Organisation communiste des travailleurs — Wikipédia

Organisation communiste des travailleurs
Présentation
Fondation 5 et 6 décembre 1976
Fusion de Organisation communiste Révolution et Gauche ouvrière et populaire
Disparition 1979
Idéologie trotskisme
Adhérents 2 000 (revendiqué)
1 400 lors de la fondation puis 600 en janvier 1978[1]

L'Organisation communiste des travailleurs (OCT) est un ancien mouvement politique français d'extrême gauche.

Le 4 et , à l'occasion d'un congrès commun, la Gauche ouvrière et populaire (GOP) et l'Organisation communiste Révolution (OCR) décident de fusionner pour former l'Organisation communiste des travailleurs[2],[3],[4].

En , l'OCT s'allie avec la LCR et LO, dans la perspective des municipales de mars. La liste Pour le socialisme, le pouvoir aux travailleurs[3],[4] réussit à se présenter dans 32 communes importantes[3].

Lors des élections législatives de 1978, l'OCT appelle à soutenir les listes LO-LCR[3].

L'OCT disparaît en 1979[5].

Idéologie et organisation

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L'Organisation communiste des travailleurs se réclame du marxisme-léninisme[4]. Elle revendique 2 000 membres à sa création et se dit implantée dans 90 villes. Son hebdomadaire s'intitule L'Étincelle.

En , à l'issue de son deuxième congrès, le parti voit naître en deux tendances :
  • le courant A, constitué principalement des anciens membres de la GOP ; il souhaite que l'OCT reste distante des partis « réformistes » et, d'une manière générale, plus de démocratie au sein du parti ;
  • le courant B, constitué principalement des anciens membres de l'OCR ; il appelle à voter pour les partis réformistes au second tour des élections tout en gardant une indépendance organisationnelle. Il compte parmi ses membres Samuel Johsua (frère d'Isaac Johsua).

Entre et , le courant A quitte le parti, dans sa quasi-totalité.

Militantisme

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En 1978, à Belfort, quatre membres de l'OCT[6], aidés de membres de la CGT[7] et de la CFDT, fondent Radio ondes rouges[6],[7].

Avis et critiques

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En , le parti politique trotskiste Lutte ouvrière, dans son journal éponyme, qualifie l'OCT d'organisation opportuniste, populiste et nationaliste[8].

D'après Jean Tercé (dit « Torel »), ancien membre du bureau politique de l'OCT, le mouvement comptait 1 400 membres à sa création, et 800 d'entre eux en seraient partis de à [3].

Références

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  1. Selon Jean Tercé ex-membre du bureau politique.
  2. « Naissance de l'Organisation communiste des travailleurs », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  3. a b c d et e Jean-Paul Salles, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981) : Instrument du Grand Soir ou lieu d'apprentissage ?, Presses universitaires de Rennes, , 424 p. (ISBN 978-2-7535-0194-2, OCLC 607746410, lire en ligne), p. 198, 324 et 325.
  4. a b et c Pierre Turpin, Les Révolutionnaires dans la France social-démocrate : 1981-1995, Harmattan, , 475 p. (ISBN 978-2-7384-5759-2, lire en ligne), p. 21, 27 et 38.
  5. Voir sur sciencespo.fr.
  6. a et b Murielle Szac, Dominique Voynet : une vraie nature, p. 46 et 47.
  7. a et b « SchooP | La mémoire de la FM > Les fiches radio > Radio Ondes Rouges - Radio Libre Écho Belfort (90) », sur schoop.fr (consulté le ).
  8. « Une organisation populiste : l'Organisation communiste des travailleurs », sur Lutte ouvrière : Le Portail (consulté le ).

Bibliographie

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  • Pierre Turpin, Les Révolutionnaires dans la France social-démocrate : 1981-1995, Harmattan, 1997, p. 21, 27 et 38
  • Jean-Paul Salles, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981) : instrument du grand soir ou lieu d'apprentissage ?, Presses universitaires de Rennes, 2005, p. 198, 324 et 325