Palais des congrès (Bienne) — Wikipédia

Palais des congrès de Bienne
Présentation
Type
Partie de
Liste des biens culturels de Bienne (nouvelle ville) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
Style
Architecte
Max Schlup (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Créateur
Lang/Baumann (d) (installation) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Bien culturel suisse d'importance nationale (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
Rue Centrale 60 / Rue de l'Argent 31, 2502 BienneVoir et modifier les données sur Wikidata
2502 Bienne, canton de Berne
 Suisse
Coordonnées
Carte

Le Palais des Congrès est un bâtiment situé au centre de la ville suisse de Bienne[1]. Il propose une salle de concert, diverses salles dédiées aux évènements, une piscine couverte à deux bassins, un centre de fitness, un wellness[Quoi ?] et une place couverte.

Il faut remonter au [2] pour retracer l’histoire du Palais du Congrès de Bienne. Un engouement se créer dans la ville pour édifier un monument qui marquera l’histoire de la ville. Une société de construction voit le jour pour récolter une partie des fonds pour la construction du bâtiment. Biennoises et Biennois ainsi que les sociétés de la région peuvent adhérer et cotiser à ce fonds (respectivement à hauteur de CHF 2.- et CHF 20.-[2]). La récolte de fonds augmente rapidement et la population et les sociétés de la ville célèbrent l’avancée de ce projet[3].


Rattrapé par la guerre dans les années suivantes, le projet stagne. Les ambitions de la ville sont ailleurs jusqu’au 20 novembre 1919[2], où la construction d’un casino relance le débat. Face aux besoins grandissants, l’architecte M. Huser propose un projet de construction de grande envergure pouvant accueillir plus de 2 000 personnes[2] juste à côté du Musée Schwab. Le projet sera finalement abandonné les mois suivants, laissant place à la rénovation des bâtiments culturels déjà existants (théâtre de la ville, cinéma et autres centres culturels)[2].

Les discussions vont bon train en ville. Manifestations et kermesses en tout genre sont organisées à l’effigie de cette future construction, qui peine à démarrer. Plusieurs propositions sont présentées. Malheureusement, les budgets alloués sont encore insuffisants. Le contexte n’est pas encore favorable et la seconde guerre mondiale interrompt les projets jusqu’en 1947[2],[3].

En 1953[2], une nouvelle version du projet de construction totale est présentée (salles de concerts, restaurants, jeu de quille, salles de divertissements…) pouvant accueillir jusqu’à 1 400 personnes[1]. Le projet semble bien lancé, les discussions s’intensifient en ville, les spécialistes défilent et le projet se concrétise petit à petit. Finalement, la facture est trop lourde. L’achat du terrain dépasse les CHF 5 millions[2]. La municipalité souhaite investir et financer une partie du terrain, possiblement jusqu’à CHF 3 millions[2]. Les sociétés locales sont, elles aussi, favorables à ce projet mais l’emplacement ne fait pas l’unanimité. Faute de parking et manque de financement, le Conseil de Ville rejette le projet en 1956[2].

Cette même année, une idée de route ou plutôt d’autoroute suspendue pour traverser Bienne apparait. Le projet sera suspendu jusqu’en 1980 avant que les négociations reprennent les années suivantes[3].


Pourtant, les négociations reprennent presque immédiatement, on parle maintenant d’agrandir les espaces loisirs et d’ajouter une piscine couverte au bâtiment. Cette dernière avait été promise lors de la construction de l’École fédérale de sport à Macolin en 1944[2]. Les sociétés biennoises haussent le ton et dénoncent le manque de place constante. Parallèlement, la ville se diversifie, se développe et les lieux culturels et de loisirs commencent à manquer. L’idée de développer le projet pour y accueillir un complexe sportif et culturel de grande envergure se répand dans la ville et gagne du terrain auprès des investisseurs locaux.

En 1959[2], après l’approbation du conseil de ville, le peuple se dit favorable à la construction d’un nouveau centre sport et culturel (le Palais des Congrès) et pouvant abriter les sociétés Biennoises (Maison-Tour). Avec 4 386 voix pour et 3 544 voix contre, le projet est approuvé 54 ans après[2],[3].


Dans la foulée, l'architecte biennois Max Schlup (de) (1917–2013[4]) signe les plans du Palais des Congrès et de la Maison-Tour. L’architecture se reconnait facilement parmi les autres. Les six années de construction ont marqué un temps fort dans l’histoire de la ville de Bienne[2].

Son toit suspendu (un des plus grands d’Europe), sa piscine couverte vitrée, la Maison-Tour, la galerie, le foyer, la salle de concert, sont autant de défis techniques[5].

Le 28 octobre 1966[2], le Palais des Congrès ouvre officiellement ses portes. Un complexe immense à la fois moderne et architectural se dresse au cœur de la ville. Les habitant-e-s et les sociétés se félicitent de ce projet. Le bâtiment architectural fait très vite parler de lui et sa notoriété dépasse les frontières de la ville[6].


Bâtiment architectural unique pour l'époque[réf. nécessaire], il met l'accent avant tout sur les activités sociales et de loisirs à Bienne. Outre frontière, le Palais des Congrès de Bienne se fait un nom.[réf. nécessaire] Les premiers congrès internationaux y sont déjà organisés, tout comme des manifestations artistiques et expositions[7].

