Odette Roux — Wikipédia
Maire des Sables-d'Olonne | |
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Nom de naissance | Odette Aline Marie Solange Loisit |
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Enfant | Line Roux (d) |
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Distinction |
Odette Roux, née Odette Loisit le à La Boissière-des-Landes et morte le aux Sables-d'Olonne, est une femme politique française, membre du Parti communiste français. Maire des Sables d'Olonne de 1945 à 1947, elle est la première femme maire d'une sous-préfecture.
Biographie
[modifier | modifier le code]Syndicalisme et Résistance
[modifier | modifier le code]Elle fait ses études à l'école laïque puis à l'École normale, avant de prendre son premier poste d'institutrice en 1936[1]. Elle adhère aux Jeunesses socialistes et au syndicat des instituteurs, où elle rencontre son futur époux Alfred Roux, instituteur, responsable des Jeunesses communistes aux Sables-d’Olonne, avec lequel elle aura une fille.
En , elle adhère au Parti communiste clandestin et entre dans la Résistance avec son mari. Ils sont arrêtés en [1]. Alfred Roux meurt fin juin, après trois jours d’interrogatoire[Note 1]. Sa femme poursuit seule la lutte dans la clandestinité[2].
À la libération de la Vendée, en , Odette Roux est associée à la mise en place du Parti dans le département ; elle représente aussi l’Assistance française (future Union des femmes françaises) et intègre à la demande du préfet le conseil municipal des Sables-d’Olonne[1]. Elle a alors 27 ans. Elle raconte a posteriori au sujet des autres conseillers municipaux : « Tous me paraissaient très vieux et je me demandais ce que je venais faire là-dedans ». Elle commence cependant à s'intéresser aux affaires locales[2].
Maire des Sables-d'Olonne
[modifier | modifier le code]En 1945, Odette Roux figure sur la « liste d'union pour la résistance antifasciste » (socialistes, communistes et radicaux) aux élections municipales des Sables-d'Olonne, qui emporte au second tour, le , la majorité des voix avec quinze élus (dont cinq communistes) sur vingt-sept conseillers. Odette Roux est élue maire par le nouveau conseil municipal le et devient l'une des premières femmes maires de France et la première à administrer une sous-préfecture[1]. C'est une surprise, non seulement en raison de l'âge et du sexe de la maire, mais aussi parce que sa liste détonne politiquement dans un département certes républicain, mais conservateur et catholique[2].
Pendant ses deux ans et demi de mandat de maire, Odette Roux est également :
- membre du bureau des maires de France,
- suppléante au comité central du Parti communiste (commission féminine),
- responsable départementale de l’Union des femmes françaises.
Elle doit s'occuper de la reconstruction de la ville endommagée par la guerre et relancer l'activité touristique de cette station balnéaire réputée[2]. Le budget de la ville est multiplié par six. Les services municipaux sont renforcés, les ouvriers revalorisés, les personnes âgées assistées. La ville se dote d'une ambulance, d'une autopompe et d'un centre médico-social, le premier de Vendée. Chômeurs et prisonniers allemands sont mis au travail. Elle met en place les premières cantines, le « patronage » (ancêtre des centres de loisirs) et des colonies de vacances. Elle fait aussi aménager un jardin public sur la place d'armes, au centre-ville (la place de la Liberté)[1]. Elle fait installer un lycée public dans une ancienne abbaye (celle qui abrite aujourd’hui le musée de l'abbaye Sainte-Croix), appartenant alors à l'armée, qui s'en servait comme caserne[2].
Odette Roux n'est pas réélue maire lors des élections municipales d' mais reste conseillère municipale jusqu'en 1959. Elle a aussi été candidate, sans succès, à des élections départementales et législatives. Elle prend sa retraite en 1972 et se retire de la vie politique[2].
Pendant deux ans, elle a été déléguée de la France à la Fédération démocratique internationale des femmes, à Berlin[2].
Elle meurt en 2014.
Décoration
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur en janvier 2009[1]
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Alfred Roux sera honoré par sa ville, une rue porte son nom à La Chaume.
Références
[modifier | modifier le code]- Joël Bigorgne. Odette Roux, une vie de luttes et d'espoir. Ouest France, 1er février 2014. Lire en ligne
- Fiona Moghaddam, « En 1945, les premières femmes élues maires en France », franceculture.fr, 2 mars 2020.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Fanny Proust (préf. Line Roux-Calviera), Le Jardin d'Odette : Chronique d'une Vendéenne engagée. Volume 1, 1917-1947, Art et Grains de mémoire, , 68 p. (ISBN 2-916237-05-4)
- Fanny Proust, Le Jardin d'Odette : Chronique d'une Vendéenne engagée. Volume 2, 1947-1989, Art et Grains de mémoire, , 120 p. (ISBN 2-916237-06-2)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Article dans L'Humanité du
- Odette Roux, femme du monde et de Vendée, site des médiathèques de La Roche-sur-Yon