Patrick Vignal — Wikipédia

Patrick Vignal
Illustration.
Patrick Vignal en juin 2017.
Fonctions
Député français

(11 ans, 11 mois et 20 jours)
Élection 17 juin 2012
Réélection 18 juin 2017
19 juin 2022
Circonscription 9e de l'Hérault
Législature XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2012-2016)
SER (2016-2017)
LREM (2017-2022)
RE (2022-2024)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Charles Alloncle
Conseiller municipal de Montpellier

(7 ans, 9 mois et 4 jours)
Réélection 30 mars 2014
Maire Hélène Mandroux
Philippe Saurel
Conseiller général de l'Hérault

(4 ans et 4 mois)
Élection Mars 2008
Circonscription Canton de Montpellier-4
Prédécesseur Louis Calmels
Successeur Sylvie Buffalon
Adjoint au maire de Montpellier
délégué aux sports, à la démocratie participative et à la cohésion sociale

(11 ans, 6 mois et 11 jours)
Maire Georges Frêche
Hélène Mandroux
Biographie
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Montpellier (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (2001-2017)
LREM/RE (depuis 2017)

Patrick Vignal, né le à Montpellier (Hérault), est un homme politique français. Il est député de la 9e circonscription de l'Hérault de 2012 à 2024.

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

À 17 ans, Patrick Vignal découvre le judo. Il passe de ceinture verte à ceinture noire en deux ans et devient professeur de judo. En septembre 1977, il crée le complexe sportif Celleneuve Arts Martiaux[1]. En 2019, près de 2 000 adhérents fréquentent cette infrastructure[2].

Patrick Vignal a acquis un CAP de vente, puis a enrichi son cursus avec une maîtrise de gestion et d'administration des entreprises sportives pour devenir maître de conférence associé à la faculté des sports (UFR STAPS)[réf. nécessaire]. Il a passé avec succès les diplômes d'État pour être professeur de judo, de natation et préparateur physique[3].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Mandats locaux

[modifier | modifier le code]

De 2001 à 2014, il a été 12e adjoint auprès du maire de Montpellier en qualité de délégué aux sports, à la démocratie participative et à la cohésion sociale, puis de 2008 à 2011, il officie aux mêmes fonctions auprès du conseil général de l’Hérault.

Dans la commune de Montpellier, il est conseiller général du 4e canton et municipal de l'opposition auprès de la mairie[4].

Il a été directeur de campagne[5] du candidat Jean-Pierre Moure aux élections municipales de 2014.

Il déclare sa candidature à la mairie de Montpellier pour les élections municipales de 2020[6],[7],[8]. Sa liste obtient 6,10 % des voix au premier tour, score insuffisant pour accéder au second tour[9].

Député de l'Hérault

[modifier | modifier le code]

Il est investi par le Parti socialiste et élu député de l'Hérault lors des élections législatives de 2012 dans la 9e circonscription[réf. souhaitée].

À la suite de son élection comme député, il démissionne de ses deux autres mandats pour se conformer au règlement du non-cumul des mandats du Parti socialiste, mais reste conseiller spécial aux sports auprès du maire de la ville[10] de Montpellier.

En 2016, il est nommé rapporteur pour avis par la Commission des affaires culturelles et de l'éducation dans le cadre du Projet de loi de finances pour 2017 sur la mission Sports, jeunesse et vie associative.

La même année, le Premier ministre Manuel Valls lui confie, ainsi qu'au sénateur Jacques Grosperrin, une mission parlementaire sur la pratique des arts martiaux mixtes couramment appelés MMA[11]. Leur rapport préconise notamment la légalisation de la pratique, dont les combats étaient clandestins[12]. Il déclare par la suite qu'on lui avait initialement demandé de s'y opposer et que le rapport « a été enterré »[13] par le Gouvernement de l'époque qui ne souhaitait pas légaliser la pratique. Après l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 à la Présidence de la République, la ministre des Sports Roxana Maracineanu décide finalement de légaliser les arts martiaux mixtes[14].

De 2017 à 2020, il est président de l'association Centre-ville en Mouvement qui regroupe des élus locaux et parlementaires travaillant sur le renouveau des centres-villes[15],[16],[17]. La mobilisation de l'association[18] participe notamment à la mise en place du plan d'investissement Action coeur de ville annoncé en 2018[19]. Il quitte sa fonction de président en 2020 en indiquant qu'il souhaite qu'un maire puisse prendre la tête de l'association[20] pour être en cohérence avec le message porté par celle-ci.

En mai 2022, il est investi candidat aux législatives pour La République En Marche (LREM) sur la 9e circonscription de l'Hérault, dont il est le député sortant[21]. Il est réélu député au second tour face à Nadia Belouani (Nupes) avec 54,37 % des voix[22].

Il s'engage activement en 2022 contre la proposition de loi visant à interdire la pratique de la corrida[23].

Candidat aux élections législatives de 2024, il termine à la troisième place avec 25 % des voix et perd son siège.

Polémiques

[modifier | modifier le code]

Sa fille a été sa collaboratrice parlementaire pendant son premier mandat de député, avant que les lois pour la confiance dans la vie politique, qui interdisent les emplois familiaux directs par les députés, ne soient adoptées[24]. Elle devient ensuite la collaboratrice parlementaire de Bertrand Sorre et de Corinne Vignon, également députés LREM, ce qui est critiqué dans les médias[24],[25].