Depuis 1966[2], le Palais des Congrès de Bienne est pleinement exploité pour promouvoir les activités culturelles à travers ses différentes salles d’événements. Il reste aujourd’hui encore un exemple de construction moderne d’après-guerre qui a su marquer son temps[réf. nécessaire]. Journalistes, architectes, personnalités issus du monde politique, économique, culturel… tous s’accordent à souligner cette réalisation unique en son genre[6],[8].

Le Palais des Congrès de Bienne a été géré par une fondation jusqu'en 1982[3], puis par l'administration municipale (direction des écoles et direction des travaux publics). En 1998[3], sa gestion a été transférée à la société anonyme Congrès, Tourisme et Sport SA (CTS), propriété de la ville.

Depuis 2009[1], certains départements de l’administration municipale ont installé leurs bureaux dans la Maison-Tour, notamment la Police municipale[9].

L'entrée du palais en 2011.

Le Palais des Congrès possède plusieurs espaces dominés par la maison-tour et son toit suspendu[2]. Les principaux espaces sont : la piscine, la salle de concert, le foyer et la salle des sociétés.

Piscine couverte

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La piscine couverte[2] se trouve sous une partie du toit suspendu et est bordée sur trois côtés par des parois en verre. Le grand bassin mesure 15 X 25 m et sa profondeur varie de 1 à 3,5 m. Le bassin d'apprentissage est séparé du grand bassin. Un hall d'entrée, des vestiaires, un sauna, des locaux pour le personnel et une laverie complètent les locaux de la piscine couverte.

Salle de concert

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La salle de concert[2] est la pièce maîtresse du Palais des Congrès. Grâce aux grandes parois vitrées, la salle peut être éclairée naturellement des deux côtés. Les lamelles latérales permettent l'obscurcissement et servent également à l'acoustique. Les installations techniques sont situées au-dessus de l'entrée de la salle et comprennent un système de traduction simultanée.

Le foyer[2], point de départ à toutes les pièces du Palais des Congrès, est réparti sur trois niveaux et mène à la salle de concert. Le foyer orienté vers l'est est partiellement vitré, ce qui assure un éclairage naturel.

Salle des sociétés

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La salle des sociétés[2], également appelée petite salle, est accessible depuis le foyer. Lors d'événements particuliers, la salle peut être reliée au foyer.

La salle des conférences

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La salle de conférence[2] se trouve au deuxième sous-sol et ne dispose pas d'éclairage naturel. Initialement, la salle était utilisée pour des conférences ou des petits concerts. Au fil des années, elle a été transformée en centre de fitness.

Dates clés

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2 octobre 1905 : création de Saalbaugenossschaft Biel, société de construction, où chaque personne morale et/ou physique était libre d’adhérée[2]

1913 : grande kermesse pour célébrer le succès de ce projet, CHF 11 247,75 récoltés[6]

20 novembre 1919 : proposition d’un projet de construction, Casino, à côté du Musée Schwab[6]

1927 : la société de construction Saalbaugenossschaft Biel a doublé le capital récolté initialement en 1905[6]

1930 : le capital de la société augmente à CHF 38 063,75, grâce notamment à une généreuse donatrice, Madame Nadenbusch, qui offre CHF 4 250 [3]

1933 : Dr F.Oppliger prend la présidence de la société et constitue un comité. Il envisage de restaurer la Tonhalle[7]

1947 : reprise des discussions autour du projet[3]

1953 : présentation du premier projet de construction totale, finalement abandonné les mois suivants, faute de financement[3]

1956 : le Conseil de la ville rejette le projet faute de financement et d’emplacement pour un parking[3]

1959 : un nouveau projet voit le jour, un centre sportif et culturel, qui pourra accueillir les sociétés de la ville. Le conseil de ville approuve le projet : Palais des Congrès, piscine couverte et Maison-Tour[3]

1959-1966 : construction du Palais des Congrès, par l’architecte Biennois Max Schlup (de)[9]

28 octobre 1966 : ouverture du Palais des Congrès[3]

Notes et références

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  1. a b et c « Oser la folie - 50 ans du Palais des Congrès Bienne », sur nmbiel.ch, 20.08.2016 – 22.01.2017 (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Stähli, B. (1966). Nouvelles Annales Biennoises 1966. Documentation concernant l’année 1966, p. 62 – 72. Archives municipales de Bienne., « Nouvelles Annales Biennoises 1966 ».
  3. a b c d e f g h i j k et l Bourquin, W. & Bourquin, M. (2008), Biel Stadtgeschitliches Lexikon (2. Auflage), S. 223-224. Biel : Büro Cortesi Biel.,
  4. « Max Schlup, Architekt », sur deu.archinform.net, date de publication - 2022 (consulté le ).
  5. « Kongresshaus mit Hallenbad », sur architekturbibliothek.ch (consulté le ).
  6. a b c d et e René Fell, « René Fell, Le Palais des Congrès. L’histoire d’une idée – Vers l’avenir. », Nouvelles Annales Biennoises,‎
  7. a et b Reto Lindegger,, « Reto Lindegger, Stadt Biel, David Gaffino, livre « Histoire de Bienne », pages 922 à 927 du tome 2. », 2011,‎
  8. « Un palais protégé », sur e-newspaperarchives.ch, (consulté le ).
  9. a et b Kongresshaus mit Hallenschwimmbad und Hochhaus in Biel., Schlup, M. (1967). Kongresshaus mit Hallenschwimmbad und Hochhaus in Biel. Sonderdruck aus Bauen + Wohnen, Heft 2/1967. Archives municipales de Bienne.

Liens externes

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