Organisations progressistes de Suisse — Wikipédia
Les Organisations progressistes de Suisse (en allemand POCH) ont été fondées officiellement en 1971[1] dans la foulée du mouvement contestataire étudiant de Mai 68. La dernière section cantonale, celle de Bâle-Ville, est dissoute en 1993[1]. Les Organisations progressistes de Suisse ont été représentées durant 12 ans au parlement fédéral (Conseil national) et ont eu des élus dans huit parlements cantonaux[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les Organisations progressistes de Suisse sont nées de la révolte estudiantine au lendemain de mai 1968. Situées à la gauche du Parti socialiste[2], elles s’implantent notamment à Bâle et à Zurich, mais aussi à Berne, Soleure, Schaffhouse et à Lucerne. L'implantation en Suisse romande est plus difficile, probablement en raison de la présence plus forte du Parti du travail[2].
En 1971, les Organisations progressistes de Suisse lancent une initiative populaire demandant l'introduction de la semaine de 40 heures. Elle sera rejetée par le peuple le .
En 1977, les premières dissensions apparaissent, avec la création d’organisations davantage préoccupées par l’émancipation de la femme.
En perte de vitesse, le parti se démarque, en 1983, du marxisme-léninisme[1]. En 1987, la section de Lucerne est la première à être dissoute. Toutes les autres le seront entre 1987 et 1993[1]. La dernière section cantonale, celle de Bâle-Ville, est en effet dissoute cette année-là[3]. Trois sections, celles de Lucerne, Bâle-Campagne et Berne, rejoignent les Verts en bloc[2]. Dans les autres cantons, de nombreux militants et élus rejoignent les Verts et le Parti socialiste.
Résultats obtenus par le parti lors des élections au Conseil national
[modifier | modifier le code]- 1971 : 0,09 % des suffrages
- 1975 : 0,99 % des suffrages
- 1979 : 1,70 % des suffrages - 2 élus (Groupe parlementaire avec le Parti suisse du Travail)
- 1983 : 2,23 % des suffrages - 3 élus (Groupe parlementaire avec le Parti suisse du Travail)
- 1987 : 1,26 % des suffrages - 3 élus (Apparentement des listes avec l’Alliance Verte)
Ces chiffres, rapportés au niveau national, ne rendent pas compte du poids électoral des POCH à l'échelle des cantons où elles se présentent.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bernard Degen / RHD, « Organisations progressistes (POCH) », sur HLS-DHS-DSS.CH (consulté le )
- « La Suisse dit adieu à ses derniers élus "progressistes" », Journal de Genève, , p. 9 (lire en ligne)
- « Dissolution du mouvement POCH », Journal de Genève, (lire en ligne)