En , alors qu'il fait partie des députés pointés du doigt pour leur absentéisme à l'Assemblée, il se justifie en évoquant « la maladie et la fatigue », assurant toutefois qu'il serait « tout neuf » très vite, et se dit « fatigué par les frondeurs lors du précédent quinquennat »[26]. Après un an de législature, il est le deuxième député du groupe LREM le moins présent aux votes de l'Assemblée (6 % en moyenne)[27]. En , il est épinglé pour son absentéisme à l'Assemblée nationale par le site NosDéputés.fr, observatoire citoyen de l'activité parlementaire de l'association Regards Citoyens[28].

En , afin de défendre la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye qui avait déclaré « j'assume parfaitement de mentir pour protéger le président », Patrick Vignal affirme : « on va être très clair : s'il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire dix ans de sang et de larmes »[29].

Quelques jours avant l'examen d'une proposition de loi d'Aymeric Caron pour interdire la corrida, il défile aux côtés d'élus du Rassemblement national pour soutenir ce qu'il qualifie de « pratique culturelle »[30],[31].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. www.herault-tribune.com, « Trombinoscope des habitants de l'Ouest Héraultais : Hérault Tribune », sur www.herault-tribune.com (consulté le )
  2. www.lindecapant.fr, « Politico' Scope des élus et personnalités du département de l'Hérault : L'indécapant », sur www.lindecapant.fr (consulté le )
  3. « Le gros bras de la République », publié le 19 septembre 2016 par Pascal Delhoume, sur le site Futurelab (consulté le 2 juillet 2017)
  4. Conseiller municipal de l'opposition, sur le site de la mairie de Montpellier (consulté le 2 juillet 2017)
  5. L'homme de l'ombre de Jean-Pierre Moure, publié le 13 mars 2014, sur le site 20 minutes (consulté le 2 juillet 2017)
  6. Municipales 2020 : Patrick Vignal est candidat à la mairie de Montpellier, publié le par Fabrice Dubault, sur le site France 3 Occitanie (consulté le 5 juin 2019)
  7. « Patrick Vignal vise la mairie de Montpellier : Oui, je suis candidat aux municipales », publié le par Émilie BEC et Olivier Biscaye, sur le site du Midi-Libre (consulté le 5 juin 2019)
  8. « [VIDEO] Patrick Vignal vise la mairie de Montpellier : "Oui, je suis candidat aux municipales" », sur midilibre.fr (consulté le )
  9. LUDOVIC TRABUCHET, « Municipales à Montpellier : fin de partie pour le député Patrick Vignal ! », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Démission du poste d’adjoint aux sports, publié le 27 septembre 2012, sur le site du Midi libre (consulté le 2 juillet 2017)
  11. « Vie Publique : Mission parlementaire sur la pratique des Arts martiaux mixtes couramment appelés MMA », sur www.vie-publique.fr (consulté le )
  12. « UFC Paris : comment le MMA est sorti de la clandestinité en France », sur ladepeche.fr (consulté le )
  13. « Patrick Vignal : "On m’a dit "tu vas dire que tu es contre"…" », sur midilibre.fr (consulté le )
  14. « Légalisation du MMA: Une avancée considérable sous l'impulsion de Roxana Maracineanu », sur LEFIGARO, (consulté le )
  15. « Qui sommes-nous ? », sur Centre-Ville en Mouvement - Association pour le renouveau du centre-ville (consulté le )
  16. Clément Pétreault, « Centres-villes : "Arrêtons le massacre !" », sur Le Point, (consulté le )
  17. « Désertification des centres-ville : un élu réclame "un investissement massif" », sur www.rtl.fr, (consulté le )
  18. « Patrick Vignal, au chevet des centres-villes », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  19. « Action cœur de ville », sur Agence nationale de la cohésion des territoires (consulté le )
  20. Baptiste, « Un maire expérimenté à la tête de Centre-Ville en Mouvement », sur Centre-Ville en Mouvement - Association pour le renouveau du centre-ville, (consulté le )
  21. « Législatives 2022 : les premières investitures de la majorité présidentielle dans l'Hérault », sur France Bleu, (consulté le )
  22. Ludovic Trabuchet, « Législatives / Hérault : troisième mandat pour Patrick Vignal (En Marche) sur la 9e circonscription », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Nîmes : le député Vignal au soutien des jeunes aficionados », sur midilibre.fr,
  24. a et b « Embauche d’enfants de députés : le cas Vignal fait débat », sur midilibre.fr (consulté le )
  25. « La petite combine des députés En Marche pour embaucher leurs enfants », https://www.streetpress.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Fatigué par les frondeurs du précédent quinquennat : comment le député Patrick Vignal (REM) justifie son absentéisme », publié le 26 juillet 2017 sur le site LCI (consulté le 9 septembre 2017)
  27. Wedodata, « Les députés En marche traînent les pieds », sur Les Jours, (consulté le ).
  28. « Patrick Vignal, le député En Marche! au cœur des polémiques », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  29. « Mensonges en politique ? : des déclarations de Patrick Vignal font le buzz », sur Métropolitain, (consulté le )
  30. « "J'avais promis": un député Renaissance défile avec des élus RN pour défendre la corrida », sur BFMTV (consulté le )
  31. « La présence de ce député Renaissance aux côté d’élus RN fait grincer des dents », sur Le HuffPost, (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]