Octave Delepierre — Wikipédia
Bibliothécaire de la ville de Bruges (d) | |
---|---|
- | |
Pierre-Jacques Scourion (d) Pierre-Joseph Laude (d) |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Membre de | |
---|---|
Distinction |
Octave Delepierre, né le à Bruges et mort le à Londres, est un avocat, archiviste, diplomate, auteur et historien belge.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Joseph Delepierre, receveur général de la province de Flandre occidentale pendant de nombreuses années, et de Marie-Claire de Peñeranda. Analphabète jusqu’à l’âge de 12 ans, il se qualifie pour l’université de Gand où, après avoir obtenu un doctorat en droit, en 1824, il devient avocat.
De 1827 à 1837, il exerce sa profession à Bruges où, en 1831, il devint secrétaire adjoint de la ville et bibliothécaire adjoint de Bruges. En 1837, il devient archiviste de la province de Flandre occidentale et, en 1838, bibliothécaire de Bruges. Collectionneur de livres et d’œuvres d’art, sa réputation d’historien local attira des visiteurs étrangers comme le prince Albert, dont il fut le guide à Bruges en 1839. La même année, il fut l’un des six fondateurs de la Société d'émulation de Bruges, dont il resta membre du conseil jusqu’en 1843.
En 1842, insatisfait de sa position officielle après l’échec d’une demande de promotion, il quitta Bruges sur les conseils de Sylvain Van de Weyer[1] pour un emploi à l’ambassade de Belgique à Londres, d’abord comme secrétaire de légation, pendant plus de 35 ans, puis comme consul général de Belgique à Londres, jusqu’en 1877, date à laquelle il démissionna.
En Angleterre, il a continué à publier sur ses passe-temps, qui étaient différents de ce qu’il avait occupé à Bruges et fait son chemin dans la société en organisant des réceptions le dimanche soir.
À sa mort, le , à l’âge de 77 ans, chez son gendre, Nicolas Trübner, au 29 Upper Hamilton Terrace, à Londres[2], il fut inhumé au cimetière de Highgate le suivant[3]. Delepierre était membre de la Society of Antiquaries of London et d’autres sociétés anglaises, belges et françaises. Il était également décoré de plusieurs ordres de chevalerie. Il avait épousé l’Anglaise Emily Napier (1809-1848).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Heures de loisir, essais poétiques, Gand, 1829.
- Histoire du règne de Charles-le-Bon, précédée d’un résumé de l’histoire des Flandres, et suivie d’un appendice, avec Jean Perneel, Bruxelles, 1831.
- Chroniques, traditions et légendes de l’ancienne histoire des Flamands, Lille, 1834.
- Précis des annales de Bruges, depuis les temps les plus reculés jusqu’au commencement du XVIIe siècle, augmenté d’une notice sur l’Hôtel-de-Ville, Bruges, 1835.
- Aventures de Tiel Ulenspiegel, de ses bons mots, finesses, et amusantes inventions : nouvelle édition, dédiée aux Bibliophiles belges, augmentée de rapprochemens littéraires et d’une notice des principales éditions, Bruges, 1835.
- Aperçu historique et raisonné des découvertes, inventions et perfectionnements en Belgique depuis les Romains, Bruges, 1836.
- Vision de Tondalus ; récit mystique du douzième siècle, mis en français pour la première fois, Mons, 1837.
- Description des tableaux, statues, et autres objets d’art de la ville de Bruges, et abrégé de son histoire et de ses institutions, Bruges [1837].
- Album pittoresque de Bruges, ou collection des plus belles vues et des principaux monuments de cette ville, accompagnés d’un texte historique, Bruges, 1837, 2 parts.
- Guide dans Bruges, Bruges, 1837 ; 2e éd. 1838 ; 3e éd. 1840 ; 4e éd., sous le titre Guide indispensable, 1847 ; 5e éd. 1851.
- Le Roman du Renard, traduit pour la première fois d’après un texte flamand du XIIe siècle, édité par J. F. Willems, augmenté d’une analyse de ce que l’on a écrit au sujet des romans français du Renard, Paris, 1837, L’héritière de Bruges, Bruxelles, 1837, 3 vol.
- Chronique des faits et gestes admirables de Maximilien I durant son mariage avec Marie de Bourgogne, translatée du flamand en français pour la première fois et augmentée d’éclaircissements et de documents inédits, Bruxelles, 1839.
- Chronique de l’abbaye de Saint-André, traduite pour la première fois, suivie de mélanges, Bruges, 1839.
- De l’origine du Flamand, avec une esquisse de la littérature flamande et hollandaise d’après l’anglais du Rev. T. Bosworth, avec des additions et annotations, Tournay, 1840.
- Galerie d’artistes Brugeois, ou biographie des peintres, sculpteurs et graveurs célèbres de Bruges, Bruges, 1840.
- La Belgique illustrée par les sciences, les arts et les lettres, Bruxelles, 1840.
- Précis analytique des documents que renferme le dépôt des archives de la Flandre Occidentale, Bruges, 1840-2, 3 vol. ; sér. 2, 1843-58, 9 vol. Texte en ligne disponible sur NordNum.
- Marie de Bourgogne, Bruxelles, 1840.
