Parti pirate (Tchéquie) — Wikipédia

Parti pirate tchèque
(cs) Česká pirátská strana
Image illustrative de l’article Parti pirate (Tchéquie)
Logotype officiel.
Présentation
Chef Ivan Bartoš
Fondation
Siège Na Moráni 360/3, 128 00 Prague 2[1]
Porte-parole Karolína Sadílková
Positionnement Centre gauche[2],[3],[4]
Idéologie Libéralisme[5],[6],[7],[8]
Progressisme[9],[8]
Social-libéralisme[10]
Libertarisme de gauche[10]
Droit à l’Information
Démocratie directe[11]
Cyberdémocratie
Europhilie[12],[13]
Affiliation européenne Parti pirate européen
Groupe au Parlement européen Groupe des Verts/Alliance libre européenne
Affiliation internationale Parti pirate international
Adhérents 1204 (2021)
Couleurs noir
Site web pirati.cz
Représentation
Députés
4  /  200
Sénateurs
1  /  81
Députés européens
1  /  21
Conseillers régionaux
3  /  675

Le Parti pirate (en tchèque : pirátská strana, abrégé en Piráti) est un parti politique tchèque, fondé en 2009. Il s'inscrit dans le mouvement du Parti pirate international.

À la suite d'une pétition en ligne, 1 000 signatures ont été recueillies deux jours après le lancement du site internet en , seuil nécessaire pour l'établissement d'un parti politique en Tchéquie[14].

Sur proposition en date du , le ministère de l'Intérieur décide d'enregistrer le parti pirate tchèque le suivant[15].

Dans une analyse de 2016 de la perception qu'ont les électeurs des partis politiques, le Parti pirate tchèque a été identifié comme centriste (ayant à la fois des électeurs de droite et de gauche) et « libéral » (par opposition à « conservateur »)[16]. La direction du parti a déclaré qu'elle considérait le spectre politique gauche-droite comme obsolète[17].

Le programme du parti se concentre sur le contrôle du pouvoir politique et des dépenses publiques par le biais de mesures de transparence, de responsabilité et de lutte contre la corruption, la protection des libertés civiles, y compris les droits numériques, l'introduction d'éléments de démocratie participative en permettant au public de proposer des lois par le biais de pétitions et la simplification de la bureaucratie de l'État grâce aux e-gouvernements[18].

Le parti soutient la taxe bancaire, le renforcement de l'autorité de la Banque nationale tchèque, des mesures pour arrêter les sorties de capitaux et l'évasion fiscale, prévenir la spéculation financière qui mène à des crises financières et à la criminalité financière, et il est contre tout renflouement des banques par les contribuables[19]. Le parti propose également la création d'un registre du lobby et une loi de lobbying[20].

Le Parti pirate tchèque est généralement pro-européen et pro-zone euro, tout en préconisant des réformes majeures dans les deux institutions pour combler le déficit démocratique perçu dans l'Union européenne. Les Pirates proposent que la République tchèque participe à l'intégration européenne et au processus décisionnel de l'UE, mais qu'elle n'adopte l'euro que si certaines conditions sont remplies[21]. Le parti soutient également l'adhésion de la République tchèque à l'OTAN, mais il critique l'agression des membres de l'OTAN et soutient que tout engagement des forces de l'OTAN en dehors des territoires de ses États membres ne devrait avoir lieu que si les Nations unies le soutiennent par une résolution[22].

Les pirates s'opposent au Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI)[23] et soutiennent les droits LGBT en Tchéquie[24].

Résultats électoraux

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Le parti prend part pour la première fois à une élection en Tchéquie à l'occasion des élections législatives tchèques de 2010. Dans l'ensemble du pays, il obtient alors 42 323 voix, soit 0,8 % des suffrages exprimés et se classe onzième en nombre de voix obtenues.

Zdeněk Hřib et Ivan Bartoš

Aux élections sénatoriales de 2010, le parti se présente dans la circonscription de Prague-11 (district 19) et obtient 2,77 % des voix tandis qu'aux élections locales de la même année, il n'obtient que 0,19 % des suffrages, mais obtient néanmoins 3 conseillers municipaux[25].

En 2011, lors des élections sénatoriales, le parti se présente dans la circonscription de Kladno (district 30) mais n'obtient que 205 voix et 0,75 % des suffrages

Le , Libor Michálek est élu avec 74,4 % des voix dans le district 26[26].

Aux élections législatives tchèques de 2017, le Parti pirate fait son entrée à la Chambre des députés, en obtenant 10,79 % des voix, ce qui lui donne 22 députés. Il se classe troisième en nombre de voix obtenues.

Markéta Gregorová et Marcel Kolaja

Zdeněk Hřib, un représentant de ce parti, est élu maire à Prague, la capitale du pays[27], le [28]. Après les élections de 2022, il perd son siège de maire mais participe à la coalition municipale dirigée par Bohuslav Svoboda.

Le parti participe aux élections européennes de 2019 et parvient à faire élire trois députés : Marcel Kolaja, aussi élu municipal à Brno[29], Markéta Gregorová et Mikuláš Peksa.

Lors des élections législatives de 2021, il fait alliance avec le Parti des Maires et Indépendants. Même si cette alliance gagne 9 sièges au total, le Parti pirate enregistre une forte baisse de représentation, perdant 18 de ses 22 députés, soit 80 % de ses sièges. Il rentre toutefois au gouvernement, où il obtient les portefeuilles des Affaires étrangères et du Développement rural.

