Ornement et crime — Wikipédia

Ornement et crime est l'ouvrage majeur de l'architecte viennois Adolf Loos. Il est l'une des sources de la conception de l'architecture dépouillée.

Annonce d'une conférence d'Adolf Loos en 1913

Ce manifeste semble s'opposer à l'éclectisme caractéristique de l'art du Second Empire et de la IIIe République et à l'Art nouveau. Il promeut la simplicité, la géométrie et la cohérence structurelle : la forme doit exprimer la fonction du bâtiment, sans ornements superflus. L'ornement est considéré comme un crime économique de par son prix et son inutilité supposée[1],[2]. Cependant, la position de Loos est décrite au XXIe siècle comme plus nuancée : s'il était bien question de refuser les excès ornementaux, la décoration n'était pas rejetée en tant que telle ; au contraire, Loos recherchait « la décoration la plus appropriée à l’homme civilisé » et défendait l'idée d'une pureté formelle caractéristique du « nouvel homme de gout »[3].

Ce texte est écrit en 1908 par Adolf Loos. Il est réédité en 1920 par Le Corbusier dans L'Esprit nouveau[1].

Notes et références

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  1. a et b Xavier de Jarcy. Mais au fait, pourquoi “l’ornement est un crime” ? Télérama, 18 juillet 2018. Lire en ligne
  2. Catherine Rigollet. L'Ornement est un crime. L'Agora des arts, juin 2018. Lire en ligne
  3. Elisabetta Di Stefano (trad. par Carole Talon-Hugon). La convenance de l'ornement : une question éthique ? Nouvelle revue d'esthétique 2019, n°23, pp. 87-94. Lire en ligne

Liens externes

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