- Édouard III, roi d’Angleterre, en Belgique, chronique rimée écrite vers l’an 1347, par Jean de Klerk, d’Anvers, traduite pour la première fois en français, Gand, 1841.
- Le château de Zomerghern, légende imitée du flamand de Ledeganck, Bruges, 1841.
- Châsse de Sainte-Ursule, peinte par Memling, lithographiée par MM. Ghemar et Manche de la grandeur des panneaux, coloriée d’après l’original par M. Malherbe fils, Bruges, 1841.
- La châsse de Sainte-Ursule gravée au trait par Ch. Onghéna d’après Jean Memling, Bruxelles, 1841.
- Philippide de Guillaume-le-Breton : extraits concernant les guerres de Flandres, texte latin et français, avec une introduction, Bruges, 1841.
- Fête de la Toison d’Or, célébrée à Bruges en 1478, Bruges, 1842.
- Collection des Kueren ou statuts de tous les métiers de Bruges, avec des notes philologiques par M. J. F. Willems, Gand, 1842.
- Notice sur les tombes découvertes en août, 1841, dans l’église cathédrale de Saint-Sauveur à Bruges, Bruges, 1842.
- Monuments anciens recueillis en Belgique et en Allemagne par Louis Haghe, de Tournai, lithographiés d’après lui et accompagnés de notices historiques, Bruxelles, 1842.
- Notice sur la cheminée de bois sculptée du Franc de Bruges, Bruges, 1842.
- Le Château de Winendale, Bruges, 1843.
- Biographie des hommes remarquables de la Flandre Occidentale, Bruges, 1843-9, 4 vol.
- Tableau fidèle des troubles et révolutions arrivés en Flandre et dans ses environs depuis 1500 jusqu’à 1585, par Beaucourt de Noortvelde, avec une introduction, Mons, 1845.
- Lettres de l’Abbé Mann sur les sciences et lettres en Belgique, 1773-88, traduites de l’anglais, Bruxelles, 1845.
- Mémoires historiques relatifs à une mission à la cour de Vienne en 1806, par Sir Robert Adair, traduites, Bruxelles, 1846.
- Coup d’œil rétrospectif sur l’histoire de la législation des céréales en Angleterre, Bruxelles, 1846.
- Examen de ce que renferme la Bibliothèque du Musée Britannique, Bruxelles, 1846.
- Description bibliographique et analyse d’un livre unique qui se trouve au Musée Britannique par Tridace-Nafé-Théobrome [pseudonyme], au Meschacébé, 1849.
- Macaronéana, ou mélanges de littérature macaronique des différents peuples de l’Europe, Paris, 1852.
- Bibliothèque bibliophilo-facétieuse, éditée par les frères Gébéodé, Londres, 1852-6, 3 vol.
- The Rose, its Cultivation, Use, and Symbolical Meaning in Antiquity, translated from the German, Londres, 1856.
- A Sketch of the History of Flemish Literature and its celebrated Authors from the Twelfth Century to the Present Time, Londres, 1860.
- Histoire littéraire des fous, Londres, 1860.
- Un point curieux des mœurs privées de la Grèce, Paris, 1861.
- Analyse des Travaux de la Société des Philobiblon de Londres, Londres, 1862.
- Macaronéana andra, overum nouveaux mélanges de littérature macaronique, Londres, 1862.
- Les Anciens Peintres flamands, leur vie et leurs œuvres, par J. A. Crowe et G. B. Cavalcaselle, traduit de l’anglais par O. D., annoté et augmenté par A. Pinchart et Ch. Ruelens, Bruxelles, 1862-5, 2 vol.
- Choix d’opuscules philosophiques, historiques, politiques et littéraires de Sylvain Van de Weyer, précédés d’avant-propos, sér. i.-iv., Londres, 1863-76, 4 vol.
- Machine intéressante à mouvement rotatoire, par M. Forsey, Lusarte, 1864, (facétie).
- Historical Doubts and contested Events, Londres, 1868.
- Revue analytique des ouvrages écrits en centon depuis les temps anciens jusqu’au XIXe siècle, Londres, 1868.
- La Parodie chez les Grecs, chez les Romains et chez les modernes, Londres, 1870.
- Essai historique et bibliographique sur les Rébus, Londres, 1870.
- Supercheries littéraires, pastiches, suppositions d’auteur, dans les lettres et dans les arts, Londres, 1872. Supplément aux Supercheries littéraires de Joseph-Marie Quérard.
- Tableau de la littérature du centon, chez les anciens et chez les modernes, Londres, 1874-5, 2 vol.
- L’Enfer, essai philosophique et historique sur les légendes de la vie future, Londres, 1876.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Octave Delepierre papers, 1835-1879 », sur dla.library.upenn.edu (consulté le )
- Nicolas Trübner, Joseph Octave Delepierre. Born, 12 March, 1802; died, 18 August, 1879. In memoriam. For a few friends only, Edinburgh London : Printed by Ballantyne, Hanson and co., (lire en ligne)
- (en) « Delepierre, Joseph Octave », dans Leslie Stephen, Dictionary of National Biography, vol. 14, Londres, Smith, Elder & Co, .