Les discriminations vestimentaires pour les Juifs sont abolies dans les États des Habsbourg. Les Juifs sont autorisés à pratiquer des métiers manuels, à fonder des entreprises industrielles et à fréquenter les universités ()[1]. Les Juifs orthodoxes accueillent ce décret avec réserve, craignant l’assimilation de leur communauté.
Le duc de Caracciolo, nommé vice-roi de Sicile en , prend son poste à Palerme (fin en 1786)[2]. Ancien ambassadeur à Paris, il redonne espoir aux partisans des Lumières des Deux-Siciles, mais sa mort en 1789 et les événements français laisseront le champ libre au conservatisme. Il commence par supprimer le Saint-Office Sicilien, abolit le servage, supprime les corvées, droits de chasse, péages, etc. dont les barons ne pouvaient produire les titres, ainsi que les taxes sur les marchandises exportée hors des fiefs. En 1782, il expose au Parlement son projet de nouveau cadastre pour éliminer les abus et les fraudes et pour répartir plus équitablement la charge fiscale. La noblesse et le clergé s’y opposent.
↑Sylvie Le Grand, La laïcité en question : Religion, État et société en France et en Allemagne du 18e siècle, Villeneuve-d'Ascq, Presses univ. Septentrion, , 323 p. (ISBN978-2-7574-0033-3, présentation en ligne)