Odet d’Aydie — Wikipédia
Comte de Comminges | |
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Seigneur (Lescun) | |
Chevalier |
Naissance | |
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Décès | |
Activité | Lord |
Enfant | Jeanne d'Aydie (d) |
Grades militaires |
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Odet d’Aydie est un chevalier béarnais, né vers 1425 et mort en août 1498, seigneur de Lescun, qui fut titré comte de Comminges et gouverneur de Guyenne à la fin du XVe siècle. Issu de la famille d'Aydie, il est le fils de Bertrand d'Aydie et de sa première épouse Marie Domin.
Biographie
[modifier | modifier le code]Sa carrière commence en 1454, lorsqu’il est nommé bailli du Cotentin, poste qu’il conserve jusqu’en 1461. Confident de Charles de France, duc de Berry († 1472), le frère du roi Louis XI, il est de tous les complots contre le roi, de la Ligue du Bien public (1465) à la Guerre folle.
Grâce à l’appui de Charles, il devient amiral en 1469. Après la mort de Charles de France, il rallie à son tour Louis XI, en novembre 1472. Il est nommé amiral de France et reste grand sénéchal de Guyenne selon Jean Favier[1]. Gustave Chaix d'Est-Ange ne parle que d'une charge d'amiral de Guyenne[2].
En 1473, il reçoit le comté de Comminges, la vicomté de Fronsac avec la seigneurie de Coutras[3],[4],[5]. Il épouse Marie de Lescun, dame de Lescun et baronne d'Esparros, l'héritière des Lescun et la fille de Mathieu de Lescun et Diane de Béarn (fille naturelle de Jean Ier de Grailly comte de Foix et vicomte de Béarn ; son mari Mathieu étant, lui, cousin du bâtard d’Armagnac Jean de Lescun, maréchal de France et déjà comte de Comminges). En 1479, il devient gouverneur de Rouen et de Caen, et joue alors un rôle important à la cour du duc de Bretagne François II tout en restant fidèle à Louis XI jusqu'à la mort de ce dernier. Il est nommé gouverneur de Guyenne en 1484 — tout en restant sénéchal.
Il s’oppose à Anne de Beaujeu, fille de Louis XI et régente pour son frère Charles VIII et se rallie au duc d’Orléans, le futur roi Louis XII. Sa participation à la Guerre folle lui fait perdre tous ses postes (1487).
Familles
[modifier | modifier le code]Odet d'Aydie épouse donc Marie de Lescun, héritière des biens de sa famille (dont Esparros). Deux filles naissent de ce mariage :
- Jeanne d'Aydie, épouse en 1480 de Jean de Foix, vicomte de Lautrec et petit-fils du comte Jean Ier de Foix-Béarn, d'où : le maréchal Odet de Foix, vicomte de Lautrec, seigneur d'Orval et de Lesparre par son mariage avec sa cousine éloignée Charlotte d'Albret d'Orval de Lesparre ; le maréchal Thomas de Lescun ; André, comte de Montfort, vicomte de Villemur et sire d'Esparros (dit abusivement de Lesparre) ; et Françoise de Laval-Châteaubriant.
- Madeleine d'Aydie, vicomtesse/baronne de Castillon (Castillon-Médoc plutôt que Castillon ?), épouse en 1505 Louis de Gramont (fils cadet de Roger seigneur de Gramont), dit "vicomte de Castillon en Médoc".
Son frère homonyme
[modifier | modifier le code]Ne pas confondre Odet avec son demi-frère du même nom, Odet d'Aydie "le Jeune", né bien plus tard, du second mariage de son père. Né vers 1455 et décédé en 1534, cet Odet d'Aydie le Jeune est devenu par son mariage en 1483 Odet d'Aydie de Ribérac, vicomte d'Espeluche et de Turenne, seigneur de Ribérac du chef de sa femme Anne de Pons (fille de Guy de Pons, seigneur de Ribérac et de Bergerac, vicomte de Turenne, et petite-fille du tristement célèbre Jacques Ier de Pons). Également dit le chevalier de Lescun, il est sénéchal de Carcassonne de 1480 à 1487. Sa fille Françoise d'Aydie de Ribérac épousera le François de Mortemer (descendant direct du "doux Mortimer" des "Rois Maudits"), d'où postérité à ce jour (leur fille Jacquette de Mortemer x Louis de La Rochefoucauld-Montendre, et leur autre fille Anne de Mortimer x François de Reilhac avec descendance dans les Crevant d'Humières)... En , veuve de François de Mortemer, Françoise épouse en deuxièmes noces Charles Ier de Montferrand petit-fils du maréchal Jean de Lescun, d'où Charles II Gaston et Guy de Montferrand). Au début du XVIe siècle, ce sont le comte Odet d'Aydie de Ribérac et son épouse Anne de Pons qui ont signé la charte de fondation de l'actuelle église-Collégiale de Ribérac.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Favier, Louis XI, Fayard, 2001, p.644.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 2, pages 149 à 151 Aydie (d').
- En 1473/1477-1480, Louis XI donne à Odet la vicomté de Fronsac : les héritiers de la vicomté, les Montferrand et les de Lur d'Uza, protestent puis transigent en 1483 et 1493. De plus Odet est dit seigneur ou baron ou vicomte de Castillon, en concurrence avec les Grailly-Foix-Candale-de Buch, vicomtes depuis 1266. Ce peut être Castillon-sur-Dordogne ou -en-Périgord et/ou plutôt Castillon-en-Médoc (la tour de Castillon à Saint-Christoly-Médoc, qui fut aussi une vicomté ou une baronnie, mais du Médoc, fondée d'ailleurs par les premiers sires/vicomtes de Castillon-la-Bataille, et que les Foix-Grailly ont eue également)[réf. nécessaire]. Odet eut effectivement un ensemble de fiefs en Médoc, avec aussi Castelnau, Lamarque, Cussac, La Mothe, Sansac..., que la justice lui reconnut le contre les Grailly-Foix. Cela dit, le Fronsadais (Fronsac, Coutras) qu'il reçut donc de la faveur royale est bien proche du Castillonnais dordognais, et les Foix-Grailly furent aussi vicomtes... de Castillon-sur-Dordogne !
- « Odet d'Aydie », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison de France, t. VII, p. 859, par le Père Anselme de Ste-Marie et Honoré Caille du Fourny, à la Compagnie des Libraires associés, Paris, 1733
- « de Fronsac, p. 8 », sur Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, t. V, par le chevalier de Courcelles, à Paris, 1825
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne, & des anciens barons du royaume, la Compagnie des libraires associés, Paris, 1733, tome 7, p. 859 (lire en ligne)
- Émile Dusolier, « Marie de Foix de Candale, comtesse de Ribérac », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1941, tome 68, p. 256-274 (lire en ligne)