Parti socialiste national — Wikipédia
Nom donné à plusieurs partis politiques français dont les deux principaux sont :
- Parti socialiste national : petit parti créé par Pierre Biétry en 1902, ceci jusqu'en 1903, à partir de la Fédération nationale des Jaunes de France (FNJF), qui regroupait les syndicats « jaunes » (voir syndicalisme jaune), c'est-à-dire antimarxistes. Ce mouvement obtient le soutien d'anciens amis de Paul Lanoir, de syndicats agricoles, de la Ligue de la patrie française, d'anciens boulangistes de gauche, d'antisémites et d'antidreyfusards ;
- Parti socialiste national créé en par Alexandre Zévaès et Jacques Prolo, rejoints en 1919 par Jean Allemane[1] et en août de la même année par Gustave Hervé qui voulait créer un parti du même nom pour regrouper les socialistes patriotes et anticommunistes[2]. Ce petit parti devient en 1919 une composante du Bloc national. Les historiens insistent surtout sur le rôle, l'action et la personnalité de Gustave Hervé, notamment son biographe Gilles Heuré (Gustave Hervé : itinéraire d’un provocateur, 1997). Certains historiens, comme Zeev Sternhell, présentent ce parti comme un « groupuscule fasciste »[3], d'autres, tel Shlomo Sand, comme « la première tentative avortée de proto-fascisme français », par ailleurs philosémite et prosioniste[4].
Gustave Hervé a recréé un mouvement du même nom en 1927, qui devient la Milice socialiste nationale en 1932, d'où est issu le Francisme de Marcel Bucard.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Parti social-national créé en 1933 par Jean Hennessy.
- Parti national-socialiste créé en 1920 en Allemagne par Anton Drexler.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Zeev Sternhell, Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France, Complexe, 1987, p. 47. L'auteur écrit faussement que le parti a été créé par Hervé.
- Le Phare de la Loire, 8 juillet 1919, Le Populaire, 4 août 1919, Le Siècle, 6 août 1919, La Petite République, 6 août 1919
- Zeev Sternhell, op. cit., p. 110. L'auteur, pourtant, ne l'étudie pas dans son ouvrage.
- Shlomo Sand, La Fin de l'intellectuel français ? Zola à Houellebecq, Paris, La Découverte, 2016