Le parti s'inscrit du côté des perdants des élections européennes de 2024 avec un résultat « décevant » de 6,2 % des voix et un seul député[30],[31]

Élections parlementaires

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Année Voix % Rang Mandats Gouvernement
2010 42 323 0,80 11e
0  /  200
Extra-parlementaire
2013 132 417 2,66 9e
0  /  200
Extra-parlementaire
2017 546 393 10,79 3e
22  /  200
Opposition
2021 Pirates et maires 3e
4  /  200
Fiala (2021-2024), Opposition (depuis 2024)

Élections sénatoriales

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Année Voix % Mandats Rang
2018 63 132 5,80
1  /  81
8e
2020 36 717 3,69
2  /  81
9e

Élections européennes

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Année Voix % Mandats Rang
2014 72 514 4,78
0  /  21
8e
2019 330 844 13,95
3  /  21
3e
2024 6,20
1  /  21
6e

Élections régionales

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Année 2020
Région % Sièges
Bohême centrale 14,41
12  /  65
Bohême-du-Sud 12,85
9  /  55
Plzeň 13,56
7  /  45
Karlovy Vary 11,56
6  /  45
Ústí nad Labem 10,09
6  /  55
Liberec 9,86
5  /  45
Hradec Králové 14,41
7  /  45
Pardubice 12,68
7  /  45
Vysočina 13,20
7  /  45
Moravie-du-Sud 13,80
10  /  65
Olomouc 19,51[a]
13  /  55
Zlín 13,26
6  /  45
Moravie-Silésie 11,86
9  /  65
  • ^  Liste commune avec STAN

Notes et références

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  1. Kontaktní informace. pirati.cz
  2. Quentin Saison, « Ivan Bartoš, premier pirate au gouvernail d’un ministère en Tchéquie » Accès payant, sur courrierdeuropecentrale.fr, (consulté le )
  3. Adrien Beauduin, « Tchéquie et Slovaquie: des succès libéraux à la saveur différente » Accès payant, sur lesoir.be, (consulté le )
  4. « Cinq partis tchèques signent un accord pour former un gouvernement de coalition » Accès libre, sur reuters.com, (consulté le )
  5. Pirates Seek to Plant a Flag in Prague. U.S. News & World Report. Philip Heijmans. 24. September 2018.
  6. Zdeněk Hřib: the Czech mayor who defied China. Robert Tait. TheGuardian.com. 3 February 2020.
  7. Pokud se výrazně nezmění, narazili Piráti na svůj strop. V krajských volbách mají hendikep, říká politolog (in Czech). Deník N. Jan Tvdoň. 11 January 2020.
  8. a et b Katerina Safarikova. CZECHS EYE ‘SYMBOLIC’ PIRATE BREAKTHROUGH IN EUROPE. /balkaninsight.com. May 21, 2019.
  9. Slawek Blich. Finally a healthy dose of anti-establishment. politicalcritique.org. January 8, 2018.
  10. a et b Pavel Maškarinec. The Czech Pirate Party in the 2010 and 2013 Parliamentary Elections and the 2014 European Parliament Elections: Spatial Analysis of Voter Support. Slovak Journal of Political Sciences, Volume 17, 2017, No. 1. Walter de Gruyter.
  11. (cs) « Stanovy České pirátské strany », sur pirati.cz, (consulté le )
  12. (cs) « Mezinárodní vztahy », sur www.pirati.cz
  13. (en) « In the Czech Republic, almost everyone ran against the system », sur The Economist,
  14. (cs) Jiří Macich, « Česká pirátská strana podala žádost o registraci - Lupa.cz », sur lupa.cz, .
  15. (cs) Jakub Čížek, « Česká pirátská strana je oficiální », sur zive.cz, .
  16. (ca) « Politická mapa podle čtenářů: Úsvit a ANO neuchopitelní, o KSČM máte jasno », sur iDNES.cz,
  17. (cs) « Koncept levice a pravice je podle mě už přežitý, říká předseda Pirátů », sur iDNES.cz,
  18. (cs) « Piráti pøedstavili program. Do voleb jdou se sloganem ‚Všichni nekradou‘ - Domov », sur Lidovky.cz,
  19. (cs) « Banky, které se postarají samy o sebe », sur www.pirati.cz
  20. (cs) « Piráti: Zákon o lobbingu a registr lobbistů zpřehlední legislativní proces a zabrání plýtvání », sur www.pirati.cz
  21. (cs) « Stanovisko k Euru », sur www.pirati.cz
  22. (cs) « Stanovisko Pirátů ke kolektivní obraně v rámci EU a NATO », sur www.pirati.cz
  23. (cs) « Desítky tisíc Němců vyšly do ulic. Odmítají smlouvy EU s Kanadou a USA », sur iDNES.cz,
  24. (cs) « Piráti milují. Pirátské vlajky tradičně na Prague Pride », sur www.piratskelisty.cz
  25. (cs) « Výsledky voleb - volby.cz », sur volby.cz.
  26. (en) « Czech PP Celebrates First Pirate Senator - PirateTimes », sur piratetimes.net, .
  27. Blaise Gauquelin, « A Prague, le nouveau maire figure de proue du Parti pirate », sur Le Monde,
  28. Magdalena Hrozínková, « Zdeněk Hřib a été nommé nouveau maire de Prague », sur Radio Praha,
  29. (cs) « Piráti chtějí eurovolby vyhrát, lídrem kandidátky zvolili softwarového specialistu Marcela Kolaju », sur irozhlas.cz, Radio Prague,
  30. « Presse : les élections européennes en Tchéquie remportées par les défenseurs du moteur thermique », radio.cz, 10 juin 2024
  31. « Elections européennes : le mouvement ANO remporte le scrutin, participation « historique » », radio.cz, 9 juin 2024

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Liens externes

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