Parc national de Sidi Toui — Wikipédia
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Superficie | 63,15 km2 |
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Le parc national de Sidi Toui (arabe : الحديقة الوطنية بسيدي الطوي) est un parc national du sud de la Tunisie ouvert en 1991, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Ben Gardane[1] et une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la frontière tuniso-libyenne.
Il s'étend sur 6 315 hectares entièrement clôturés en bordure du Sahara ; un djebel culminant à 172 mètres, des steppes et des dunes de sable constituent son paysage caractéristique[1].
Flore
[modifier | modifier le code]La végétation y est composée de diverses espèces dont des armoises blanches[1]. L'acacia raddiana et diverses variétés d'arbustes et d'herbacées indigènes ont été réintroduits, après y avoir disparu à cause du surpâturage entre autres facteurs[2].
Faune
[modifier | modifier le code]La faune est caractéristique des régions arides avec des espèces qui survivent dans des conditions extrêmes. Différentes espèces sahariennes y sont ainsi protégées dont des mammifères, tels l'oryx, le chacal doré, le renard famélique, le chat ganté et le fennec, mais aussi différents types de reptiles comme le fouette-queue, le caméléon commun et les couleuvres[1]. Quelques oiseaux migrateurs y font escale en provenance des îles Kneiss. D'autres, sédentaires, y séjournent toute l'année. On peut citer l'outarde houbara, la perdrix gambra, le ganga, l'alouette des champs, le Grand Corbeau et le courvite isabelle[1].
Sidi Toui était par le passé un lieu fréquenté par l'autruche d'Afrique et le bubale roux. Ce dernier a continué à exister entre Dehiba et Hamada al-Hamra en Libye jusqu'en 1912. De nos jours, les deux taxons sont considérés comme éteints en Tunisie. Toutefois, l'autruche à cou rouge fait l'objet d'un projet de réintroduction dans les parcs nationaux de Dghoumès et Bouhedma à partir d'individus ramenés du Maroc. Quant au bubale, la sous-espèce nord-africaine (Alcelaphus buselaphus buselaphus) a complètement disparu de la surface de la Terre dès le début du XXe siècle à la suite d'une chasse intensive ; des propositions de réintroduction de la sous-espèce la plus proche, celle de l'Afrique de l'Ouest (Alcelaphus buselaphus major) ont été émises, mais aucune action concrète n'a été prise jusqu'à nos jours.
Patrimoine culturel
[modifier | modifier le code]Des vestiges de diverses époques, du Néolithique jusqu'à l'époque médiévale, se trouvent dans l'enceinte du parc. De nos jours, quatorze mzar, dont le plus célèbre est celui de Sidi Bou Kthir, attirent de nombreux visiteurs[2]. En outre, le parc dispose d'un écomusée[3].
Références
[modifier | modifier le code]- Moncef Ben Salem, « Faune et flore du parc national de Sidi Toui », La Presse de Tunisie, (ISSN 0330-9991).
- « En photos : découvrez le parc national de Sidi Toui, un havre de paix et de plénitude à Médenine », sur tunisie.co (consulté le ).
- Mohamed Souissi, « Le tourisme dans les parcs nationaux en Tunisie », Téoros, vol. 27, no 3, , p. 79-84 (ISSN 0712-8657, lire en ligne, consulté le ).