Pascal Bonitzer — Wikipédia

Pascal Bonitzer
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Pascal Bonitzer à Deauville en 2010.
Nom de naissance Pascal Louis Bonitzer
Naissance (78 ans)
Paris 16e
Nationalité française
Profession réalisateur, scénariste, écrivain
Films notables Rien sur Robert
Le Grand Alibi
Cherchez Hortense

Pascal Bonitzer, né le à Paris 16e[1], est un critique de cinéma, scénariste, écrivain et réalisateur français[2].

Jeunesse, formation, militantisme

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Pascal Bonitzer est titulaire d'une maîtrise de philosophie à l'Université de Nanterre, où il milite aux JCR et au Mouvement du 22 mars après être passé par les Jeunesses communistes à l'âge lycéen[3]. Il est blessé[4] les 16 et , quand une « trentaine de militants » du groupe d'extrême droite Occident « attaqu[ent] un meeting » de gauche devant le restaurant universitaire de Nanterre, en présence de Daniel Cohn-Bendit, déclenchant « une violente bagarre à coups de barre de fer et de manches de pioche » et causant « deux blessés graves parmi les membres des mouvements de gauche et une dizaine de blessés légers »[5],[6].

Après avoir échoué au concours de l'IDHEC, il commence sa carrière de critique de cinéma en rejoignant en 1969 les Cahiers du cinéma, après une rencontre avec Michel Delahaye[7]. Il y travaille pendant plusieurs années et conserve des liens avec d'autres journalistes de cinéma comme Pascal Kané et Jean-Louis Comolli, avec lesquels il travaillera par la suite comme scénariste.

En 1976, il adapte le livre de Michel Foucault Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère : un cas de parricide au XIXe siècle pour le réalisateur René Allio. Dès lors, ses activités de critique cinématographique et de scénariste vont se poursuivre en parallèle. Il collabore à de nombreuses reprises avec Jacques Rivette, André Téchiné et Raoul Ruiz. Il écrit avec Benoît Jacquot un scénario intitulé Transfert et ayant pour sujet la guerre d'Algérie, mais le projet n'aboutit pas[7]. En 1986, il devient directeur du département Scénario à La Fémis. Sur l'écriture de scénario, il a notamment cosigné en 1990 avec Jean-Claude Carrière Exercice du scénario, ouvrage qui se distingue de la plupart de ceux qui traitent du sujet dans la mesure où il propose des exercices pratiques plutôt que des analyses de scénario ou des conseils purement dramaturgiques. Il enseigne également le cinéma à l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

Réalisateur

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En 1996, Pascal Bonitzer réalise un premier long-métrage, Encore, qui reçoit le prix Jean-Vigo[8]. Le personnage principal, un professeur de philosophie interprété par Jackie Berroyer, se réincarne dans ceux des deux films qu'il tourne ensuite, Rien sur Robert (où il a les traits de Fabrice Luchini) et Petites Coupures (où il a ceux de Daniel Auteuil). Il reconnaît qu'il s'agissait de variations sur un même personnage et qu'il pouvait s'agir d'un autoportrait[9].

Son cinquième long-métrage Le Grand Alibi (2008), avec Miou-Miou, Lambert Wilson et Pierre Arditi, est une adaptation d'un roman policier d'Agatha Christie, Le Vallon.

En 2024, Bonitzer sort en salle Le Tableau volé, une chronique amusée du monde du marché de l'art : dans cette histoire tirée d'un fait divers daté des années 2000, où un tableau "perdu" d'Egon Schiele a été fortuitement retrouvé, Léa Drucker, Alex Lutz, Nora Hamzawi et Arcadi Radeff y tiennent les principaux rôles[10],[11],[12].

Vie privée

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Il est le père d'Agathe Bonitzer, dont la mère est la réalisatrice Sophie Fillières (1964-2023). Il a également un fils né en , Adam Bonitzer.

Publications

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Filmographie

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Scénariste

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Réalisateur-scénariste

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Prix et distinctions

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Notes et références

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  1. Les Gens du Cinéma
  2. Entretien avec les Cahiers du cinéma Fiche dans cinéma.encyclopédie.
  3. Voir sur contretemps.eu.
  4. « Mai 68 C'est la Faute à Nanterre », témoignage de Marc Sanberg, étudiant à Nanterre et Militant de la JCR en 68. Atelier des archives.
  5. « Nouvelle bagarre devant le restaurant universitaire de Nanterre », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. La France blafarde. Une histoire politique de l'extrême droite, par Jean-Christophe Cambadélis et Éric Osmond, Plon, 1998, sur books.google.fr.
  7. a et b Thierry Chèze, « Le CV de… Pascal Bonitzer », Studio Ciné Live n° 80,‎ , p. 28.
  8. Citations et courte biographie sur fluctuat.net.
  9. Entretien avec Pascal Bonitzer à propos de Petites Coupures dans objectif-cinema.com.
  10. "Le tableau volé" : Alex Lutz, Léa Drucker et Nora Hamzawi sur la trace d'un possible Schiele dérobé par les nazis, lalibre.be, 1er mai 2024, par Karin Tshidimba : "Alex Lutz, Léa Drucker (L’Été dernier) et, la toujours très juste Nora Hamzawi (Un hiver en été), campent bien leurs personnages contrastés"
  11. Le Bloc-notes de Jérôme Garcin : Pascal Bonitzer plein cadre et les bonheurs de Sophie Avon, nouvelobs.com, 29 avril 2024, par Jérôme Garcin : "Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi jouent très bien la partition du cynisme dans ce monde argenté où la passion des beaux-arts mène à la folie des grandeurs, mais c’est un inconnu qu’il faut saluer : Arcadi Radeff, exemplaire dans le rôle de l’innocent aux mains pleines, du travailleur de nuit projeté dans la lumière, du garçon modeste qu’étourdissent des enchères vertigineuses."
  12. “Le Tableau volé” : portrait savoureusement acerbe du marché l’art, par Pascal Bonitzer, telerama.fr, 30 avril 2024, par Samuel Douhaire : "Autour d’eux gravitent de nombreux et beaux personnages, qui n’ont besoin que de quelques scènes pour exister avec force, de la mère au franc-parler de Martin (Laurence Côte, irrésistible) à son avocate bienveillante (Nora Hamzawi, toujours juste) en passant par le père très aimant d’Aurore (Alain Chamfort, décidément formidable comédien)."
  13. « Vampirisme », sur imdb.com.
  14. Antoine Oury, « Prix de l'Académie française : Abdelfattah Kilito, Cécile Wajsbrot, Plantu... », (consulté le ).

Article et entretien

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Liens externes

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