Parti national de l'Arakan — Wikipédia

Parti national de l'Arakan
(my) ရခိုင်အမျိုးသားပါတီ
Présentation
Président U Thar Tun Hla
Fondation
(légalisation)
Fusion de Parti du développement des nationalités arakanaises (en) et Ligue arakanaise pour la démocratie (en)
Siège Drapeau de la Birmanie Sittwe, Birmanie
Secrétaire Khaing Pray Soe
Fondateurs Aye Maung (en)
Aye Thar Aung (en)
Religion Bouddhisme theravāda
Positionnement Droite[1] à extrême droite[2]
Idéologie Nationalisme arakanais
Nationalisme bouddhiste[1],[3]
Nationalisme ethnique[4],[5]
Islamophobie[4],[5]
Anti-Rohingya[4],[5]
Conservatisme[6]
Couleurs Rouge, blanc, bleu et or

Le Parti national de l'Arakan (ANP) est un parti politique birman qui prétend défendre les intérêts des Arakanais, le groupe ethnique majoritaire dans l'État de Rakhine (connu autrefois sous la dénomination officielle d'État d'Arakan). Le parti est aussi implanté dans la région de Yangon, où se trouve une importante diaspora arakanaise. Crée le , l'ANP est légalisé par la commission électorale de l'Union (en) le [7]. Le parti est actuellement présidé par U Thar Tun Hla[8].

Le parti est connu pour son nationalisme ethnique intransigeant, ainsi que pour ses positions islamophobes et résolument hostiles à la minorité ethnique des Rohingya[4],[5]. De nombreux adhérents du parti sont des personnes impliquées dans les actes de violence qui ont fait des dizaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés parmi cette communauté pendant les émeutes communales de 2012[5].

Après huit longs mois de négociations, le Parti du développement des nationalités arakanaises (en) dirigé par le Dr. Aye Maung (en) et la Ligue Arakanaise pour la démocratie (en) dirigée par Aye Thar Aung (en) décident de fusionner le sous le nom de "Parti national de l'Arakan"[9]. Cette fusion officialisée le , est validée par la commission électorale le .

Lors des élections législatives de 2015, le parti a présenté 63 candidats dans les États de Rakhine et de Chin, ainsi que dans les régions d'Ayeyarwady et de Yangon : 12 sont élus à la chambre des représentants (Pyithu Hluttaw) et 10 à la chambre des nationalités (Amyotha Hluttaw). Le parti, qui obtient un peu moins de 500 000 voix (2,2% des suffrages exprimés) à l'échelle nationale (ce qui en fait la troisième force politique du pays, loin derrière le Parti de l'union, de la solidarité et du développement et la Ligue nationale pour la démocratie), fait carton plein au niveau local en obtenant 22 sièges au parlement de l'Etat de Rakhine (en) sur 35 membres élus (les 12 autres étant nommé par l'armée). Enfin, un des membres du parti accède au poste stratégique de ministre des Affaires ethniques (en)[10],[11],[12],[13],[14].

Le , d'anciens dirigeants de la Ligue Arakanaise pour la démocratie font scission du parti et annonce qu'ils se présenteront sur une liste indépendante de l'ANP aux élections législatives birmanes de 2020. La domination de l'ancien Parti du développement des nationalités arakanaises est cité comme un des motifs de scission.

Le , Aye Maung annonce qu'il quitte la direction du parti et le parti par la même occasion, invoquant des conflits internes[15].

Le , la direction du parti annonce qu'elle suspendra Aye Maung de ses fonctions de président, tout en lui laissant du temps pour reconsidérer sa direction.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Graeme Acton, « Insight: Myanmar - A Democracy Under Construction », sur radionz.co.nz, (consulté le ).
  2. (en) Lucy Kafanov, « Rohingya left behind in Myanmar's power transition », sur dw.com, (consulté le ).
  3. (en) « U Shwe Maung, former USDP MP: 'This is illogical and ridiculous' », Frontier Myanmar, (consulté le ).
  4. a b c et d (en) Moe Myint, « ANP Repeats Call to Keep Rohingya Out of Southern Maungdaw », The Irrawaddy, (consulté le ).
  5. a b c d et e (en) Kyaw Ye Lynn, « Myanmar’s troubled Rakhine state in post-election dilemma », Agence Anadolu, (consulté le ).
  6. (en) Timothy McLaughlin, « Rising Rakhine party looming threat to Myanmar's Muslim minority », Reuters, (consulté le ).
  7. (en) « Rakhine National Party allowed as political party », sur moi.gov.mm, (consulté le ).
  8. (en) « Arakan National Party (ANP) presents its policy, stance and work programmes » [archive du ], Global New Light of Myanmar, .
  9. (en) Naw Say Phaw Waa, « Rakhine parties formalise merger », sur mmtimes.com, (consulté le ).
  10. (en) Nyein Nyein, « Arakanese Political Parties Merge to Form ANP », The Irrawaddy, (consulté le ).
  11. (en) « Arakan National Party receives official recognition » [archive du ], Burma News International, .
  12. (en) Nang Mya Nadi, « Newly formed Rakhine National Party appoints leadership » [archive du ], Democratic Voice of Burma, .
  13. (en) « Arakan alliance » [archive du ], Democratic Voice of Burma, .
  14. (en) « Sittwe to host Arakan National Party’s important meeting » [archive du ], Burma News International, .
  15. (en) Mratt Kyaw Thu, « Dr Aye Maung shakes up Rakhine politics, again », Frontier Myanmar, (consulté le ).