
- Le moulin à eau et sa roue à aubes toujours visible à côté du ruisseau d'Ocquier.
- Le Castel du Val d'Or.
- La ferme aux Grives (Les Cint Finiesses)
- Cour des Moines (11e siècle)
- Moulin d'Ocquier
- Château d'Amas avec chapelle
- Ferme des Moines à Amas
Activités et loisirs
[modifier | modifier le code]Ocquier possède une école communale, des clubs de football (C.S. Ocquier) et de tennis ainsi qu'une piscine en plein air d'une longueur de 25 mètres ouverte chaque été depuis 1958.
Les Ateliers Poncin, une importante entreprise de constructions métalliques, sont implantés à la sortie du village en direction de Méan. Ces ateliers ont fourni les éléments métalliques de la passerelle La Belle Liégeoise à Liège, en particulier les six tronçons de cet ouvrage long de 294 mètres.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Condroz, Bruxelles, Pierre Mardaga, 1989, (Architecture rurale de Wallonie).
- Jean FRANCOIS (dir.), Marian NOISZEWSKI, Francis PETERS, Jean-Claude CORNESSE (Université de Liège, Faculté des Sciences appliquées, Service d'Architecture civile), Proposition de protection esthétique d'un village condrusien. Ocquier, Ministère de la Culture française, 1974.
Références
[modifier | modifier le code]- (nl) Maurits GYSSELING, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland, Tongeren, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne), p. 755
- « Diplomatica Belgica - Details Chartre 1289 », sur www.diplomata-belgica.be (consulté le )
- Jean-Jacques JESPERS, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Racine, , p. 452
- « TopoMapViewer », sur topomapviewer.ngi.be (consulté le )
- Joseph MERTENS, « Recherches archéologiques dans l'église d'Ocquier », Archaeologia Belgica, vol. 26, , p. 1-36
- Léon CARIS, Ocquier. Deux mille ans d’un village condruse, Bruxelles, Crédit communal,
- Anne-Michel HERINCKX, « 87. Clavier : L’agglomération routière de Vervoz », dans Raymond BRULET (dir.), Les Romains en Wallonie, Bruxelles, Racine, , p. 400-401
- Nicolas SCHROEDER, Les hommes et la terre de saint Remacle. Histoire sociale et économique de l'abbaye de Stavelot-Malmedy. VIIe-XIVe siècle, Bruxelles, Université de Bruxelles, , p. 253
- « Diplomatica Belgica - Details Chartre 4125 », sur www.diplomata-belgica.be (consulté le )
- « Diplomatica Belgica - Details Chartre 1446 », sur www.diplomata-belgica.be (consulté le )
- « Diplomatica Belgica - Details Chartre 1467 », sur www.diplomata-belgica.be (consulté le )
- « Diplomatica Belgica - Details Chartre 1419 », sur www.diplomata-belgica.be (consulté le )
- Jean-Marc LÉOTARD et Catherine PÉTERS, « Clavier/Ocquier : production de poterie aux XIIe et XIIIe siècles », Chronique de l’Archéologie wallonne, vol. 7, , p. 91-93 (lire en ligne)
- « Patrimoine de Clavier », sur pays-de-huy.be via Wikiwix (consulté le ).