Paphnuce — Wikipédia
Paphnuce | |
Saint, solitaire, abbé, évêque confesseur de la foi | |
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Naissance | IIIe siècle Égypte |
Décès | vers le milieu du IVe siècle Égypte |
Autres noms | Paphnutius de Thèbes, Paphnutius le Confesseur |
Vénéré par | Église catholique Église orthodoxe |
Fête | 11 septembre |
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Paphnuce est un moine et évêque d'une des villes de la haute Thébaïde, né en Égypte, mort vers 350/360.
Il mena la vie des solitaires du désert, fut disciple de saint Antoine, devint évêque de Thèbes et fut cruellement persécuté sous Maximin II. Les mutilations dont il fut victime: œil droit crevé, tendon d'Achille de la jambe gauche coupé et condamnation aux mines, lui donnèrent un grand prestige auprès des Pères du Concile de Nicée quand il siégea au milieu d'eux.
Avec l’empereur Constantin, qui lui témoigna une estime toute particulière, Paphnuce reprit possession de son siège et assista au premier concile de Nicée (325)[1].
Ce concile ayant voulu défendre aux prêtres d’habiter avec les femmes qu’ils avaient épousées étant laïques, Paphnuce, au rapport de Socrate et de Sozomène, s’éleva contre cette résolution en représentant que c’était imposer à plusieurs de ces ecclésiastiques un joug qu’ils ne pourraient porter et à leurs femmes un devoir préjudiciable à l’honneur conjugal ; qu’il fallait se conformer à ce qui s’était pratiqué jusqu’alors, que les clercs non mariés restassent célibataires et que les clercs mariés continuassent d’être époux[2].
Au concile de Tyr, en 335, il défendit le patriarche Athanase et détacha du parti des ariens Maxime, évêque de Jérusalem, le compagnon de son martyre. L’Église catholique honore ce saint le 11 septembre.
Paphnuce, ayant reçu la communion de la main d’un ange, demande à celui-ci l’autorisation de demeurer dans le désert jusqu’à la fin de ses jours. L’ange lui répond que Dieu a choisi pour lui une autre voie, qu’il doit retourner en Egypte et raconter aux chrétiens la vie des habitants du désert[3].
Chez Anatole France
[modifier | modifier le code]Il est aussi l'objet de la Thaïs, d'Anatole France. Paphnuce est décrit comme un abbé d'un groupe de moines cénobites égyptiens fondamentalistes (au IVe siècle après J-C). Il s'est retiré dans le désert pour se repentir de sa jeunesse frivole. Après des années de vie monacale, une vision le pousse à revenir sur les lieux de son adolescence. Illuminé, il se donne pour mission de "sauver l'âme" de Thaïs, courtisane de la ville d'Alexandrie, célèbre pour les qualités de son esprit autant que pour sa beauté éblouissante.
Pièce ancienne
[modifier | modifier le code]Il fait également l'objet de la pièce Paphnuce de Hrosvit (vers 935-vers 1001), une religieuse bénédictine de Saxe, dans laquelle il convertit la courtisane Thaïs au christianisme. Cette pièce à fait, à son tour, l'objet d'études, notamment par Sandro Sticca.
Source
[modifier | modifier le code]- « Paphnuce », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative aux beaux-arts :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Saint Paphnuce », sur Nominis (consulté le )
- (la) Cassiodore (Magnus Aurelius Cassiodorus Senator), Historia Tripartita (lire en ligne), p. II, 14 (Dans l'édition de Jean Garet, I, p. 230). Référence médiévale à cet épisode, dans Monumenta Germaniae Historica, Scriptores, Libelli de Lite, 3, p. 575, l. 14 et suiv.
- Stephane Mendelssohn, « Paphnuce », sur Guide artistique de la Province de Sienne, (consulté le )